LES PRINCIPES DE LA CONCURRENCE SUR LE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
LA CONCURRENCE
Ce chapitre concerne généralement la concurrence sur le plan théorique. Dans ce cas, elle va nous procurer la définition de la concurrence avec ces différents types selon les théoriciens et d’autre part, on va parler de ce qu’on entend par pratique anticoncurrentielles 1 -1 DEFINITION ET TYPES DE CONCURRENCES Le mot « concurrence » est un vocabulaire journalier dans le langage courant. Elle est considérée comme une course ou une compétition. Selon le dictionnaire HACHETTE 2001, la concurrence est définie comme « une compétition, rivalité entre personnes, entreprises qui prétendent à un même avantage ». En réalité, la concurrence est un fait économique, c’est pourquoi elle tient un rôle majeur dans le fonctionnement de l’économie, que ce soit à l’intérieur qu’à l’extérieur d’un pays. En économie, la concurrence est un terme désignant les conditions d’un marché sur lequel les agents économiques se confrontent, aboutissant à la fixation des prix et à l’échange des biens et des services. Importance de la concurrence : – Elle offre des prix réduits et élargit du consommateur (y compris aux industries utilisatrices) – Permet d’assurer une efficacité économique maximale à la fois au sens statique et au sens dynamique. Ce qui implique : Des prix égaux aux coûts marginaux (efficacité statique) Un taux optimal d’innovation et d’adoption des nouvelles technologies à un terme (efficacité dynamique) – Permet de surmonter les obstacles qui empêchent les pays de tirer profit des opportunités offertes par la libéralisation du commerce. Le libre jeu de la concurrence repose sur trois piliers : 4 – Chacun des offreurs doit prendre ses décisions stratégique et commerciale de façon autonome – Chacun doit être dans l’incertitude quant aux décisions susceptibles d’être prises par chacun de ses concurrents – L’entrée sur le marché ne doit pas être artificiellement entravée Le critère le plus fréquemment utilisé est le nombre d’offreurs et de demandeurs. En fonction de ce critère, le tableau de STACKELBERG donne une typologie distinguant neuf types de marchés.
La concurrence pure et parfaite ou concurrence complète R. Barre résume l’argumentation traditionnelle en faveur de la concurrence pure et parfaite : « En condition de concurrence complète, l’économie fonctionne avec l’efficience la plus grande possible. En effet, aucun producteur ne peut obtenir de recettes en agissant sur les prix, mais seulement par une réduction de son coût de production. Là où il y a profits anormaux, la liberté d’entrée permet d’accroître la production et d’abaisser les prix. Toute modification des désirs des consommateurs se communique par l’intermédiaire des modifications de prix des biens aux producteurs. Ces modifications se répercutent elles- même sur le prix des facteurs de production, qui sont attirés dans certains emplois ou écartés d’autres emplois. L’économie n’est pas menacée par le sous-emploi de facteur de production : ceux-ci sont en effet mobiles et se déplacent de zones de production délaissées par les consommateurs vers les zones où se porte la demande ; la concurrence de ceux qui sont en quête de facteurs de production entraîne la fixation du niveau du taux de l’intérêt, qui rémunère ceux qui désirent épargner : un taux 5 élevé de l’intérêt suscite l’épargne aux dépens de la consommation courante ; des ressources sont ainsi libérées pour l’investissement. En ces conditions, le problème du pouvoir économique est d’autre part résolu de façon satisfaisante. Aucune unité économique ne dispose d’une influence suffisante pour agir sur le marché et le prix. Il n’y a donc ni emploi du pouvoir, ni mauvais usage du pouvoir économique privé qui est exclu. Il en résulte qu’un pouvoir public destiné à réglementer ou limiter le pouvoir économique privé est inutile. » En tenant compte de ce résumé de Raymond BARRE1 , il y a cinq critères pour la réalisation de la concurrence pure et parfaite (C.P.P.) ; à savoir : l’atomicité du marché, l’homogénéité du produit, la libre entrée ou sortie dans le marché, la mobilité des facteurs et la transparence du marché. Mais en plus de ces critères, il y a quelques hypothèses qu’on doit mettre en évidence. Il y a aussi des conditions de réalisation pour atteindre la situation de concurrence pure et parfaite dans les diverses analyses économiques. Nous pouvons faire un petit résumé pour plus d’explication concernant les hypothèses, les conditions de réalisation et les critères de la concurrence pure et parfaite. On peut le faire sous forme de tableau indiquant les hypothèses, les conditions de réalisations et les critères de concurrence pure et parfaite réalisé.
L a concurrence imparfaite ou concurrence concrète ou concurrence effective
L’imperfection que l’on peut observer sur la plupart des marchés a poussé les experts à rechercher des méthodes d’évaluation plus réalistes et adaptées. En effet, dans la vie économique, les entreprises sont plutôt en nombre limité, et il arrive qu’une entreprise exerce une influence excessive sur un marché. Par ailleurs, les acteurs d’un marché sont rarement tenus informés de tout ce qui s’y passe. Alors, si la situation n’est pas grave au point de nécessiter une intervention de l’État, la concurrence est jugée effective. Elle est dite « effective » dans la mesure où les résultats enregistrés sont plus ou moins comparables à ceux qui devraient être obtenus dans une situation idyllique et théorique de concurrence parfaite.
Avant-propos |