La croissance économique détermine le développement d’un pays. Elle est définie comme un accroissement durable de sa dimension, accompagné de changement de structure et conduisant à l’amélioration du niveau de vie. En effet, le secteur industriel devrait être un moteur de la croissance économique du fait qu’il contient des facteurs de cette croissance comme : le travail, le capital. Pourtant, dans les pays en voies de développement, le secteur industriel n’est pas encore vraiment développé. A Madagascar, le secteur industriel ne représente que 18% du PIB. Par exemple, l’Industrie agroalimentaire est encore faible alors que le pays est riche en matière première, basé sur l’agriculture. Elle n’est pas du tout compétitive sur le marché national à cause des facteurs endogènes et exogènes comme la recherche et développement. Mais, le pays pourra donc tourner à son avantage cette situation tout en améliorant la vie de la population malgache, et en développant l’industrie.
Les théories de la croissance économique
Depuis des années de nombreux économistes s’interroges sur les causes de la croissance, c’est pourquoi la plupart des manuels de théorie économique, d’histoire de la pensée économique et d’histoire des faits économiques, font remonter les origines de la croissance à la première révolution industrielle. Cependant pour mieux connaitre les origines de la croissance économique il est donc intéressant de voir les deux grands types de modèles de croissance suivantes : le modèle de croissance néoclassique et le modèle de croissance endogène.
La croissance néoclassique
D’après les néoclassiques la première source de croissance potentielle est l’accumulation du capital physique. Pour que le capital puisse être un moteur de croissance à long terme, la production d’une économie doit être proportionnelle au stock de capital utilisé dans le processus de production (rendements constants du capital). A la suite de Solow (1956), la théorie économique orthodoxe a établi que les rendements du capital ne sont pas constants mais décroissants. En effet, pour générer une croissance soutenue par l’augmentation du capital, il faudrait que l’épargne des ménages qui finance ce capital augmente dans une même proportion. Bien que, par ses rendements marginaux décroissants, le capital est incapable de soutenir la croissance économique à long terme, il n’en reste pas moins une des sources de croissance les plus importantes à court et moyen terme. Le capital physique ne pouvant pas être le moteur de la croissance à long terme, au moins tout le temps que ses rendements demeurent décroissants, il existe au moins une autre variable responsable de l’accroissement du revenu par tête au cours du temps. Cela se traduit par la théorie néo-classique de la croissance qui a été établie par Solow en 1956. Cette théorie a conclu que le progrès technique, exogène, est le moteur de la croissance à long terme.
Il est source de croissance car il rend le travail plus efficace puisque plus à même de travailler avec beaucoup de machines. Dans le modèle de Solow, la croissance de la population est exogène et ne réagit pas aux variations du niveau de vie. De plus, il n’existe pas de facteur de production en quantité fixe tel que la terre. Ces deux particularités expliquent pourquoi le progrès technique y est source de croissance économique.
La croissance endogène
La croissance endogène se base sur les avancées du savoir, avancées produites par exemple par la science fondamentale et qui ont permis des progrès technologiques. Dans ce cas la croissance est ainsi assimilée à un phénomène autoentretenu par accumulation de quatre facteurs principaux : la technologie, le capital physique, le capital humain et le capital public. Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est pourquoi on parle de théories de la croissance endogène. Les théoriciens de la croissance ont mis en évidence l’importance du secteur de recherche et développement qui, sur la base des avancées technologiques, développe de nouveaux biens ou améliore la qualité de ceux qui existent déjà (voir Aghion & Howitt, 1992 ainsi que Helpman & Grossman, 1991). Cette théorie accorde au secteur de la recherche et du développement un rôle fondamental dans la création de richesse. Elle souligne également l’importance première de la relation entre innovation et pouvoir de marché : l’incitation à innover provient des droits de monopoles sur les nouveaux produits ou procédés, monopole à l’origine de bénéfices nouveaux.
Accumuler du capital humain est un autre moyen de soutenir le processus de croissance. En effet, même si un pays ne peut pas accroitre son offre de travail indéfiniment, il peut améliorer la qualité de sa force de travail. Cette “qualité” fait référence au capital humain qui incorpore, entre autres éléments, l’éducation, l’expérience et le capital santé des travailleurs. Le capital humain peut être accumulé de deux manières : en début de vie, en allant à l’école ou plus généralement en s’éduquant ; et par la suite, en accumulant de l’expérience (apprentissage par la pratique) ou par des stages professionnels.
Hansen et Prescott montrent qu’il est possible de combiner la théorie malthusienne de stagnation, qui est une théorie permettant d’expliquer pourquoi pendant des siècles le progrès technique n’a pas amélioré les conditions de vie, et la théorie néoclassique établie dans un seul cadre capable de rendre compte du décollage économique. Leur idée est de supposer une économie a deux secteurs de production : l’agriculture et l’industrie.
Donc, à la suite d’améliorations technologiques successives et exogènes, le secteur industriel devient profitable et commence à attirer des ressources .
Croissance du taux d’inflation
L’inflation se traduit par une hausse généralisée, auto-entretenue, durable et plus ou moins importante des prix. C’est un phénomène macro-économique mettant en jeu l’interdépendance entre toutes les parties et tous les mécanismes de l’économie.
Les causes de l’inflation sont :
❖ L’inflation par la demande : déséquilibre trop forte par rapport à une offre à un prix donné.
❖ L’inflation par les coûts : les entreprises fixent leurs prix en fonction de leurs coûts.
❖ L’inflation par la monnaie : une création excessive de monnaie, sous forme de crédits accordés aux agents, se traduit par des dépenses supplémentaires, qui peuvent être cause d’inflation si l’offre ne suit pas.
❖ L’inflation importe : si un bien importé joue un rôle fondamental dans la production, la hausse de son prix peut avoir un impact inflationniste.
Concernant le facteur inflation, son taux n’a pas pu atteindre en dessous de 10%. En 1995, Madagascar a connu son taux d’inflation maximal qui est de 45%. A Madagascar, le taux d’inflation de ces cinq dernières années s’est maintenu à un niveau quasiment stable et l’on a constaté même une désinflation, c’est-à-dire une réduction du rythme de hausse des prix, dans les années 2012 et 2013 avec un taux d’inflation, respectif, de 6,4% et de 5,8%. Entre 2012, le rythme de hausse des prix a baissé de 32,6% par rapport à l’année précédente.
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