UN RÉSEAU SOCIAL D’ENTREPRISE, ÇA N’EST PAS UN FACEBOOK INTERNE !
Une tendance sociologique incontournable
C’est avec l’apparition en 1994 des premiers fournisseurs d’accès qu’Internet est utilisé par le grand public. Et c’est avec l’ADSL dans les années 2000 que la démocratisation du web s’opère. Aujourd’hui, le taux de pénétration d’Internet en France est de 69,5 %, soit 45,3 mil- lions d’utilisateurs1. Un chiffre à mettre en parallèle avec le taux de pénétration moyen en Europe qui s’élève à 67,3 %. La France et l’Europe dans sa globalité s’inscrivent dans l’ère numérique. Internet a bouleversé et bouleverse encore les modes de communication et de consommation de la société occidentale. Les réseaux sociaux apparaissent aujourd’hui comme le summum de la collaboration et du partage offerts par Internet… jusqu’à l’avènement d’un nouvel usage !
La génération Y et ses nouveaux usages
Révolutionnant la façon de s’informer, de se divertir mais aussi de travailler, Internet conduit à de nouveaux usages que l’entreprise doit intégrer aussi bien dans ses processus de décision que dans sa culture. Les plus jeunes collaborateurs arrivent dans le monde professionnel avec de nouvelles exigences et de nouvelles habitudes relationnelles. Il en va de la survie de l’entreprise que de faire évoluer les usages internes. Les smartphones, les tablettes électroniques, l’adoption du cloud computing… sont autant de signes pour valoriser et promouvoir les usages de la jeune génération – appelée aussi génération Y − arrivant sur le marché du travail.La génération Y désigne l’ensemble des personnes nées entre le début des années 80 et 1995. Bercée par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), cette génération est aussi individualiste qu’interconnectée, impatiente qu’inventive. Dans le domaine professionnel, leurs attentes se matérialisent à travers des outils performants, des processus courts… Mais attention aux généralités, car le fossé conjoncturel n’est pas forcément générationnel : les jeunes ne se caractérisent pas tous par leur technophilie et les autres générations comme réfractaires par principe aux nouvelles technologies. Les différences sont bien plus ténues.Si certains ont découvert l’outil Internet sur le tard, d’autres sont quasiment nés avec. Les nouveaux collaborateurs se caractérisent par leur sensibilité aux nouvelles technologies en place dans l’entreprise. Certains en font même un critère de sélection au moment de leur recherche d’emploi. Le réseau social d’entreprise (RSE) s’illustre ainsi comme un élément différenciateur ; il devient un moyen d’attirer et de fidéliser les collaborateurs. Selon l’institut de sondages Ipsos, 50 % des étudiants n’imaginent pas travailler sans une messagerie instantanée et 43 % sans un réseau social. Au point que, « dans trois ans, un salarié sur cinq privilégiera les réseaux sociaux plutôt que le courrier électronique pour communiquer avec ses collègues », estime le cabinet d’analyses Gartner. Les « journées sans e-mail » qui se multiplient dans les entreprises donnent sans doute la tendance de demain
Avec la consumérisation de l’IT
Facebook, Twitter et les autres bientôt dans les entreprises ?
Le phénomène de consumérisation de l’informatique décrit la tendance actuelle des éditeurs de logiciels et fabricants d’équipements technologiques à élaborer des produits pour le grand public qui sont, ensuite, repris par les entreprises. Les responsables informatiques sont ainsi de plus en plus souvent confrontés à l’utilisation de terminaux ou d’applications privées avec des risques en termes de sécurité et de confidentialité des données. Le smartphone, par exemple, devient à la fois privé et professionnel. Il permet d’accéder sans retenue ou presque à des données clés via des e-mails ou l’extranet. En cas de perte ou de vol, c’est un vrai risque pour l’entreprise qui n’aurait pas mis en place un politique de sécurité suffisante. Cette tendance à la consumérisation de l’informatique représente un enjeu critique pour les DSI car les chiffres ne montrent pas de faiblesse du phénomène. Selon les résultats de l’étude du cabinet IDC2, 40 % des appareils utilisés par les « iWorkers » pour accéder à des applications professionnelles sont des appareils personnels, ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à l’année dernière. La même tendance est observée sur l’utilisation des smartphones et tablettes privés.