Les Ressources D’eau et Leur Mobilisation
L’Algérie présente 2 grands types de réserves hydrauliques2 : – Des châteaux d’eau montagnards dont les plus importants sont situés dans le Tell central et oriental (grande Kabylie, babors et ouarsenis) mais qui ont l’inconvénient de ne pas avoir à leurs pieds de vastes plaines, Au contraire, la majorité des oueds qui en sont issus se jettent très rapidement dans la Méditerranée. – Des nappes souterraines dans les hautes plaines ou plusieurs aquifères renouvelables ont été identifiés (nappes du Chott-EChergui, du Hodna … ). Les ressources mobilisables annuellement peuvent être estimées approximativement à 17 milliards de m3 dont 80% de ruissellement et 20% d’eaux souterraines. La consommation actuelle est environ de plus de 3,5 milliards de m3 dont 1 milliard 1/2 provient des eaux souterraines. La marge d’utilisation est donc importante, surtout pour les eaux de ruissellement, pour les eaux souterraines, elle est plus faible: 43 % sont utilisées. Avec une superficie de 2,4 millions de km2 , le territoire se compose d’une diversité géographique et climatique, avec du nord vers le sud , des régions côtières et sub-littorales, une vaste étendue de hautes plaines (« hauts plateaux ») semi-arides et un immense ensemble saharien au climat aride et hyper-aride. Le bilan hydrologique moyen annuel de l’Algérie du Nord fait ressortir un déficit d’écoulement qui atteint 87 % alors que 13 % seulement des précipitations profitent à l’écoulement. Sur l’ensemble du territoire, les ressources en eau se répartissent comme suit1 : 12 milliards de m 3 dans les régions Nord : 10 (écoulements superficiels), 2 (ressources souterraines). 5,2 milliards de m 3 dans les régions sahariennes : 0,2 (écoulements superficiels), 5 (ressources souterraines). Le climat de l’Algérie est connu pour sa grande diversité spatiale et sa grande variabilité interannuelle, il se distingue par : une variabilité spatiale et temporelle marquées. S’il pleut uniquement 350 mm en moyenne dans la région Ouest, cette moyenne peut dépasser les 1000 mm à l’Est et atteindre, certaines années, les 2000 mm sur les reliefs élevés. une pluviométrie qui décroît rapidement vers le Sud. A la lisière du Sahara, la moyenne devient inférieure à 100 mm. une concentration des précipitations en un nombre réduit (de décembre à avril représentant les 5 mois les plus productifs)
Gestion intégrée et durable de l’eau en Algérie
La gestion des ressources en eau doit toujours s’opérer dans un cadre caractérisé par trois objectifs interdépendants – sociaux, économiques et environnementaux, et chercher à satisfaire, de manière équilibrée, les besoins correspondants. Ce principe sert à la formulation de la politique de gestion intégrée des ressources en eau qui exige une bonne coordination des activités des soussecteurs de l’eau en permettant ainsi, de faire face aux problèmes d’environnement, de santé d’origine hydrique , et les projets polyvalents de construction de barrages hydroélectriques. Pour atteindre ces objectifs, la politique de gestion intégrée s’intéresse aux points suivants: 1 Approvisionnement en eau, assainissement et santé. Protection de la biodiversité. Protection de l’environnement maritime et côtier Sécheresse et désertification. La Performance De la Gestion de L’eau La particularité de l’eau est qu’elle doit être considérée à la fois comme un bien économique et social. La gestion d’un tel bien doit répondre à plusieurs critères distincts. Nous allons présenter trois critères pour évaluer la gestion de l’eau à savoir : l’efficacité, l’équité et l’imputabilité2 . L’efficacité Parvenir à une gestion efficace d’un service tel que la distribution de l’eau potable ou dans le traitement des eaux usées, représente un défi important pour le secteur public. On peut décomposer l’efficacité de la gestion de l’eau en trois composantes : l’efficacité statique, l’efficacité dynamique et l’éco-efficacité. L’équité Le principe de l’équité en ce qui concerne la distribution de l’eau repose sur une accessibilité universelle de ce bien essentiel à la survie. Cependant, cette accessibilité n’implique nullement la gratuité du service. Bien au contraire, il est important de réaliser que la gratuité de la consommation de l’eau n’engendre pas nécessairement une situation socialement équitable. L’imputabilité Étant donné les caractéristiques du marché de l’eau (monopole naturel, impact sur le bien-être social, conséquences environnementales, impacts sur la santé, etc.), l’État a un rôle incontournable à jouer, notamment à travers la réglementation et ce, quel que soit le mode de gestion privilégié. Gestion intégrée et durable de l’eau Selon l’allocution d’Ángel Gurría (secrétaire général de l’OCDE) lors du 13ème Congrès mondial de l’eau en 2008, « la gouvernance est bien la clé pour relever tous les défis de la gestion de l’eau ».1 La première conférence internationale de « Mar el Plata » sur l’eau en 1977 initie le début d’une vraie politique de l’eau, l’objectif était de marquer le commencement d’une nouvelle ère dans l’histoire du développement et du management de l’eau. Elle se termine par l’approbation du plan d’Action de Mar del Plata. Il faudra cependant attendre 1992 avec la conférence de Dublin (ICWEInternational Conférence on Water and the Environment) pour voir réapparaître l’eau comme thème central des débats. L’adoption des principes de Dublin et la Conférence de Rio vont impulser la création du CME et du Global Water Partnership (GWP), puis de l’International of Water Managment Institute (IWMI). Le constat est pourtant alarmant : les ressources en eau sont en danger. Le problème est davantage lié à la mauvaise gestion des ressources en eau qu’à son manque effectif.
Généralités Sur les Eaux Usées
Composition Des Eaux Usées2
Les eaux usées urbaines proviennent essentiellement des activités domestiques et industrielles ainsi que des eaux souterraines et des précipitations (les réseaux étant généralement unitaires). Les eaux domestiques proviennent des activités humaines quotidiennes, alors que les eaux usées industrielles sont très variées en termes de quantité et de qualité. Leurs caractéristiques dépendent du type d’industrie et du niveau de traitement que les eaux usées subissent avant leur rejet. En effet, la règlementation distingue des niveaux de qualité pour les eaux usées épurées, déterminés essentiellement par les taux de concentration en microorganismes. Il est donc indispensable de connaitre la composition des eaux usées afin de définir les domaines de réutilisation possibles et le niveau de restriction. La composition des eaux usées (Tableau 5), est extrêmement variable en fonction de leur origine (industrielle, domestique, etc.).