Les stratégies d’exploitation et de préservation des ressources naturelles
Des ressources hydriques
Les ressources hydriques dans le territoire des Terres Neuves connaissent de nombreuses difficultés liées à la profondeur des nappes, au déficit pluviométrique, au tarissement précoce des points d’eau et à l’ensablement des puits et des mares. Pour faire face à ces contraintes, les populations appuyées par l’Etat, ont adopté un certain nombre de stratégies qui sont la réalisation des forages et la création ou la réhabilitation des puits hydrauliques. II-1-1-La mise en place d’un programme d’adduction d’eau à partir des forages : L’approvisionnement en eau potable des populations rurales et du cheptel a toujours constitué pour le gouvernement du Sénégal une préoccupation majeure. Dans le but de concrétiser ses actions, il a donné la priorité à l’exécution d’un plan de restructuration et de développement des adductions d’eau rurales en mettant en œuvre, avec l’appui des partenaires au développement, d’importants programmes hydrauliques villageois et pastoraux. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise en œuvre du Projet Eau Potable pour Tous et Appui aux Activités Communautaires (PEPTAC).
Ce dernier est le fruit de la coopération entre le Sénégal et le Japon à travers la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale). Ce programme a été initié et mis en place dans plusieurs villages de la région de Tambacounda dont certains se situent dans le territoire des Terres Neuves. Ce projet est étendu dans les villages de Méréto, chef lieu de la communauté rurale qui porte le même nom, de Touba Niani, de Darou Salam Sine II etc. Les forages assurent la desserte de l’eau au niveau des villages les abritant et ceux polarisés par ces ouvrages. Ainsi, la première phase du projet est marquée par l’installation Les stratégies d’exploitation et de préservation des ressources naturelles 89 d’Associations des Usagers des Forages (ASUFOR) qui assurent la gestion de ces ouvrages hydrauliques via l’implication des populations locales surtout les femmes. L’eau des forages est vendue à 10F la bassine et 400F le mètre cube.
A cet effet, l’ASUFOR constitue une excellente méthode de gestion de l’eau car pour la proportion bénéficiant des forages, il y a eu effectivement une amélioration dans les travaux domestiques. Cela s’explique par le fait qu’il y a une accessibilité des points d’eau se traduisant par une proximité pour les usagers, en d’autres termes, l’allégement des corvées d’eau, surtout pour les femmes, entraîne un gain de temps considérable. Ces changements, en allégeant les travaux domestiques ont permis aussi l’amélioration des conditions de vie et d’existence des populations. Cependant, malgré les efforts fournis dans ce domaine, le problème de l’accès à l’eau demeure toujours dans certains villages des Terres Neuves qui ne disposent que de puits. C’est pour cette raison que d’autres stratégies viennent s’ajouter à celle citée précédemment. Il s’agit de la création et de la réparation de puits hydrauliques.
La construction ou réhabilitation des puits hydrauliques
L’approvisionnement en eau surtout du bétail pendant la saison non pluvieuse pose un réel problème dans le terroir des Terres Neuves. La seule solution qui consiste à pallier cette contrainte demeure la construction ou la réhabilitation de puits hydrauliques. Cette eau sert également à l’arrosage dans les jardins maraichers. Ainsi, pour une meilleure gestion de l’eau dans l’espace, les collectivités locales, l’Etat et les partenaires au développement ont conjugué leurs efforts pour le développement de l’hydraulique pastorale. C’est à cet effet, qu’intervient le Projet de Développement de l’élevage au Sénégal Oriental et en haute Casamance (PDESOC). Il est financé par la Banque Islamique de Développement(BID) pour 56%, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA) pour 33% et l’Etat du Sénégal avec 11%. Ce projet a pour objectif général, de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté par une gestion durable des ressources naturelles et par la mise en œuvre de systèmes de production performants. C’est dans cette perspective que le président du conseil rural de Bamba Ndiayène a signalé la construction de neuf puits hydrauliques dans la dite communauté rurale.