Les théories de la demande de monnaie

Les théories de la demande de monnaie

La théorie quantitative

Les premières versions de la relation quantitative. BODIN réfléchissant au milieu du XVI siècle dans ses controverses avec DE MALESTROIT à la hausse des prix en France et en Espagne, attribuait cette hausse à l’afflux d’or et d’argent en provenance du Nouveau Monde60.Il relie donc la hausse des prix à un supplément de monnaie métallique mis en circulation. BODIN ne généralisait pas ses conclusions en une véritable théorie, c’est-à-dire l’apparition d’une proportionnalité entre les variations la quantité de monnaie et celle des prix. L’idée de proportion (les prix varient en proportion directe de la quantité de monnaie en circulation) est perçue pendant le XVII siècle par LOOKE, devenue la base de la théorie dans la période classique.

David HUME en 1752, pose de façon très claire cette logique mécanique. L’idée que le pouvoir d’achat de la monnaie est inversement proportionnel à sa quantité En conséquence il aboutit à l’idée importante que la monnaie est neutre: La quantité de monnaie en circulation n’a pas d’incidence sur l’activité économique( la sphère réelle).Le mécanisme de la hausse des prix induit par une variation de la quantité de monnaie ,commencera à être précisée par CANTILLON (1755)61.Il déclarait que la monnaie additionnelle, utilisée par la consommation ,provoque un supplément de demande qui entraîne une hausse des prix des biens demandés .

L’offre ne s’ajustait pas immédiatement. Mais cette hausse n’est pas nécessairement proportionnelle ; elle n’est pas non plus immédiate , elle se fait « par degrés » et en plus les effets ne portent pas de façon uniforme sur tous les produits et le niveau générale des prix , car les hausses peuvent être différenciées. En fin CANTILLON proposait la notion de la vitesse de circulation de la monnaie (V), ce n’est donc pas le stock de la monnaie (M) en lui même qui est important mais le flux circulant qui en découle sur la période (MV).

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Les équations quantitatives

L’équation générale des transactions (Equation de Fisher). L’idée centrale de la théorie quantitative de la monnaie (TQM) est que la monnaie n’exerce d’influence que sur le niveau général des prix. La première formulation date de 1911ou l’économiste Américain Irving FISHER publia l’ouvrage « The Purchasing power of money » 65 Cette formulation s’accorde à la conception de l’équilibre générale de l’économie de WALRAS (1874)66 . FISHER va donc réactualiser, selon ses propres termes « la vieille théorie quantitative de la monnaie » en formalisant l’idée d’une liaison entre quantité de monnaie en circulation et prix. L’auteur n’a pas formulé la demande de monnaie de manière explicite, mais plutôt sous la forme de la vitesse de circulation de la monnaie. Le principe d’une telle équation consiste à rapprocher, en les déclarants égaux, un flux de paiement monétaire et un flux d’échanges de biens et services.

L’équation sur revenu

C’est à PIGOU68 et ANGELL que revient L’équation sur le revenu .Elle est très proche dans son esprit de l’équation de l’échange, mais elle apporte certaines améliorations à la fois conceptuelles et statistiques. Le point de différence est principalement la définition de la variable représentative des transactions. La variable T, volume de toutes les transactions, est remplacée par, le revenu national exprimé à prix constants(y). C’est-à-dire un passage de T à y qui s’opère en écartant toutes les consommations intermédiaires. Donc y représente la valeur ajoutée dans le processus de production. L’équation sur le revenu s’écrit: M V = Py (2.9) Ou M représente le stock de monnaie, P désigne l’indice de prix retenu pour exprimer le revenu national à prix constant et V la l vitesse de revenu.

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