Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux

Un réseau social est un ensemble formé par des individus ou des groupes d‟individus qui entretiennent des relations entre eux. Le Web 2.0 permet l‟émergence de réseaux sociaux numériques qui potentiellement peuvent regrouper une infinité de participants. L‟étiquetage des ressources par des mots-clefs (tags) permet le rapprochement des individus par intérêts ou affinités et favorise ainsi l‟émergence et le renforcement de communautés d‟intérêts ou de pratiques. Nous aborderons les principaux principes qui régissent l‟organisation des réseaux sociaux numériques et nous verrons dans quelles mesures ils interagissent avec l‟environnement réel et plus particulièrement avec la sphère économique. Une communauté est un groupe de personnes qui sont unies par des liens d‟intérêts, des obligations, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs. Donelson Forsyth (Forsyth 1983) définit une communauté comme étant un groupe constitué d’au moins deux individus qui s’influencent mutuellement par des interactions sociales. Howard Rheingold est le premier à évoquer « Les communautés virtuelles » dans un ouvrage éponyme (Rheingold 1995), il soutient que les communautés virtuelles ne se distinguent des communautés « traditionnelles » que par le mode de communication et d’échange électroniques auxquelles elles ont recours : « Les membres des communautés virtuelles font sur le Réseau tout ce qu’on fait « en vrai » ; il y a juste le corps physique qu’on laisse derrière soi. Pas moyen de s’embrasser, pas de risque non plus de recevoir un coup de poing dans la figure, mais ça laisse tout de même la place pour beaucoup de choses ».

Les communautés d’intérêt : Ce type de communauté décrit dans « The Computer as a Communication Device » (Licklider et Robert W Taylor 1968) rassemble des individus qui « partagent des idées, des croyances, une cause commune ». Ces communautés sont parfois implicites ou informelles. Elles jouent un rôle particulièrement important dans la dissémination de l‟information. L‟appartenance à ce type de communauté joue un rôle important dans la détection de signaux faibles et par conséquent dans la démarche d‟innovation. Le Web 2.0 comprend de très nombreuses communautés d‟intérêts : On peut citer par exemple les forums, les blogs d‟opinions, ou encore comme mentionné (cf. 2.3.1) des plateformes comme Digg ou Reddit. encore en usage aujourd‟hui dans le monde entier. L‟exploitation documentaire comprend deux phases principales : L‟analyse et la recherche documentaire. La phase d‟analyse repose sur la technique dite d‟ « indexation » qui permet ensuite la recherche de l‟ensemble des documents qui traitent d‟un sujet donné. L‟indexation est une méthode qui vise à identifier et à qualifier les concepts associés à un document par l‟intermédiaire d‟une classification hiérarchique (décimale thématique comme Dewey ou CDU) et/ou par l‟ajout de descripteurs et de mots-clés. indispensable à l‟ère du Web dans la description de ressources qui échappent aux classements réalisés par des « médiateurs-indexeurs » (Le Deuff, 2007) représentés entre autre par des bibliothécaires et documentalistes professionnels. Il est intéressant de noter que certains mot-clé à l‟ensemble d‟une communauté, agissant alors tels des « aimants à individus » en favorisant le rapprochement d‟internautes par « étiquettes interposées ». Les folksonomies larges favorisent les techniques de recherche mais héritent alors malheureusement de la rigidité des classifications documentaires traditionnelles et sont donc difficilement utilisables.

La folksonomie est une pratique qui se développe rapidement parce qu‟elle fournit une réponse simple à la complexité du classement documentaire désormais devenu indispensable au regard de la profusion des contenus numériques à notre disposition (Pédauque et al., 2006). La folksonomie représente également dans une certaine mesure, une opportunité dans la quête de qualification des ressources du Web et plus largement, de sémantisation de l‟information numérique. A la différence des procédés automatiques d‟indexation utilisés par les moteurs de recherche, elle permet l’ajout à l’information de départ d’une dimension subjective caractérisée par une valeur sémantique (tag) qui peut être de surcroit associée à une notion de popularité. L’ajout de « tags » à l’information permet alors de contourner le paradigme actuel en matière de recherches d‟informations sur le Web : Humains / Machines (moteurs) / Humains,  La folksonomie présente de nombreux inconvénients et rencontre de nombreux détracteurs : Intrinsèquement tout d‟abord puisque subjective, elle hérite des registres lexicaux spécifiques aux individus et par extension, de leurs valeurs culturelles propres, qui s‟accommodent alors difficilement d‟une classification unifiée. L‟étude de Marieke Guy et Emma Tonkin (Guy et Tonkin 2006) montre que leur exploitation est relativement complexe : 28 à 40 % de tags sont mal orthographiés, 10 % sont des pluriels, certains utilisent des dates comme tag (20051201), certains tags sont, en outre, des traductions erronées pour des mots étrangers, etc.

 

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