LES PRECIPITATIONS : PARAMETRE DE LA VARIABILITE DES PRECIPITATIONS
variabilité pluviométrique temporelle
Méthode d’analyse de la variation climatique
. Les données et outils Pour analyser la variation pluviométrique, l’étude consiste à faire des enquêtes auprès du service météorologique. La météorologie est l’étude des phénomènes atmosphériques permettant de prévoir le temps à court terme (généralement quelques jours). Si la météo se soucie du temps qu’il fait ou qu’il fera en un lieu et à un moment précis, la climatologie étudie la distribution de ces mêmes conditions atmosphériques, mais pour une région donnée et sur une longue période. La détermination du climat est effectuée à l’aide de moyennes annuelles et mensuelles sur 30ans ou 20 ans au minimum (Les données pluviométriques et les données thermiques). Pour les données manquantes (1973 à 2000), on va aborder quelques prévisions pluviométriques (cf tableau n°1). 1 Source : DGM Source : DGM Le graphique n°1 et le tableau n°1 montrent la quantité des pluies reçues entre 1971 à 2000 c’est-à-dire pendant 30ans. On constate que les mois humides ont lieu du mois de Novembre au mois de Mars (plus de 100mm). Les mois secs sont les mois d’Avril jusqu’à Octobre (moins de 0 50 100 150 200 250 300 350 Les précipitations mensuelles de la station d’Ambohimanambola de 1971 à 2000 PP (mm) Tableau 1 : Les données pluviométriques sur la station d’Ambohimanambola. Graphique 1 : Evolution pluviométrique mensuelle sur la station d’Ambohimanambola de 1971 à 2000. 29 50mm). Donc, il y a 5mois humides et 7 mois secs ceux qui expliquent l’allongement de la saison sèche. 3.1.2. Choix des variables météorologiques Il est important de déterminer les facteurs explicatifs (température, précipitations, vent, pression, insolation,…), responsable des aspects du milieu naturel dans la zone d’étude. Leur évolution dans l’espace (zonale) et dans le temps (aux échelles mensuelles et annuelles) définit le modelé actuel. Mais seul le paramètre précipitations sera la base de cette étude car les données statistiques sont complètes.
Contexte climatique de la zone d’Ambohimanambola
Sous le climat tropical d’altitude
Les Hautes Terres constituent une transition bioclimatique entre l’Est et l’Ouest. Leur frange orientale participe encore du domaine oriental (pluies plus abondantes, mieux réparties dans l’année) tandis que leur pente occidentale annonce déjà les climats des plaines et plateau du versant mozambicain. “DONQUE G. (Janvier-Juin 1973), les conditions climatiques générales de Madagascar in revue de Géographie n°22, Madagascar, page 1 à 93”. Le climat des Hautes Terres correspond au climat humide mésothermique de Thornthwaite (RIQUIER J., 1968). La température moyenne annuelle se situe entre 16° et 21°Celcius. La pluviométrie, minimum dans la région centrale, varie généralement entre 200 et 1600 mm. L’intensité de la saison sèche croît d’Est en Ouest, le nombre de mois secs passant de 3 à 5. Le déficit hydrique calculé selon la formule de Prescott est exprimé suivant la représentation de Thornthwaite (RIQUIER J., 1958) atteint 322 mm à Tananarive, il diminue sur la bordure orientale des Hautes Terres. “Selon DONQUE G., le climat des Hautes Terres”, plus frais en raison de l’altitude, voit apparaître une saison sèche marquée dans l’année. Les Hautes Terres Centrales jouissent d’un climat sous le vent d’Alizé mais par sa position plus en altitude par rapport aux autres régions, on peut y apercevoir un climat tropical d’altitude à deux saisons: une saison humide et chaude d’Octobre à Avril et une saison sèche et fraîche de Mai à Septembre. Les paysans malgaches des Hautes Terres ont l’habitude de diviser l’année en quatre saisons agricoles: “lohataona, fahavaratra, fararano, ririnina”. Le ”lohataona” ou début de l’année aura lieu entre mi-août et mi-novembre. C’est la période d’ensoleillement, la chaleur est ardent, La première saison est marquée par le début de repiquage, l’irrigation; la deuxième saison est marquée par la germination du riz. Le “fahavaratra” s’étend de mi-novembre à la mi-février, c’est la saison des grandes pluies, période des récoltes des “vary aloha”. Le “fararano” ou arrière-saison aura lieu de mi-février à la mi-mai, c’est la moisson. Les principales récoltes sont: le riz vakiambiaty, le manioc, 30 la patate,… Le ririnina s’étend de mi-mai à la mi-août, c’est une saison fraîche sans précipitations, période où les arbres perdent leurs feuilles. Ambohimanambola appartient au climat tropical d’altitude. Puisqu’il se trouve en altitude, alors, cette zone est marquée par un microclimat, de deux saisons biens distinctes: une saison sèche et fraîche de Mai à Septembre et une saison humide et chaude de Novembre à Mars. On a utilisé la droite de régression ( ) pour déterminer la tendance des précipitations. Si la valeur de « a » est positive: la tendance vers la hausse. Mais si la tendance est négative: la tendance vers la baisse.
