Les quartiers informels enjeu du développement des villes du tiers monde

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Les quartiers informels: enjeu du développement des villes du tiers monde

Plusieurs recherches sur les métropoles des pays du tiers monde nous montrent qu’une large part de la population urbaine reste très pauvre et doit habiter dans le genre de quartiers que l’on qualifie aujourd’hui d’informel (une qualification juridique). Ce sont des quartiers urbains les plus pauvres où les habitants ont une précarité de vie. Avec une approche juridique, certains chercheurs ont utilisé aussi le concept « quartier spontané » ou « quartiers illégaux » pour les quartiers qui se développent sans (ou sans respecter) les plans d‘aménagement. Par conséquent l’État ne peut pas appliquer des politiques de gestion sur le processus de développement de ces quartiers, autrement dit ces quartiers se développent spontanément. Avec une approche économique, on utilise la notion de « quartiers pauvres » où les pauvres urbains se concentrent et habitent ensemble, en partageant des conditions de vie très basses. Avec une approche sociale, nous avons les « quartiers précaires » constituant les « habitats précaires » .Ou bien, en vietnamien, nous avons le concept « khu chu t » (quartiers des nids de rats), ce qui nous montre la précarité de la vie des habitants dans ces quartiers.
Autour de la qualité de vie dans ces quartiers, à côté des conditions de logement (qui sont, en général, dans une situation précaire et suffisante),in la majorité des recherches choisissent les services essentiels tels que ceux d’eau, d’électricité, de propreté comme un indicateur principal. Ce sont des services urbains, essentiels, vitaux, indispensables pour mener une vie digne dans les villes. Cependant, la ‘légalisation’ de ces quartiers « informels » est un enjeu décisif de la fourniture des services essentiels à ceux qui y vivent. ( Giraud et al.,2006)

Accès aux services essentiels dans les villes du sud

Les objectifs du millénium pour lutter contre la pauvreté que les Nations Unies ont adopté en 2000 comprennent l’accès à l’eau potable pour le plus grand nombre. En 2002, l’assainissement a été ajouté dans les objectifs prioritaires. Plus récemment, en 2010, les Nations Unies ont déclaré que le droit à une eau potable, salubre et propre est un « droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme ». À côté de cette reconnaissance internationale sur les besoins concernant l’eau, nous avons aussi les besoins fondamentaux comme ceux d’énergie, de propreté, de déplacement ou plus récemment, de communication qui sont aussi reconnus comme les priorités de développement. Normalement les réponses aux besoins fondamentaux d’eau et d’assainissement, d’énergie (d’électricité), de collecte de des déchets ménagers, etc. passent généralement par des réseaux d’infrastructures et l’organisation des services correspondants. Ces derniers sont les services essentiels ou services de base ou services urbains en réseau(les réseaux publics) d’une ville, dont leurs dispositifs techniques deviennent certainement les éléments indispensable de la vie urbaine.
« Le réseau public est un ensemble d’infrastructure (le moyen) qui sert de support à une mission de service public (la finalité) » – Ministère de l’écologie et du développement durable – France (2005: p6)
Dans les villes des pays en développement, la fourniture des services essentiels est généralement, dans le meilleur des cas, à peine satisfaisante pour les classes moyennes et les riches et de très mauvaise qualité, voire inexistante, pour les plus pauvres. (Giraud et al., 2006)
Le débat actuel sur l’accès aux services urbains dans les pays du tiers monde porte principalement sur les niveaux d’investissements requis pour atteindre les objectifs, les moyens de financement et les difficultés de contractualisation dans des contextes socio-économiques et politiques incertains (IDDRI, 2005). Pour le Vietnam, nous avons quelques services essentiels traitant principalement de la réforme des services urbains (notamment les recherches de JICA. Pour s’adapter aux situations des services urbains (les conditions des services fournies par le secteur public), les habitants dans les villes des pays en développement se débrouillent pour trouver des solutions à la mesure de leur nive au de vie. Dans certains cas, tous les habitants, les riches comme les pauvres, sont contraints d’adopter diverses stratégies d’adaptation ayant recours au secteur privé, qui sont, en général, plus coûteuses que ce que pourrait, en théorie, offrir un service public efficace.
Par exemple, avec le service d’eau à Delhi: « l’adaptation des usagers à la mauvaise situation de l’approvisionnement par le réseau public pousse également au développement de filières d’approvisionnement privées. Ces filières peuvent prendre la forme d’initiatives individuelles comme l’investissement dans un forage indépendant. Elles peuvent également être organisée par des investisseurs privés sous la forme d’entreprises d’approvisionnement par camion-citerne, ou de mini-réseaux desservant des quartiers informels non connectés au réseau, mais abritant des populations solvables qui souhaitent avoir accès à un approvisionnement individuel à domicile. » (Giraud et al., 2006)
Dans les quartiers les plus pauvres, seulement les solutions minimales sont accessibles, et en général elles sont mises en œuvre par le secteur informel ou par des ONG (locales ou internationale) avec l’aide des habitants concernés et avec le financement venant d’une aide internationale (les organisations de développement).

