Les risques et le secteur bancaire

Les risques et le secteur bancaire

La gestion des risques et le contrôle interne découlent des activités porteuses des risques pris par la banque (notamment lorsqu’elle accorde un prêt, ou cherche à optimiser sa trésorerie en la plaçant sur les marchés financiers). Afin d’appré- hender au mieux les enjeux des métiers du Risque et du Contrôle dans la banque, il est nécessaire d’en décrire, au préalable, les différentes activités.correspond à une forme féminine de « banc » et dérive de l’italien « banca » introduit en France lors de l’installation des banques italiennes à Lyon. On comprend par ces origines commerciales, que la banque correspond au lieu d’échange entre les personnes qui souhaitent déposer, placer leur argent et ceux qui souhaitent emprunter une somme d’argent.Au XVIème siècle, la banque est « la table de chan- geur ou de commerçant, le lieu où se fait le trafic, le commerce de l’argent ». Le terme « banque » Aujourd’hui, les banques françaises sont le plus souvent des consortiums financiers multi-activités, dites banques universelles, modèle prédominant dans le système bancaire français. Les banques uni- verselles sont des grands conglomérats financiers regroupant les différents métiers des banques de détail, des banques de marchés et d’investisse- ments, et de « l’activité assurance ».

L’activité traditionnelle

La banque de détail s’adresse aux particuliers, professionnels, PME / PMI, collectivités locales, associations, … Elle est en charge de la gestion des dépôts, de l’octroi de crédits, de la gestion des moyens de paiement (notion de « prestataire de paiement »). Les banques ont donc principale- ment pour objet de collecter les dépôts auprès de clients particuliers ou professionnels, puis de redis- tribuer ces dépôts sous forme de prêts aux diffé- rents acteurs du système économique et financier. La banque transforme ainsi des disponibilités à court terme, en prêts à moyen et long terme. allant de la collecte de dépôts (épargne des clients) au financement de l’économie (octroi de crédits), ou à la commercialisation de produits d’assurance en passant par les activités de marchés (achat / vente d’actifs financiers, …).• la tenue de comptes : la banque fournit à ses clients (ceux ayant placé leurs dépôts dans la banque) une comptabilité des mouvements de fonds opérés sur leurs comptes qui s’avère spéci- fique et essentielle pour une catégorie de clientèle (commerçants et grands distributeurs) ;La gestion des dépôts expose la banque à plusieurs types de risques, notamment au risque de crédit, au risque de fraude, au risque juridique, …Le risque de crédit constitue un risque de non-remboursement (ou défaut) de l’argent prêté par la banque, que ce soit sous forme de découvert (pour un particulier), de facilité de caisse (pour une entreprise) ou de crédits bancaires (financements accordés aux personnes morales ou personnes  physiques). L’octroi de crédit nécessite donc une analyse du risque de non remboursement et une évaluation des prises de garanties cohérente.

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Enfin, un soutien abusif ou une rupture abusive de crédit peuvent générer des risques d’ordre juridique (assignation d’un client ou d’un tiers). Une banque exerce un soutien abusif de crédit lorsqu’elle soutient artificiellement le crédit d’une entreprise en difficulté, ce qui permet à l’entre- prise de paraître « faussement » solvable vis-à-vis du tiers. Au contraire, la rupture abusive de crédit consiste à fermer brusquement les ressources accordées au client. Ce qui précipite sa chute financière et l’amène à un état de cessation des paiements.Les banques françaises ont ainsi une place impor- tante dans l’économie française. En effet, environ 380 000 personnes y sont employées et le secteur bancaire représente à lui seul 4,6 % du PIB de la France en 2013 3 . départements spécialisés de banques généralistes ou traditionnelles qui procurent des services finan- ciers personnalisés à leur clientèle haut de gamme. Aujourd’hui, plusieurs groupes bancaires disposent d’une filiale dédiée à la banque privée, compa- rable aux établissements de gestion patrimoniale L’activité de gestion privée est également très encadrée réglementairement. La banque privée est assujettie aux mêmes obligations réglementaires que les autres acteurs du secteur bancaire, notam- ment en matière de protection de la clientèle. Néanmoins, et compte tenu de la particularité de sa clientèle (parfois en quête de conditions fiscales optimisées), la banque privée est très concernée par les mesures prises en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et plus encore vis-à-vis de la lutte contre l’évasion fiscale. C’est sur ce dernier point que la nouvelle réforme américaine FATCA 4 peut avoir des impacts très importants pour les banques privées.

 

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