Les principales sources d’exposition aux radiations
Une explosion nucléaire ne constitue pas la plus grande menace
Contrairement à la croyance populaire, la plus grande menace d’exposition aux radiations n’est pas le souffle de radiations ionisantes provoqué par une explosion nucléaire. Les radiations de faible intensité, émises pendant de longues périodes, provoquent les plus grands dommages au niveau des structures cellulaires. Ces radiations de faible intensité proviennent de l’exposition répétitive aux radiations qui émanent de l’absorption de particules aériennes radioactives se déposant sur les aliments, ou de radiations en provenance de l’eau ou des sols incorporées à la structure cellulaire de l’aliment. Au final, ces radiations de faible intensité, émises pendant de longues périodes, produisent de grandes quantités de radicaux libres. Cette production de radicaux libres provoquent des maladies dues aux radiations mortelles et contribue à l’augmentation du taux de cancers.
Un radical libre est créé lorsqu’une molécule possédant un électron très réactif« dérobe » un électron à d’autres atomes. On peut se représenter les radicaux libres comme des molécules qui ne sont plus équilibrées en électrons. Le seul moyen pour se rééquilibrer est de prélever un électron sur une autre molécule, ce qui subséquemment déséquilibre la molécule suivante selon une réaction en chaîne. Lorsque des électrons sont dérobés aux atomes dans les structures biologiques, les structures et le fonctionnement de ces tissus biologiques sont interrompus. Les radicaux libres peuvent détruire les lipides, les enzymes et les protéines et peuvent provoquer la mort des cellules. Un effet particulièrement négatif des radicaux libres est de perturber le fonctionnement des membranes cellulaires et des membranes des structures intercellulaires. La structure et le fonctionnement de l’ADN/ARN est aussi perturbé, ainsi que la synthèse des protéines et le métabolisme cellulaire en général.
Les radicaux libres peuvent aussi créer des réticulations sur les protéines des tissus. Le phénomène de réticulation entraîne une altération de la forme structurelle des protéines de telle sorte que ces brins de protéines s’enchevêtrent entre eux. Lorsque cela arrive, elles ne peuvent plus accomplir leur fonction normale et cela peut contribuer au processus de vieillissement.
Les radicaux libres peuvent provoquer des inflammations, endommager les alvéoles pulmonaires et les vaisseaux sanguins, produire des mutations et causer des maladies dégénératives, dont le cancer. Les radicaux libres perturbent et épuisent le système immunitaire. En fin de compte, on peut aussi dire que les radicaux libres perturbent et épuisent les CESS de l’organisme. Beaucoup de chercheurs dans le domaine du vieillissement émettent l’hypothèse que la destruction occasionnée par les radicaux libres constitue la base du vieillissement, ou, tout du moins, accompagne toujours le processus de vieillissement.
Le danger des radiations chroniques de faible intensité a été découvert en 1972 par un médecin canadien, le Dr Abram Petkau. Il découvrit que les membranes cellulaires étaient beaucoup plus endommagées par un rayonnement prolongé à faible intensité que par une brève exposition à un rayonnement plus intense, à dose globale égale. Il découvrit que les principaux dégâts n’étaient pas dus aux radiations ionisantes bombardant directement nos gènes (causant ainsi des mutations), mais à la production de radicaux libres. Selon Ernest Sternglass, professeur émérite de radiologie à la University of Pittsburgh School of Medecine, le Dr Petkau a découvert que l’effet d’une exposition prolongée à des rayonnements de faible intensité étaient mille fois plus important qu’une seule exposition massive.