La représentation du quotidien sur la rue: activités du secteur informel

Parmi les différents espaces publics urbains, les rues et trottoirs sont créés et planifiés pour la circulation, mais ce n’est pas leur seul usage. Depuis les années 1990 dans les villes vietnamiennes il apparait une vie dynamique sur la rue accompagnée par une variété des usages des différents utilisateurs comme les piétons, les vendeurs ambulants, les récupérateurs de déchets et les autres citadins. Les chercheurs raitant la question de la vie dans les rues sont intéressés par les aspects économiques d’où se forme une « économie de trottoirs » (pavement economy – Waibel, 2004) comme les maisons-boutiques sur rues, les vendeurs ambulants, cafés, petits restaurants « poussiers », etc. à partir de laquelle ils ont pu reconnaître « l’espace de médiation » (mediation space – Koh, 2006) en cours de « processus de négociation » (négociation process – Kürten, 2008) entre habitants et autorités pour assurer la vie économique des habitants ordinaires, principalement ceux du secteur informel. Ainsi, nous pouvons constater que les espaces publics de la ville (comme les rues) ont été abordés dans les études précédentes alors que ceux à l’échelleocale (comme les ruelles) n’ont pas été étudiés malgré leur rôle important concernant la vie quotidienne des habitants et leurs contributions potentielles à la vie commune des com munautés locales.
Certaines études qui ont été réalisées sur les ruesdans les villes asiatiques comme celles de Drummond (2000), Burlat (2001), Casault (2001), Koh (2006), Harms (2009) dans les villes vietnamiennes, Missingham (2002) à Bangkok , Sorensen (2009) à Tokyo, Chen Zhu (2009) à Shenzhen ou dans certains pays africains ( Bouju et al., 2005; Mbouombouo, 2005) ont montré que la distinction entre l’espace public et l’espace privé semble ambiguë dans le contexte non-occidental. Une démonstration très visible, c’est qu’il y a beaucoup d’activités privées et familiales sur les rues et trottoirs (donc sur l’espace public), certaines d’entre elles sont des activités du secteur informel. Pour décrire cette réalité,Drummond (2000) a présenté dans son article: “from the inside-out, families and individuals mak e use of so-called public space for private activities to an extent and in ways that render that public space notionally private.” (Drummond, 2000)

Produire les conditions de vie – produire la ville: rôle des habitants à travers leurs alternatives

