Les pratiques des PME innovantes
Ce projet visait à mieux comprendre comment la gestion des connaissances est mise en place dans les PME de nos jours. Par la mobilisation de différentes sources (le recueil d’expériences de terrain auprès de consultants, un questionnaire en ligne et des entretiens auprès des chefs d’entreprise), ces travaux de recherche ont menés à la collecte d’une matière brute sur la gestion des connaissances dans les organisations.
La présentation des résultats de ces recueils permet de donner corps à certains concepts du champ et de comprendre comment ils sont mis en œuvre dans les entreprises. La transcription de ces éléments permet de mieux percevoir l’état actuel de la gestion des connaissances dans les PME et permet d’alimenter la réflexion concernant les cadres théoriques opérants.
Cette contribution permet une meilleure perception de certains principes et enjeux de la gestion des connaissances en donnant un aperçu de la manière dont ils sont mis en œuvre pour innover dans les PME.
Structuration des axes de diagnostic des systèmes de gestion des connaissances pour innove
Les pratiques de gestion des connaissances pour innover : le modèle ATEE La pratique d’acquisition individuelle de connaissances permet d’accéder à une plus grande maitrise de l’activité et d’acquérir des connaissances épistémiques et pragmatiques nouvelles pour l’individu. Cette pratique se décompose en trois dimensions différentes dans le cadre d’activités innovatives : La première dimension concerne les acquisitions réalisées au cours de l’activité.
Dans un contexte d’innovation, il s’agira par exemple de la fabrication d’un nouveau produit ou de la mise en œuvre d’un nouveau service. A l’occasion de ces activités les individus vont acquérir un nouveau tour de main, apprendre à tenir un autre rôle face au client, se familiariser avec de nouveaux outils, etc.
La deuxième dimension concerne l’acquisition de connaissances développées dans l’organisation, qui ne concernent pas directement le périmètre d’activité de l’individu ou qui ont été capitalisées car présentant un intérêt pour l’entreprise, sans toutefois avoir été exploitées au sein de l’activité.
Il peut s’agir de résultats de recherches, de propositions de projets non développés, de nouvelles techniques mises en œuvre par d’autres personnes dans l’entreprise. Les acquisitions auront lieu à l’initiative de l’individu,
par curiosité pour un thème ou pour résoudre un problème spécifique. Elles pourront également être amorcées à travers différents supports (présentations au cours de réunions, de séminaires, lettre interne, présentation de référents thématiques, etc.) informant de la présence de ces connaissances dans l’organisation.
Enfin, la troisième dimension concerne l’acquisition de connaissances extérieures à l’organisation, issue de la recherche personnelle d’informations par curiosité 137 pour un thème ou pour résoudre un problème spécifique se présentant dans le cours de l’activité. Ces acquisitions peuvent provenir de la mise en place d’axes de veille thématiques (champ de recherche ciblé, intérêt pour les arts numériques, nouveaux modes de collaboration, outils de gestion, etc.)
et investigués à travers des canaux identifiés (réseau d’entreprises ou de partenaires, abonnements à une revue ou à une lettre d’information, notifications sur la publication de contenus, etc.). La transmission individuelle de connaissances consiste à rendre présentes les connaissances acquises individuellement dans le collectif en les communiquant à travers les canaux présents dans l’entreprise. Dans une perspective d’innovation ces canaux d’alimentent l’organisation en nouvelles connaissances épistémiques de deux types : Concept et Knowledge.
*9La nature de ces deux types de connaissances devra être prise en compte, pour identifier les modalités de communication et les canaux (réunion participative, occasion donnée de présenter son travail, groupe de travail, échanges duals, etc.) qui favorisent leur circulation dans le collectif. L’évaluation des connaissances est définie comme une attribution collective de sens aux nouvelles connaissances épistémiques, en lien avec les activités actuelles de l’entreprise, les compétences à l’œuvre et les possibilités de réalisation qui en découlent.
A partir de ces éléments les Knowledge et Concepts sont hiérarchisés et ceux jugés les plus porteurs seront mis en avant à travers diverses formes de formalisation pour augmenter le capital de connaissances présentes dans l’entreprise. L’évaluation pourra donc prendre plusieurs formes : la consultation d’un référent sur une thématique,
des réunions orientées vers la prise de décision, des ateliers de réflexion à l’occasion des séminaires d’entreprise, des documents de synthèse sur un thème, des analyses de la concurrence, des benchmarks, la présentation de percept en lancement de saison, etc.