Les Quantités moyennes des déchets ramassés par jour et la répartition de leurs tâches

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La Réduction de la production de déchets

La réduction de la production des déchets signifie l’évitement au maximum des déchets dans les processus de production et de consommation. Cela passe par exemple par la réduction des consommations intermédiaires et donc des déchets produits, l’utilisation de matériaux renouvelables dont l’extraction et l’exploitation se font d’une manière qui maintient la viabilité des écosystèmes et des communautés humaines, ou, dans le cas de ressources non renouvelables, l’utilisation par recyclage des matériaux déjà extraits.
Pour les ménages, la réduction des déchets passe par des changements dans les modèles d’achat et de consommation. Avant toute chose, se pose la question de déterminer si un produit correspond à un besoin véritable et quelle quantité de ce bien nous avons réellement besoin. De nombreux produits que nous achetons souvent ne sont probablement pas nécessaires. Aussi, s’ils sont nécessaires, nous en achetons plus qu’il n’en faut. Avant tout achat de produit, nous devons nous poser la question de savoir si nous avons réellement besoin de ce produit et en quelle quantité. Ce principe revêt une importance particulière pour les villes du Tiers-monde comme les villes de Madagascar où les populations qui ont des difficultés pour satisfaire tous leurs besoins pourraient consacrer leurs revenus à l’acquisition des biens qui leurs sont plus essentiels.
Ensuite, lors de nos achats, nous devons éviter tous les comportements inutiles qui nous font produire beaucoup de déchets. Tel est le cas de nos habitudes d’utilisation inutile avec les sachets. Une part importante des déchets de la ville d’Ihosy est constituée de sachets surtout en plastiques. De grandes quantités des sachets passent chaque année entre les mains des populations pour rapidement devenir des déchets. Il est devenu difficile de refuser les sacs plastiques. Les paniers, les sacs en tissu d’avant ont disparu; la tendance actuelle est de donner un emballage en plastique à tout produit acheté si bien que les consommateurs reviennent chez lui avec autant de sachets en plastiques que d’objets achetés.
Or arrivés à la maison, tous ces éléments en plastiques iront à la poubelle augmentant les déchets. A la maison, il ne faut pas abuser des emballages en aluminium ou en plastique, qui remplacent les récipients. Cette liste est bien sûr non exhaustive et beaucoup de choses peuvent être accomplies afin de produire moins de déchets. Cela nécessite une réflexion globale et demande quelques changements dans notre mode de vie (faire soi-même plutôt qu’acheter tout prêt et tout emballer, effectuer un tri à l’achat).

La Réutilisation (ou Récupération) des déchets

Par opposition aux flux évités, c’est-à-dire aux déchets non générés du fait d’actions de prévention, on parle de flux détournés pour les produits qui connaîtront une deuxième vie dans le même usage. On distingue deux grandes voies de réorientation en fin d’usage, permettant d’éviter l’abandon, donc l’apparition du déchet :
– Les échanges locaux entre particuliers, tels les brocantes, bourses, dépôts-ventes…
– Les dispositifs de détournement des flux de déchets, comme les Recycleries, où sont réparées toutes sortes d’objets, qui sont ensuite revendus. Vous pouvez également, dans la mesure du possible, ramener les récipients dans les commerces qui s’y prêtent et où vous allez régulièrement (boîte à œufs, pots de crème fraîche, barquettes en plastique…vides et propres bien entendu…) ;
Ainsi, pour tout achat, il faudrait opter pour les produits qui sont durables et réutilisables, l’ère du jetable doit faire place à l’ère du réutilisable et du « reremplissable »(exemple : bouteille en verre) par le biais de la consigne et de la vente en vrac. Il faudrait, par exemple, privilégier les produits rechargeables (écorecharges) ou réutilisables, comme les brosses à dents où seule la tête est changée, des couches pour enfants où seule une partie est jetée…
Enfin, on peut tenter de réparer soi-même certains objets plutôt que de les jeter et en racheter. Au niveau de la collectivité, un système de consigne peut être mis en place avec les producteurs locaux afin de favoriser le réemploi. Mais tout ceci reste comme un projet à mettre en œuvre car c’est une solution des pays développés.