Les solutions de type d’auto-distribution des services essentiels dans les zones informelles, l’auto-construction de logement, l’utilisation de l’espace public pour les activités privées quotidiennes peuvent être considérés comme des alternatives (ou solutions alternatives) des habitants urbains pour s’adapter aux conditions de vie rencontrées.
Cette thèse se concentrera à étudier les alternatives, solutions techniques et/ou comportements sociaux, que les habitants urbains inventent, utilisent et réalisent en se débrouillant avec les conditions de base de leur vie (donc les alternatives sont certainement des pratiques sociales). Les alternatives sont-elles variées? Oui, comme pratiques sociales sont certainement très diveres, dépendant de chaque individu ou de chaque communauté, ou plus largement, chaque société. Et ces alternatives ont-elles des influences sur le développement de la ville? Si oui, lesquelles?
Pour répondre à ces questions, nous nous orientons vers les arguments insistant sur le rôle des habitants (hommes ordinaires dans la ville , usagers de l’espace urbain, consommateurs de services publics) dans le processus de production de l’espace, et plus largement, dans le processus de production des conditions de vie. Nous revenons tout d’abord à la théorie de la production de l’espace qu’ Henri Lefebvre a développé depuis 1974: « L’espace (social) est un produit (social) », »chaque société (donc chaque mode de production, avec les diversités qu’il englobe, les sociétés particulières où se reconnait le concept général) produit un espace, le sien » –Henri Lefebvre (1974)
Dans la ville, la densification urbaine, la construction de logement, l’intégration et la représentation des services essentiels de la vie quotidienne, la formation et transformation de tracés urbains, etc. sont différentes représentations de la production de l’espace urbain qui sont liés étroitement à la vie quotidienne urbaine,comme Douglass et al. (2002) affirment dans leur ouvrage: « The production of urban space is an ongoing social process […], urban space is a lived space that is transformed through the day to day activities of its inhabitants » – Douglass et al., (2002)
Cet argument est aussi discuté par Perera (2009) en ajutant le concept de “familiarization of space-making”: « the creation, restructuring, interpretation, and the social and cultural adaptation of space are carried out by almost everyone, but at different scales, for different purposes, and from different vantage points. In between and besides official plan-making, restructuring of space, and strategic projects, ordinary people both adapt to and adjust extant spaces for their daily activities and cultural practices. » – Perera (2009)

Hypothèses de la recherche

Afin d’examiner les questions de recherche que les études précédentes n’abordent pas suffisamment, et pour comprendre les alternatives réalisées par les habitants urbains (les hommes ordinaires) autour des conditions fondamentales de la vie urbaine comme le logement (lieu d’habitation), la ruelle (lieu de pratique sociale communautaire ainsi que de pratique quotidienne) et les quatre services d’électricité, d’eau, d’assainissement, de collecte de déchets ménagers, les deux hypothèses suivantes onts proposées..

Hypothèse sur le rôle des ruelles dans le développement urbain de Hanoi

Dans le contexte d’une période transitionnelle après le i M i, il semble que les ruelles hanoiennes et leurs ménages sont une partie oubliée dans le développement urbain.

Hypothèse sur le rôle des habitants dans leur v ie

Les habitants jouent un rôle d’initiative en répondant aux besoins fondamentaux de leur vie quotidienne en effectuant plusieurs solutions alternatives pour s’adapter aux conditions de vie rencontrées en les ajustant et adaptant pour leursactivités quotidiennes.Autrement dit les habitants créent leurs propres conditions de vie parla réalisation des « alternatives ».

Méthodologie de la recherche

Cette partie est établie pour décrire les méthodesappliquées pendant la réalisation de la thèse. En bref, cette thèse est le fruit d’une echerche basée sur le travail de terrain: nous avons réalisé les enquêtes sociales à la fois quantitative et qualitative dans les ruelles de Hanoi en travaillant principalement avec les citadins.

Choix du terrain de recherche

Les trois quartiers représentatifs: Van Chuong, Giap Bat et Yen So 1983 1996 2003