La variabilité pluviométrique interannuelle dans cette zone sur la station d’Ambohimanambola.
Dans la présente étude, les graphiques n°2 et n°3 représentent la variation pluviométrique interannuelle de la station d’Ambohimanambola. Le premier est daté entre 1950 et 1973 et le second est daté entre 2000 et 2016. Entre 1973 et 2000, les données présentent beaucoup de lacune, en effet, cette période a été exclue de l’étude. Pour voir la tendance des précipitations dans une période, on va prendre la quantité des pluies la plus récente et la plus ancienne dans cette séquence d’année c’est-à-dire dans la première période (1950-1973) : y2=660mm en 1973 et y1=1155mm en 1950. Donc, et on constate que Source: DGM (Direction Générale de la Météorologie). Dans la deuxième période, on prend y2=806.8mm en 2016 et y1=959.9mm en 2000; alors, donc Graphique 2: Cumul annuel des précipitations de la station d’Ambohimanambola dans la première période. y = -7,7851x + 1434,1 0 500 1000 1500 2000 2500 Précipitation (mm) Années Cumul annuel des précipitations de 1950 à 1973 31 Source:DGM (Direction Générale de la Météorologie). En général, les résultats sont tous négative d’après l’équation . Donc, il y a une diminution de variation pluviométrique interannuelle de la station d’Ambohimanambola. Mais, la tendance dans la première période (1950 à 1973) a une valeur élevée (495) par rapport à la 2ème période (2000 à 2016), la valeur est faible (153.1). On peut voir nettement sur ces graphiques n°2 et 3 la tendance pluviométrique interannuelle de la station Ambohimanambola. Elle s’élève de 26 à 986mm en 1950 jusqu’à 1973 et s’abaisse également de 303 à 1320.6mm. Soit une différence de 960mm l’élévation et de 1017.6mm la baisse en une période d’ordre de 24ans (courbe de tendance rouge, graphique n°2). Dans l’autre séquence d’année; entre 2000 et 2016, la quantité des pluies tend à augmenter de 22 à 886.3mm et tend à diminuer de 165.6 à 806.6mm. Soit une différence de 864.3mm l’accroissement et de 641mm la diminution en une période d’ordre de 17ans (courbe de tendance rouge, graphique n°3). Si on analyse les pluies annuelles dans ces deux périodes, d’une part, on y trouve que la diminution de la quantité des pluies augmente en général. Dans la première période, on trouve 312 mm en 1950 et 579mm en 1973. Dans la deuxième période, on trouve 510.7mm en 2000 et 165.6mm en 2014.Mais les pluies augmentent jusqu’en 2016, avec 705.2mm. D’autre part, l’augmentation de la quantité des pluies diminue en général. Dans la première période, on trouve 274mm en 1950 avec une diminution de 26mm en 1973. Dans la deuxième période, on trouve 886.3mm en 2000 et 420mm en 2016. Cette analyse nous confirme qu’il a une tendance à la baisse des précipitations, tendance à l’assèchement à Ambohimanambola, plutôt qu’à Antananarivo, la tendance négative pour les 2périodes. Cependant, nous pouvons affirmer que les précipitations moyennes annuelles d’Ambohimanambola, actuellement, est en phase d’évolution avec celle des autres régions qui connait aussi une diminution. On constate que la moyenne pluviométrique de ces deux périodes y = -15,659x + 1405,5 0 500 1000 1500 2000 2500 Précipitation (mm) Années Cumul annuel des précipitations de 2000 à 2016 Graphique 3: Cumul annuel des précipitations de la station d’Ambohimanambola dans la deuxième période. 32 tend à diminuer de 1336.8 à 1264.5mm. Cela est dû à deux facteurs naturels: les variations de la quantité d’énergie solaire reçue à la surface de la terre et les variations de la trajectoire (orbite) de la terre autour du soleil. En plus de cette évolution naturelle, le climat est de plus en plus influencé par les activités polluantes des hommes (http ; //www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/index.html). Effectivement, les hommes influencent le climat par les activités polluantes: pollution atmosphérique due aux industries et aux transports (surtout les voitures). Ces activités rejettent dans l’atmosphère des gaz appelé “11gaz à effet de serre”. Ces gaz provoquent un effet de serre sur l’ensemble de la planète, ce qui fait augmenter la température moyenne de la terre et fait polluer l’air, fait limiter l’évapotranspiration du sol qui bloque la formation des nuages pour donner la pluie (http ; //www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/index.html).