LE RISQUE
Définition du risque
La notion de risque est complexe et fait l’objet de nombreuses définitions. Il peut être défini comme suit :
• Dans le langage courant, le risque est « un danger éventuel plus ou moins prévisible » (Robert, 1996) ou « un danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé » (Larousse, 1997).
• La définition scientifique du risque inclut une double dimension : celle des aléas et celle des pertes, toutes deux probabilisées. En conséquence, un risque se caractérise par deux composantes : le niveau de danger (probabilité d´occurrence ´un événement donné et intensité de l’aléa) ; et la gravité des effets ou des conséquences de l´événement supposé pouvoir se produire sur les enjeux (Breysse D., 2009).
Il est très difficile de trouver une définition générale. Cependant, on pourrait dire que le risque est la combinaison de l’aléa (probabilité d’occurrence d’un phénomène) et de la vulnérabilité (conséquences sur les personnes et les biens exposés ou la gravité d’un dommage).
Pour éviter toute ambiguïté, il serait préférable de montrer la définition des deux notions, aléa et vulnérabilité :
• L’aléa qualifie tout événement, phénomène ou activité humaine imprévisible, existant ou potentiel, à l’ origine des risques. Il est souvent accompagne d’une quantification : fréquence ou probabilité d’un phénomène d’une nature et d’une intensité donnée, dans une zone géographique donnée et sur une durée de référence, et qui peut provoquer la perte de vies humaines, des blessures, des dommages aux biens, des perturbations sociales ou économiques ou la dégradation de l’environnement (Breysse D., 2009).
• La vulnérabilité est la Susceptibilité d’un système d’enjeux à subir des dommages sous l’action d’un danger. Elle peut être attachée au degré relatif de perte de valeur de l’enjeu quand il est affecté par un aléa de nature et d’intensité donnée. Elle est généralement exprimée sur une échelle de 0 (pas de perte) à 1 (perte complète). Elle correspond alors au niveau des dommages prévisibles engendres par le phénomène considère (entre 0 et 100 %). A une autre échelle, la vulnérabilité exprime aussi un ensemble de conditions et de processus résultant de facteurs physiques, sociaux, économiques et environnementaux, qui accroissent la susceptibilité de la collectivité aux conséquences des aléas (Breysse D., 2009).
Classification des risques
Les risques peuvent être classés selon deux catégories : naturels et anthropogéniques.
a) Risques naturels : est une menace découlant de phénomènes géologiques ou atmosphériques aléatoires, qui provoquent des dommages importants sur l’homme, les biens, l’environnement.
b) Risques anthropogéniques : est le risque engendré par l’activité humaine. C’est la menace d’un événement indésirable engendré par la défaillance accidentelle d’un système potentiellement dangereux et dont on craint les conséquences graves, immédiates comme différées, pour l’homme et (ou) son environnement.
D’autres auteurs classifient les risques comme suit (AIPCR, 2010):
• Risques naturels : feu de broussailles, tempête, inondation, tremblement de terre, ouragan, etc. ;
• Risques technologiques : rupture de digue, contamination de denrées alimentaires, accidents sur site industriel, défaillance d’équipement ou apparition d’un problème, etc. ;
• Risques biologiques : maladie se propageant via les végétaux, les animaux ou les humains, etc. ;
• Risques civils ou politiques : terrorisme, sabotage, guerre civile, prise d’otage ou attaque par un pays ennemi, etc.
RISQUES GEOTECHNIQUES
Les paramètres incertains en géotechnique
Origines et caractéristiques de la variabilité des sols
Plusieurs auteurs ont montré que la plupart des problèmes géotechniques sont liés à la variabilité des paramètres de sol et l’incertain en géotechnique.
Une chose est certaine : le sol est un matériau hétérogène et anisotrope. Ses propriétés sont variables d’un point à un autre. L’incertitude dans la prévision des réponses mécanique ou hydraulique en géotechniques est un phénomène complexe résultant de plusieurs types de sources (Baziz K., 2011).
La variabilité dans les propriétés mesurées dans les couches de sol vient de différentes sources. Phoon et Kulhawy (1999) ont quantifié la variabilité inhérente (intrinsèque), les erreurs de mesure et l’incertitude de transformation (corrélation entre propriétés, modèle rhéologique, etc.) en tant que sources primaires d’incertitude géotechnique, L’origine de la variabilité spatiale inhérente est le processus de sédimentation géologiques qui a produit et modifie continuellement les couches de sol. Les erreurs de mesure, y compris ceux provoquées par l’appareillage, les procédures opératoires et les effets des essais effectués hors normes, constituent la deuxième source d’erreur. En général, ces deux sources peuvent être classifiées comme des données dispersées. La troisième source d’incertitude est présentée quand des mesures de laboratoire sont transformées en propriétés de sol de conception en utilisant des modèles empiriques ou de corrélation (Baziz M. K., 2011).
La variabilité naturelle est liée à la fonction aléatoire de l’espace, ou les problèmes mécaniques sont des problèmes sur l’espace : une force est l’intégrale d’une contrainte sur une surface ou dans un massif, un déplacement est l’intégrale d’une déformation dans une direction ou dans un massif. Il s’agit donc d’intégrer des propriétés en tant que fonctions de l’espace (Baziz M. K., 2011).
La variabilité intrinsèque des propriétés de sol est la structure de corrélation, autrement-dit, ces propriétés ne changent pas aléatoirement dans l’espace, mais montrent de la concordance d’un point à un autre dans l’espace. Il faut se contenter de regarder l’incertain du phénomène, comme spatial (Baziz M. K., 2011).
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