Figure 4. Extension des zones urbaines de Hanoi
Source : JICA (2007)
Afin de pourvoir témoigner de l’urbanisation de la ville de Hanoi auprès des quartiers de ruelles, i.e. pour avoir une vue compréhensive et comparative entre les quartiers de ruelles de Hanoi, nous avons choisi trois quartiers administratifs (phDFng)7 représentatifs:
+ Quartier Van Chuong est situé de 1,5km du centre de la ville. C’est un quartier de l’arrondissement de Dong Da où les habitants se sont agglomérés avant la période de i M i (depuis les années 1960).
+ Quartier Giap Bat se trouve de 5,5 km du centre de la ville, à l’ext rémité sud de la partie intra-muros de la ville jusqu’à 2004, au mom ent où il appartient au nouvel arrondissement de Hoang Mai. Auparavant, Giap Bat était un quartier de l’arrondissement de Hai Ba Trung. Ce quartier n’émerge qu’après l’application de la politique de i M i mais il évolue à un rythme extrêmement rapide depuis les années 1990.
+ Quartier Yen So se trouve au Sud-ouest du centre ville à une dista nce d’environ 6,5km. Avant 2004, ce quartier était une commune rurale (xã) du district Thanh Tri. Actuellement, c’est un des quartiers urbains de l’a rrondissement Hoang Mai. Étant un nouveau quartier urbain (phDFng) qui se développe à l’issu d’un village agricole, ce quartier conserve encore plusieurs caractéristiques particulières d’un ancien village.
Figure 5. Positions des quartiers choisis
Source: Plan basé sur Hanoi GIS

Détermination des objets de recherche

Comme objets de recherche, nous n’avons réalisé des enquêtes que dans les rulels des quartiers choisis. C’est-à-dire que les rues principales de la ville, maisons sur rues et leurs habitants ne sont pas objets de cette recherche. Les immeubles collectifs (khu t p th ) construits pendant des années 60-70 à Van Chuong et Giap Bat, des nouveaux quartiers et quartiers de relogement à Yen So ne sont pas objets de recherche non plus.

LIRE AUSSI :  Contribution a la revalorisation de l’emploi rural

Les méthodes utilisées pendant la recherche

Consultations documentaires

Comme recherche documentaire, j’ai recueilli, consulté des documents interdisciplinaires comme les rapports de recherche (de différentes organisations de développement comme la Banque Mondial, les Organisation Non Gouvernementales, les programmes internationaux de recherche urbaine, etc.), les textes et données officiels (de la ville de Hanoi et des quartiers administratifs), et certainement plusieurs ouvrages scientifiques concernant le développement urbain dans les pays dutiers monde, notamment sur le Vietnam. C’est-à-dire que j’ai utilisé certaines sources secondaires pour effectuer ma recherche.
Travaillant sur la vie quotidienne de Hanoi, les consultations sur les revues quotidiennes, en particulier les sites des revues sur l’Internet, jouent un rôle important car c’est une source indispensable où je peux accumuler des informations utiles pour développer la recherche, ou bien pour collecter des données à la fois quantitatives ou qualitatives de la ville de Hanoi. Dans certaines sous-parties, j’utilise principalement ces sources documentaires, car c’est presque impossible de parler avec les habitants autour de certains sujets (vol d’électricité ou forage d’eau, par exemple).
De plus, des sources juridiques (les Décisions du Comité Populaire, Décrets du Gouvernement, Circulaire des Ministères) instituéspar différents niveaux administratifs ont aussi été consultées.
En travaillant sur l’évolution de la morphologie urbaine ainsi que la densification des quartiers, je devais me baser sur les plans comme le cadastre, les plans officiels qui ont été collectés de plusieurs sources, notamment à partir du Programme QH01 (Programme de propagande et de consultation des informations urbaines pour les habitants sur l’arrondissement Hoang Mai ) où j’ai eu l’occasion de travailler avant venir en France.

Travail sur la terrain: de l’observation directe à l’enquête sociale approfondie

Observations sur le terrain

Depuis la conception du sujet de recherche sur les ruelles hanoiennes, les observations sur le terrain ont été réalisées, notamment sur lestrois quartiers de recherche Van Chuong, Giat Bat, Yen So.
De 2007 à 2009, j’ai effectué trois périodes de travail sur le terrain avec un total de 12 mois d’enquête à Hanoi: deux mois en 2007, quatre mois et demi en 2008 et cinq mois et demi en 20098. Pendant les séjours à Hanoi, j’ai visité souvent les quartiers de recherche, observé et noté ce que j’observais, réfléchi des estionsqu apparues et essayé de chercher la réponse auprès des visites antérieuers. Afin pouvoir illustrer dynamiquement la vie dans les ruelles hanoiennes, j’ai pris plusieurs relevés photographiques de ce qui se passe et de ce qui existent dans les quartiers de recherche.