Le Recyclage et valorisation des déchets

Le recyclage constitue le dernier volet de cette politique de prévention même s’il ne rentre pas, à proprement parler, dans le cadre d’une opération de prévention. En effet, le recyclage intervient une fois que le déchet est créé et ne permet donc pas de l’éviter. L’objectif essentiel du recyclage des déchets consiste à maintenir le plus longtemps que possible les matières dans le circuit économique et de réduire ainsi la consommation des matières premières (cercle-recyclage, 2010).
Deux hypothèses dépendant de la réalité sont à proposer. Ce sont :
Première hypothèse : Pour autant le recyclage a le mérite d’économiser des matières premières. Il est donc nécessaire et utile de trier ses déchets. Le recyclage ne doit toutefois pas être considéré comme la solution miracle et nous faire perdre de vue la nécessité de modifier nos modes de consommation. Le recyclage reste un procédé industriel nécessitant de l’énergie et générant des pollutions et du transport (camions de déchets). De plus, le cycle n’est pas infini, de nombreux produits, particulièrement ceux en matière plastique, ne pourront être recyclés qu’une seule fois, ainsi, un emballage ne redeviendra pas un emballage mais servira, par exemple, à la fabrication de mousses isolantes. Le recyclage est important mais comporte donc des limites car s’occuper des déchets en fin de course n’est pas suffisant. Les collectivités et les citoyens ne peuvent pas résoudre seuls le problème des déchets, et ne doivent pas être obligés de faire du nettoyage après des industriels irresponsables. Les collectivités, confrontées à des rebuts qu’elles ne peuvent pas réutiliser, recycler ou composter doivent exiger des industriels qu’ils arrêtent de les produire. Au lieu d’assumer la tâche de se débarrasser des déchets, nous devons repenser les processus de fabrication afin de ne plus produire de déchets. Nous devons évoluer vers des systèmes de production industrielle qui soient propres car nombre des substances les plus nocives pour l’environnement sont aujourd’hui répandues dans la nature par l’entremise des biens produits et consommés dans la société contemporaine. Jusqu’à présent, le traitement des déchets était financé par le détenteur final, toutefois ce dernier ne peut avoir qu’une influence très limitée sur la production de déchets, il est donc apparu plus judicieux, dans une optique de réduction des déchets, de faire peser, tout ou partie de cette responsabilité financière sur le producteur qui, contrairement au citoyen, peut choisir de minimiser les emballages ou de pratiquer l’éco conception. On parle de Responsabilité Elargie du Producteur (REP).
Deuxième hypothèse : Le recyclage et le réemploi des déchets trouvent cependant leurs limites lorsque les ressources énergétiques et financières à mettre en Oeuvre pour permettre ces opérations dépassent de façon non justifiable les bénéfices qui en résultent. En effet, plus la qualité d’un déchet recyclable est élevée, c’est-à-dire, plus il s’agit d’une matière pure, plus les possibilités de recyclage sont élevées. Ainsi par exemple, des chutes de matières plastiques d’une seule qualité provenant d’un processus de production déterminé sont facilement recyclables et peuvent obtenir un bon prix sur le marché. Pour le recycleur la qualité de ces produits est déterminée et facilement contrôlable. Il peut les utiliser dans des applications sensibles. Lorsque par contre les matières à recycler constituent un mélange, leur qualité est variable et difficile à contrôler. Cette qualité plus faible ne permet qu’un recyclage dans des applications peu sensibles. Les prix à obtenir pour ces matériaux sont forcément plus faibles. Au fur et à mesure que la qualité de déchets à recycler diminue, leurs possibilités de valorisation se réduisent.
Les initiatives en faveur du recyclage et du réemploi doivent donc être conçues de façon à garantir la plus grande qualité possible des matériaux. En particulier, il s’agit d’éviter au mieux le mélange de différents matériaux et leur contamination avec d’autres produits ou substances. Ainsi, il est possible de réduire le plus que possible les étapes de traitement nécessaires en vue d’obtenir des matériaux commercialisables sur le marché des produits secondaires.

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Table des matières

RESUME
I. INTRODUCTION
I -1- Généralités
I-1-1- Situation à Madagascar
I-1-2- Contexte et justification de l’étude
I-1-3- Historique de la gestion des déchets
I-2- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS
I- 2- 1 : Problématique
I- 2- 2 : Objectifs de l’étude
I-2-2- 1 : Objectif général
I-2-2- 2 : Objectifs spécifiques
II. PRESENTATION GENERALE DU MILIEU D’ETUDE
II. 1- La Situation géographique de la ville d’Ihosy
II. 2- La localisation administrative
II. 3- La Ville
II. 4- La Population
III. METHODOLOGIE D’ETUDE
III. 1- Les Recherches bibliographiques
III. 2- Les Enquêtes et collecte des données
III. 3- Les Observations et les descentes sur terrain
III. 4- Les Paramètres à étudier et les hypothèses à vérifier
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV. 1- 1ère Hypothèse : Il n’y a pas de gestion efficace des déchets dans la ville d’IHOSY.
IV. 1- 1- Les dirigeants de la CU
IV. 1- 2- L’Etat du Service de la voirie
IV. 1- 3- Les Quantités moyennes des déchets ramassés par jour et la répartition de leurs tâches
IV. 1- 4- L’Evaluation de quantités des déchets et de besoins matériels de la Commune
IV. 1-5- L’Etat appréciatif des Services Régionaux Administratifs :
IV. 1- 6- Les Caractérisations des déchets existants dans l’ensemble de la ville d’Ihosy
IV. 1- 7- Les dépotoirs à ordures
IV. 1- 8- Les Lieux de décharges finales
IV. 1-9- L’Enfouissement sur le site chez les particuliers et aux niveaux de services Publiques ou privés
IV. 2- 2éme Hypothèse : Il n’y a pas de stratégie pour la gestion des déchets dans ville d’IHOSY.
IV. 2- 1- Les Actions réalisées par la Mairie d’Ihosy
IV. 2-2- Les Principaux problèmes rencontrés sur la gestion de déchets dans la ville d’Ihosy
V. PROPOSITION DE STRATEGIE POUR LA GESTION DES DECHETS
V. 1- La prévention des déchets ou le principe des 3 R : REDUCTION –RECUPERATION –RECYCLAGE
V. 1- 1- La Réduction de la production de déchets
V. 1-2- La Réutilisation (ou Récupération) des déchets
V. 1- 3- Le Recyclage et la valorisation des déchets
V. 2- La Description de la construction et de l’utilisation de Fosse sécurisée
V.3- Faciliter la mise en place d’initiatives communautaires de la valorisation des déchets
V. 4- Le principe de pollueur – payeur
V.5- Les partenaires de la Mairie
VI. RECOMMANDATIONS
VII. CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

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