Les questions et leurs réponses
Les interrogatives et les questions
Les langues différencient dans leur syntaxe les propositions assertives des propositions interrogatives. Au niveau sémantique, les assertives dénotent des propositions tandis que les interrogatives dénotent des questions(voir 4.1.1). Les questions sont essentiellement définies sur la base des énoncés qui constituent leurs réponses. Nous verrons plus précisément au chapitre 8 comment représenter les questions et le lien qui les unit a leurs réponses. 107 Les questions et leurs réponses
Interrogatives directes ou indirectes
Les interrogatives directes sont exprimees par une proposition principale qui a subi une serie de transformations (morphosyntaxe, ordre des mots, intonation) (ex.5.1) tandis que les interrogatives indirectes sont exprimees par des subordonnees dependantes d’une proposition principale dont le verbe indique l’idee d’une interrogation (ex. 5.2).
Les actes indirects sont plus ou moins faciles a identifier selon la subtilite de l’indirection. Dans notre corpus, lesreceveurs avancent souvent des informationssur l’itineraire avec la claire intention de se les faire confirmer (ex. 5.6, 5.7). Cependant, ils formulent souvent ces demandes de confirmations par des assertives et non par des interrogatives. Nous classifierons les “demandes” d’un point de vue communicationnel dans la section 5.5. donc en laissant les Carmes derriere moi.
Le schema d’annotation SWBD-DAMSL [Jurafsky et al., 1997] (voir Annexe A) differencie les questions et les questions declarati ves mais ces deux categories se revelent etre ˆ toutes deux des questions directes. Les premieres sont marquees par le ton et l’inversion du sujet tandis que seul le ton interrogatif marque les secondes. Cette separation entre questions declarati ves et questions ”normales” nous semble peu probante dans notre cas puisqu’aucune question du corpus ne presentait d’inversion du sujet. En ce qui nous concerne, nous avons defini deux niveaux d’annotation.
Le premier concerne le simple mode des enonc es c’est a dire assertif, interrogatif et imperatif. Ce niveau concerne l’acte litteral et l’eventuelle indirection de l’acte ne peut pas s’exprimer. Le deuxieme niveau, que nous aborderons plus en detail ensuite, concerne la fonction de l’enonc e et c’est sans doute ici que peut s’exprimer l’acte indirect. En effet, il n’y a pas a priori de contrainte sur le mode pour determiner la fonction d’un acte. Par exemple, une demande de confirmation est gen eralement formulee par une interrogative mais rien n’empeche ˆ de la formuler par une assertive (voir section 5.5).