Questionnaires

Afin d’obtenir des données quantitatives autour des conditions de vie dans les ruelles, j’ai effectué les enquêtes sociales en donnant de nombreux questionnaires aux habitants dans les ruelles. Cette méthode de questionnaire a étééaliséer deux fois, en 2007 et 2008:
En 2007, dans le cadre de la recherche du Master « Villes et Sociétés »,j’ai donné 73 questionnaires de 4 pages aux ménages dans les deuxquartiers Van Chuong et Giap Bat. Les questions sont établies autour de la vie sociale des habitants dans les ruelles et le processus de développement, la construction de logement des habitants (voir Annexe 3.1).
La deuxième enquête par questionnaire se passait enAvril-Mai 2008. Ayant des expériences des enquêtes questionnaires que j’ai réalisé et participé, j’ai décidé de faire une enquête plus large autour les trois quartiers chois avec un plus grand échantillon. Pour faire cela, j’ai eu une assistance importante de 15 étudiants en 4ème année en Ingénierie Urbaine du Programme de Formation d’Ingénieurs d’Excellence auVietnam (PFIEV) à l’École Supérieur de Génie Civil (ESGC) de Hanoi.
+ J’ai préparé un questionnaire de 5 pages dont les questions sont principalement autour des services urbains (4 services: électricité, eau courante, assainissement et collecte des déchets) et aussi autour de la ruelle et usages de l’espace de ruelle (voir Annexe 3.2).
+ Pour commencer, j’ai donné 2 heures de formation aux étudiants pendant lesquelles j’ai expliqué le contenu de la recherche, les questions à proposer, la manière de réaliser les enquêtes, les difficultésossiblementp rencontrées et les solutions pertinentes.
+ La première journée de l’enquête (samedi 05 Avril2009), quand les étudiants étaient en cours de travail sur terrain, j’avais des échanges par téléphone avec chaque étudiant pour savoir l’état actuel de chaquepersonne, les difficultés rencontrées sur terrain.
+ Après la première semaine de l’enquête, nous avons eu une rencontre intermédiaire pour échanger de l’un à l’autre des expériences que chaque étudiant a rencontré.
Figure 6. Participants de l’enquête questionnaire ne 2008
Photos prises par Le Quoc Vuong, étudiant du PFIEV
+ Après trois semaines de l’enquête (chaque semaine, les étudiants ne travaillaient qu’une ou deux journées), chaque étudiant a réussi à accumuler environ 25-30 exemplaires de questionnaires (Annexe 3.3). Le résultat de cette enquête questionnaire est favorable, avec 431 questionnaires répondus complètement, dont 170 dans le quartier Van Chuong, 143 à Giap Bat et 118 à Yen So.
+ Les étudiants ont fait un bilan de leurs exemplaires avant d’avoir donné tous les questionnaires remplis et le bilan. Ensuite, j’ai fait un bilan des bilans des étudiants, regardé tous les exemplaires recueilliset transcrit des commentaires des enquêtés que les étudiants ont notés. Je devaispasser 2 semaines pour finir tout ce travail.
+ Après avoir regardé tous les exemplaires et toutnoté, j’ai organisé une autre rencontre avec tous les étudiants participant à l’enquête pour discuter autour des premiers résultats de l’enquête.
+ Les exploitations détaillées de l’enquête sont aliséesré en France pendant les deux années suivantes de la thèse, les analyses etexploitations sont effectuées par logiciel Microsoft Excel.

