Les scénarios énergétiques
Après les deux chocs pétroliers qui se sont produits dans les années 70, l’attitude des économistes et des énergéticiens à connue un important changement dans la manière d’appréhender le futur, en tirons la sonnette d’alarme des méthodes purement prévisionnistes, en effet les outils économétriques étant basés essentiellement sur les tendances du passées, les études menées pendant cette période ont clairement échouées à préparer les agents économique à une telle rupture.
Il devint alors primordial de cesser de raisonner sur une prédiction unique et qu’il est nécessaire d’envisager des scénarios multiples face aux incertitudes nombreuses qui caractérisent le futur [66, 65]. Au jour d’aujourd’hui la construction de scénarios contrastés s’articule sur la double base de la formulation d’une vision qualitative du futur, via des représentations cohérentes des évolutions technologiques, économiques, démographiques et sociales, et de la traduction quantitative de cette vision dans des modèles numériques.
Dans le domaine de l’énergie, cette deuxième étape est rapidement devenue indispensable du fait (i) de la complexité des mécanismes à modéliser pour projeter précisément l’offre et la demande d’énergie, (ii) d’un horizon temporel de plus en plus lointain, avec l’émergence des questions de sécurité d’approvisionnement, de sûreté nucléaire et de changement climatique.
Le modèle numérique s’impose comme le moyen de calculer les états futurs de systèmes complexes, d’assurer un minimum de cohérence des projections qualitatives, de procéder à des analyses de sensibilité et, en fin, de tester l’effet de certaines politiques.
Ces scénarios sont conçus pour aider différents partenaires à faire face au « trilemme énergétique » : équilibrer respect de l’environnement, sécurité énergétique et équité énergétique, en présentant différentes options politiques [66, 65]. L’adoption de nouvelles politiques a ses coûts.
Le coût d’application d’un scénario comparé à d’autres ne doit pas prendre en compte uniquement les couts liés aux investissements financiers nécessaires ou d’impact sur la croissance économique ; le calcul doit comprendre les avantages environnementaux globaux et les coûts d’adaptation au changement climatique économisés. Cela signifie qu’un scénario n’est pas intrinsèquement meilleur que l’autre. Il convient d’adopter une perspective plus large pour évaluer les implications globales de chacun des scénarios .
Les 10 messages-clés des scénarios énergétiques mondiaux
La complexité du système énergétique va s’accroître d’ici 2050. L’efficacité énergétique est cruciale pour résorber l’avance de la demande sur l’offre. Le bouquet énergétique de 2050 restera majoritairement fossile. Les priorités régionales diffèrent : il n’y a pas de solution « taille unique » au trilemme énergétique. Ce sera un vrai défi pour l’économie mondiale d’atteindre l’objectif de 450 ppm sans prix du carbone inacceptable.
Un futur « bas carbone » ne dépend pas que des énergies renouvelables : le captage, l’utilisation et le stockage du carbone et le comportement des consommateurs doivent contribuer au changement. Le captage et stockage du carbone, l’énergie solaire et le stockage de l’énergie sont les incertitudes majeures d’ici 2050. Répondre au trilemme énergétique implique des choix difficiles. Les marchés énergétiques exigent des investissements et une intégration régionale pour bénéficier à tous les consommateurs.
La politique énergétique doit garantir le fonctionnement des marchés de l’énergie et du carbone. Le CME a développé deux scénarios qui chacun à leur manière pourront décrire la situation énergétique pour beaucoup de pays et de régions du monde en 2050.
Pour atteindre cet objectif le CME à généralisés plusieurs éléments afin qu’il puisse les appliquer au monde entier (un monde imaginaire) : le scénario Jazz se concentre sur les consommateurs et le scénario Symphonie sur les électeurs. Si ces deux scénarios sont d’inspiration musicale, ils sont de nature complètement différente [3].