Rapport de stage les raisons de la mutation de l’industrie musicale, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Les labels indépendants
a) L’émergence d’une résistance face aux majors
Un label indépendant est défini comme étant « une structure de production de disques indépendante des grosses compagnies, majors, de l’industrie du disque »14. L’émergence de ce terme provient des années 1920, où un mouvement tentait de faire concurrence aux majors avec la musique noire comme le blues ou le jazz par exemple. Mais l’ASCAP15, l’équivalent de la SACEM16 en France, s’est attelée à censurer systématiquement tous les morceaux de musique noire des indépendants. De ce fait, cette musique n’était ni disponible en magasin, ni diffusée à la radio. La plupart des petits labels qui représentaient ce mouvement ont disparu avec la crise économique des années 1930 et les plus solides furent absorbés par les majors.
b) Une expansion imprévue
Le réel mouvement dit « indépendant » a pris son essor véritablement à partir des années 1950, grâce notamment à l’apparition du Rock’n’roll. Dès lors, les rôles entre majors et indépendants se définirent clairement : tandis que les premiers de l’élite détenaient une image de promoteurs, les labels indépendants ont choisi celle de découvreurs de nouveaux talents musicaux. Les indépendants entrèrent alors dans un mouvement de contre culture au business modèle des majors, notamment avec l’apparition du mouvement hippie et de son amour pour la musique anti-commerciale, appelée underground. Cette résistance et opposition perdurèrent grâce au Rock indépendant (Indie en anglais) et le mouvement Punk à la fin des années 1970. Entre les années 1980 à nos jours, les indépendants n’ont cessé de se développer, en soutenant de nouveaux styles musicaux. Cette expansion s’expliqua par la volonté de se doter d’une image avant-gardiste : Rock alternatif, Pop rock, New age, musique électronique, etc. furent autant de genres musicaux au répertoire à vocation largement « indé ».