Interviews et discussions avec les habitants

Pour avoir les données qualitatives dans les ruelles, en donnant les questionnaires aux habitants, nous (l’auteur et les étudiants) avons essayé de réaliser des conversations avec des habitants pour avoir leurs commentaires supplémentaires, fait des entretiens avec les habitants qui étaient prêts à parler plus profondément et plus ouvertement de leur vie dans ces quartiers ainsi que leurs opinions.
Par exemple, en répondant une question posée dans el questionnaire, les habitants ont choisi non seulement une option oui ou non mais aussi ont donné des commentaires expliquant pourquoi ils choisissent cette option. Les enquêteurs vont noter cette remarque sur le questionnaire, et dans plusieurs cas, donneront questions ouvertes supplémentaires. Les résultats accumulés auprès de plus de 500 enquêtésnous donnent de nombreuses données utilisables pour la thèse.
En 2009, mes recherches sur le terrain se concentrent sur les données quantitatives, notamment sur les comportements et la perception des habitants autour de leurs conditions de vies fournies : travaux publics, projet d’amélioration, opinions et usages des habitants sur l’espace de leur ruelle. Donc je reviens aux quartiers choisis pour parler et faire des entretiens informels avec 25 habitants dans les ruelles et quelques autres acteurs concernant les services essentiels à l’échelle locale. Ces entretiens, sous forme d’une discussion avec les acteurs, me donnent des connaissances plus approfondies, en particulier une compréhension sur la perception des habitants urbains autour de leurs conditions de vie et aussi sur la réalité des pratiques sociales que j’ai observées. Les échangesavec les acteurs concernés ont été notés après la discussion.

Généralité sur les objets de recherche

Détermination et constitution d’un réseau de uellesr

Définition de « ruelle »

Définition officielle d’une ruelle
D’après la définition officielle dans laRèglements de nomination et de changement de noms des rues, chemins et les monuments publics (Gouvernement du Vietnam, 2005), les ruelles sont déterminées comme suivent:
+ Ngõ (ruelle) est une petite allée qui conduit depuis unchemin ou une rue vers une unité des habitats urbains.
+ Ngách(petite ruelle) est une petite allée qui conduit depuis une ruelle vers un groupe des habitats urbains.
Identification réelle d’une ruelle
En réalité, dans le contexte vietnamien, une ruelle(ngõ ou ngách) est constituée par une allée sans trottoir qui n’existe qu’à l’échelle locale d’un quartier résidentiel, et la largeur de cette allée est assez étroite (moins de 3-4m engénéral – par rapport à une largeur de plus de 6m avec une rue – ph ).

