LES RESSOURCES NATURELLES ET LEURS USAGES A DIONEWAR
LES RESSOURCES NATURELLES CIBLEES
L’implantation d’une population aussi active que celle de la CR de Dionewar n’a été effective que grâce à l’influence des ressources naturelles que dispose cette partie insulaire du Delta du Saloum. Ces ressources naturelles ont été affectées positivement ou négativement par les éléments climatiques que nous avons vus ci-haut. Aujourd’hui , elles ont largement contribué au développement économique et social de cette localité. Ainsi, pour une analyse plus détaillée des relations entre la population et les ressources naturelles, il est important de décrire celles qui sont ciblées. Ces ressources sont constituées par les ressources foncières, les ressources végétales (les formations forestières et la mangrove) et les ressources halieutiques, et ensuite de procéder à l’analyse des usages de ces potentialités naturelles.
Les ressources foncières
Avant l’avènement de la loi de 1964 sur le domaine national, les terres du Sénégal et particulièrement celles de la CR de Dionewar ont connu trois grandes étapes de gestion et d’exploitation. – D’abord la phase précoloniale : durant cette période, le primat était surtout mis sur l’exploitation générale au profit de l’exploitation individuelle. Dans cette partie insulaire, on notait un système de tenure coutumière de la terre.
Dans chaque village de la localité, l’ « alkaly » était le descendant le plus âgé de la famille fondatrice du village et était aussi le maître des terres. Rappelons que ces terres étaient acquises par le droit de feu ou par le droit de hache. – Ensuite la deuxième phase est celle de la colonisation. Elle était mise en vigueur pendant le XVIIIème siècle. En effet, cette période est surtout marquée par un basculement du système d’exploitation traditionnel des terres. Ainsi, pour mieux instaurer son hégémonie, le colon avait jugé opportun de remettre en cause le système coutumier d’exploitation des terres. Il procéda alors au système d’exploitation individuel de la terre en mettant en place la politique d’immatriculation des terres. Cette politique prétendait que les paysans étaient les ayants-droits des terres mais au fond l’objectif principal visé, consistait à développer la culture arachidière.
Les formations végétales
En vue de satisfaire les besoins économiques et sociaux les plus impérieux, les populations locales marquent un droit d’usage sur les ressources végétales. Pour cela, il va s’en dire que l’exploitation forestière comprend la coupe et la collecte des produits de la forêt tels que: le bois, les fruits, les fleurs, les feuilles, les écorces et les racines, le miel et les huiles, la faune sauvage terrestre, aviaire et aquatique.
Les essences forestières
Les formations végétales constitutives de la CR de Dionewar sont entre autres composées des essences forestières (ditaax, pain de singe, tamarins, huile de palme, pommier du Cayor etc.) et de la mangrove. Ces potentialités naturelles sont soumises à l’exploitation des populations et sont des facteurs de production. C’est pour une telle raison qu’une éventuelle réglementation mise en place par les différents acteurs régit l’accès à ces ressources.