Cours modélisation financière du plan de développement des activités des universités, tutoriel & guide de travaux pratiques en pdf.
Les préalables pour apprécier l’équilibre économique d’un établissement
Les textes récents1 comportent d’ores et déjà plusieurs préconisations qui participent d’un changement de culture financière. La démarche proposée ici repose par conséquent sur un préalable, celui de l’appropriation par l’université des nouvelles normes de présentation du budget prévues à l’article 4 du décret du 27 juin 2008. La nouvelle présentation prévoit notamment : – une construction du budget en deux parties : une première partie, dite « compte de résultat prévisionnel », décrit les opérations qui déterminent le résultat prévisionnel, et une deuxième partie, dite « tableau de financement abrégé prévisionnel », qui présente l’ensemble des ressources en capital de l’année et leur emploi ; – une présentation des prévisions de recettes par grandes catégories ; – une présentation synthétique matricielle des dépenses, ventilées en croisant la destination et la nature de chaque dépense. Ces informations, complétées par une analyse des ressources par activités, constituent la base d’une vision globale plus économique de l’établissement.
Cartographier et caractériser économiquement les grandes activités
L’information budgétaire doit être complétée par les données d’activité ; il convient donc d’identifier les activités qui caractérisent l’établissement ainsi que les indicateurs les plus pertinents pour chacune d’elles. Ces indicateurs doivent permettre d’apprécier des macro-coûts, d’analyser le degré de relations liant les charges et les produits à une évolution voulue ou subie de l’activité. La stratégie de l’établissement s’exerçant principalement sur les missions de recherche et de formation, la démarche proposée est centrée sur ces deux missions. Cela n’exclut pas d’identifier d’autres champs d’activités pertinents. Elle consiste pour chaque mission à identifier : – les domaines ; – les leviers d’action ; – les inducteurs de dépenses et de recette ; – les données pertinentes. La méthode aura pour objet de mesurer l’impact économique en calculant, pour chaque domaine défini, une « marge sur coûts directs » . La marge ainsi dégagée permet de mettre en évidence et de calibrer la réalité de la répartition des ressources de l’établissement. Par ailleurs, l’agrégation des marges de chaque secteur permet de déterminer la marge globale dont dispose l’établissement pour mener sa politique d’investissement.
La détermination des périmètres d’activité
Une première étape doit conduire à caractériser les activités de l’établissement. Il s’agit de déterminer et de retenir des domaines d’activités présentant une certaine homogénéité : finalités, structure des ressources, structure des dépenses. Le niveau de granularité des domaines doit être suffisamment global pour que les situations à analyser ne soient pas trop sensibles à l’influence de contextes exceptionnels ou à des variations conjoncturelles. Toutefois, un domaine couvrant la totalité de l’activité de formation ou un domaine couvrant la totalité de la recherche serait sans aucun doute trop large et ne permettrait pas de discerner les équilibres internes. Pour chaque mission, il sera pertinent de décliner plusieurs domaines. Pour la recherche, le regroupement par domaines pourrait par exemple concerner : – un ensemble d’unités de recherche regroupées par thématique disciplinaire ; – ou/et un ensemble de départements de recherche de composantes. Pour la formation, il n’est pas nécessaire de choisir des domaines d’activité identiques à ceux retenus pour la recherche. En pratique, on constate que les arborescences budgétaires reposent encore très largement sur une organisation par composantes, ce qui permettra une approche par activité, au travers des structures. On pourra par exemple regrouper : – droit, gestion et économie ; – lettres et langues ; – sciences pour l’ingénieur (IUT, Ecole) ; – vie et santé ; – etc. A l’intérieur de cha..