Table des matières

INTRODUCTION: Problématique et méthodologie
1. Conception de la problématique
1.1. Mise en scène de l’objet de la recherche
1.2. Positionnement du sujet de recherche
1.3. Hypothèses de la recherche
2. Méthodologie de la recherche
2.1. Choix du terrain de recherche
2.2. Les méthodes utilisées pendant la recherche
3. Généralité sur les objets de recherche
3.1. Détermination et constitution d’un réseau de ruelles
3.2. Quelques traits historiques des quartiers choisis
4. Structure de la thèse
PREMIÈRE PARTIE: Quartiers de ruelles – une morphologie héritée de l’histoire
Chapitre 1: Héritages de l’histoire au Nord du Vietnam: villages traditionnels et la ville de Hanoi
1. Les villages agricoles au delta du Fleur Rouge
1.1. Généralités du làng
1.2. La société agricole dans un village traditionnel
1.3. Organisation spatiale d’un village agricole
2. De Thang Long à Hanoi – un millénaire de développement
2.1. Histoire de Hanoi des origines à l’indépendance
2.2. Hanoi dans la période de la guerre jusqu’avant le i Mi
2.3. L’urbanisation de Hanoi après i Mi
Chapitre 2: Transformation socio-spatiale des quartiers de ruelles hanoiens
1. La transformation socio-démographique dans les ruelles hanoiennes
1.1. Structure démographique des quartiers de ruelles
1.2. Changements du mode de vie dans les ruelles
1.3. Pression du changement socio-démographique sur la transformation spatiale et la construction de logement
2. La transformation spatiale des quartiers de ruelles
2.1. Évolution de la morphologie urbaine
2.2. Formation des ruelles: vestiges historiques et impacts de facteurs récentes
2.3. La construction de logement dans les ruelles
2.4. Auto-construction dans les ruelles et la représentation de la ville
Conclusion de la première partie
DEUXIÈME PARTIE: Des dispositifs techniques fournis aux dispositifs alternatifs utilisés
Chapitre 3: De la ville aux quartiers de ruelles: les « offres » des services essentiels à Hanoi 
1. Les services urbains essentiels à Hanoi
1.1. L’électricité – un monopole étatique
1.2. Service de distribution d’eau courante à Hanoi
1.3. Un inachèvement du réseau d’assainissement
1.4. Service de collecte de déchets ménagers
1.5. Bilan sur les services essentiels à Hanoi
2. Côté “offre” des services urbains dans les quartiers de ruelles
2.1. Électricité à l’échelle locale
2.2. La distribution de l’eau courante à l’échelle locale
2.3. Réseau d’assainissement et drainage à l’échelle locale
2.4. Service de collecte de déchets ménagers: entre auto-service et service urbain
2.5. Bilan partiel sur les services urbains à l’échelle local
Chapitre 4: Initiatives alternatives – réponses des usagers autours des services fournis
1. Alternatives distributives pour l’accès aux services
1.1. Réalité de l’accès aux services essentiels
1.2. Alternatives qualitatives et quantitatives
2. Services urbains sous le regard des habitants-usagers
2.1. Évaluation des consommateurs autour du prix des services
2.2. Évaluations des usagers sur la qualité des services fournis
3. Alternatives économiques autours des services urbains essentiels
3.1. Dépense mensuelle pour les services essentiels
3.2. Une variété des ressources d’énergie utilisées dans la vie quotidienne
3.3. Autour des déchets ménagers: alternatives économiques plutôt qu’environnementales
3.4. Évitements de payer pour le service
4. Autour des questions juridiques: des contournements des règlements aux violations juridiques
4.1. Contournements des règlements juridiques
4.2. Usages illégaux des produits de services urbains
4.3. Réponses juridiques pour les activités illégales autour des infrastructures
5. Bilan partiel: fonctionnement des services urbains du côté des usagers
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE: Pratiques sociales, pratiques spatiales: la production et l’utilisation de l’espace des ruelles
Chapitre 5: Projets urbains – éléments de production de l’espace urbain
1. Impacts des grands projets urbains sur les quartiers de ruelles
1.1. Gii phóng m t bAng (libération de surface)
1.2. n bù (compensation)
1.3. Tái BCnh cD (relogement)
1.4. Quy hoEch treo (aménagement suspendu)
2. Travaux publics à l’échelle locale dans les ruelles
2.1. Généralité des travaux publics dans les ruelles
2.2. Processus des travaux publics à l’échelle locale
2.3. Perception des habitants autour des travaux publics à l’échelle locale
2.4. Études de cas des travaux locaux dans les ruelles
Chapitre 6: Utilisation de l’espace dans la vie quotidienne: les ruelles comme l’espace alternatif à Hanoi
1. L’espace de ruelles – espace public privatisé
1.1. Activités de la vie familiale des résidents sur leurs ruelles
1.2. Activités commerciales dans les ruelles de Hanoi
1.3. Auto-construction de logement et utilisation de l’espace de ruelle
2. La ruelle: l’espace de la communauté locale
2.1. L’espace de la ruelle – alternative spatiale pour la communauté locale
2.2. La vie sociale dans les ruelles
2.3. Le fonctionnement des médias locaux
2.4. Services urbains et vie commune dans les ruelles
3. Les luttes sociopolitiques pour une meilleure ville: témoignage des ruelles
3.1. Petites publicités et phénomène de rác tDFng (déchets sur le mur)
3.2. Vendeurs ambulants: images rurales dans les zones urbaines
3.3. Les ruelles: espaces secondaires dans la ville de Hanoi
Conclusion de la troisième partie
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des abréviations
Table des matières
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Annexes
Listes des publications et communications

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