Les sinusites chroniques

Les sinusites chroniques

SIGNES FONCTIONNELS

Les sinusites chroniques sont des infections O.R.L très polymorphes, se caractérisent par la persistance de petits signes cliniques en dehors des poussées aiguës hyperalgiques. La rhinorrhée purulente, obstruction nasale, les troubles de l’odorat et les algies faciales résument presque toute la symptomatologie.

Rhinorrhée

La rhinorrhée est le principal signe fonctionnel de sinusites chroniques. Elle est vraisemblablement la conséquence des désordres vasomoteurs de la muqueuse nasale induits par l’affection nasosinusienne.

Obstruction nasale

Elle est le plus souvent inaugurale permanente ou intermittente. C’est un signe invalidant majeur qui régresse rapidement et de façon durable. Elle prend toute sa valeur si elle persiste plus de 8jours en dehors de toute affection saisonnière.

Trouble de l’odorat

Une atteinte des filets nerveux olfactifs peut s’associer aux sinusites chroniques. Elle se manifeste souvent par une anosmie ou cacosmie. Parfois, elle passe inaperçue ou s’améliore avec l’aide de la corticothérapie qu’il faut instituer rapidement pendant une dizaine de jours. En revanche, devant une anosmie progressive, il faut penser â un processus tumoral

Algies cranio-faciales

De nombreux patients consultent en ORL pour des douleurs de la face ou de la tête avec souvent le diagnostic préconçu de sinusite chronique ou douleurs d’origine dentaire.

SIGNES PHYSIQUES

Examen ORL  Examen de la pyramide nasale et de la valve narinaire [123] L’examen doit être minutieux et doit toujours commencer par l’inspection et la palpation de la pyramide nasale à la recherche d’une déformation.  Rhinoscopie antérieure [123, 35] Elle permet d’apprécier l’état des cornets, leur hypertrophie, leur couleur, confirme la déviation de cloison cartilagineuse et apprécie son étendue. Il fait la preuve d’une déviation osseuse postérieure isolée ou associée à celle du cartilage. Elle recherche minutieusement une lésion des fosses nasales, la présence d’œdème, des polypes et du mucopus venant du méat moyen. Elle permet aussi de prévoir les difficultés thérapeutiques qui peuvent être rencontrées ultérieurement lors de traitement chirurgical en mettant en évidence une concha bullosa, un cornet à courbure inversée et une déviation de la cloison. Cet examen se fait avant et après mouchage, avant et après pulvérisation d’une solution vasoconstrictrice éventuellement anesthésique. Le spéculum est dirigé d’abord dans l’axe de la fosse nasale puis dans toutes les directions: du plancher à la partie supérieure de la fosse nasale, selon les 3 positions de LERMOYER. Mais cet examen reste limité par rapport aux données que peut apporter l’endoscopie lors de l’examen du méat moyen. 29  Rhinoscopie postérieure [123, 35] La Rhinoscopie postérieure est souvent difficile en raison d’un réflexe nauséeux, ou de la conformation anatomique. Lorsqu’elle est possible elle visualise le cavum et la partie postérieure des fosses nasales.  Examen de la cavité buccale: L’examen soigneux des dents sinusiennes est systématique.  L’endoscopie: [15,74, 138] C’est un examen essentiel dans le diagnostic des sinusites chroniques. Elle commence dans la fosse nasale et peut aboutir, si nécessaire à une sinusoscopie qui peut être réalisée par voie narinaire sous le cornet inférieur ou pour la voie de la fosse canine sous anesthésie locale voire générale. Elle permet l’accès au méat moyen en précisant l’état de la muqueuse, l’aspect des sécrétions et les localisations exactes des phénomènes inflammatoires. Normalement la muqueuse sinusienne est fine, normoplasique et transparente, elle laisse apparaître un fin réseau vasculaire bien contrasté sur le fond osseux jaunâtre. Sous l’effet de l’inflammation et de l’œdème, cette muqueuse normoplasique s’épaissit et s’opacifie. Après avoir étudié la cavité et son contenu, on profite de ce geste pour faire une étude cytobactériologique des sécrétions, certes la constatation d’une très forte éosinophilie ou d’une neutrophilie peut venir conforter l’impression clinique et macroscopique d’une réaction allergique ou infectieuse. L’isolement d’un aspergillus, d’un staphylocoque pathogène ou d’un anaérobie peut parfois expliquer l’autonomie de la sinusite chronique. 

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Examen somatique

En particulier a la recherche des signes neurologiques et ophtalmologiques a/ signes neurologiques Les modes de révélation d’une complication endocrânienne sont très variables : syndrome méningé, déficit moteur, crises convulsives (40%), léthargie, altération de la conscience ou état d’indifférence. Bien que les circonstances de découverte soient très variables, certains éléments sont prédictifs de complications intracrâniennes [11, 1] : o Adulte jeune ; o Sinusite impliquant le sinus frontal ou le sinus sphénoïdal ; o Traitement antérieur inadéquat de la sinusite ou échec d’un traitement ambulatoire bien conduit o Suspicion d’une solution de continuité sinodurale : antécédent de complication septique intracrânienne ou de fracture du sinus ; o Céphalée persistante ou recrudescence de la céphalée, traduisant une évolution en deux temps ; o Fièvre persistante ; o Changement de l’état de conscience ou altération des fonctions supérieures ; o Apparition de signes focaux ou d’une crise d’épilepsie ; o Apparition d’un chémosis uni- ou bilatéral ou de troubles oculomoteurs. o Sujet immunodéprimé.

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