LES POLYPES GASTRIQUES
Polypes épithéliaux
Polypes glandulo-kystiques
Les polypes glandulokystiques (PGK) sont des lésions à glandes fundiques hyperplasiques microkystiques au revêtement de surface non hyperplasique [3]. Ils sont très fréquents, représentant actuellement jusqu’à 80 % des polypes gastriques [6, 7]. Il existe une nette augmentation au cours du temps de la proportion de ces PGK, probablement à mettre en rapport avec la large utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons(IPP) [8, 9]. La prévalence des PGK augmentent avec l’âge avec un âge moyen de 50 ans. Le sex ratio est de 0,56
Polypes hyperplasiques
Les polypes hyperplasiques sont des lésions bénignes avec des cryptes à développement anormal [11]. Ils représentent environ 14 % des polypes. La majorité des polypes surviennent dans les régions géographiques où l’infection par H. pylori est plus fréquente. Leur prévalence augmente avec l’âge avec un âge moyen de 66 ans et un sex ratio à 0,55
Polypes adénomateux
Le polype adénomateux est un polype fait de cellules glandulaires anormales (atypiques) du revêtement gastrique [3]. Ce sont des lésions néoplasiques bénignes mais il s’agit de vraies lésions pré-cancéreuses et représentent moins 6 de 10% des polypes gastriques. L’âge moyen de survenue est de 73 ans et le sex ratio est à 1
Polypes hamartomateux
Les polypes hamartomateux regroupent plusieurs types de lésions considérées comme non néoplasiques, développées dans le cadre de polyposes, et associées à des anomalies génétiques. Ils s’accompagnent d’un risque plus ou moins élevé de cancer digestif [3]. Ce sont des lésions rares. Ils comportent : a- Les polypes juvéniles Ils surviennent généralement dans le cadre d’une polypose juvénile et peuvent s’observer à tout âge. L’incidence est estimée à 1/100 000 naissances en Europe et aux USA
Les polypes de Peutz-Jeghers
Les polypes de Peutz-Jeghers sont les plus fréquents, ou les moins exceptionnels, des polypes hamartomateux gastriques. L’âge moyen du diagnostic est de 23 ans chez les hommes et de 26 ans chez les femmes
La maladie de Cowden
La maladie de Cowden fait partie des polyposes hamartomateuses très rares. Son incidence est estimée à 1/200 000 naissances environ [14]. d- Le syndrome de Cronkhite-Canada C’est une affection rare, de pathogénie inconnue, décrite en 1955. Son incidence est estimée à 1 / 1000000 dans le monde. Ce syndrome associe une polypose gastro-intestinale non héréditaire à d’autres signes cliniques
Polypes non épithéliaux
Polypes inflammatoires (ou tumeur de Vanek)
Ce sont des polypes à point de départ sous-muqueux et d’origine mésenchymateuse qui se développerait aux dépens de cellules dendritiques [3]. Ils sont rares et représentent moins de 1 % des polypes gastriques. Ils sont retrouvés le plus souvent chez le sujet âgé et le sex ratio femme/homme est de 4,2
Xanthomes, xanthélasmas
Ce sont des tumeurs bénignes du tissu conjonctif dues à la prolifération de cellules riches en lipides [3]. Lésions représentant moins de 2% des lésions gastriques, elles peuvent être isolées ou groupées.
Polypes hétérotopiques
Le pancréas ectopique (PE) ou aberrant, est défini comme la présence d’un tissu pancréatique dans un site ectopique, en général, annexé au tractus digestif haut et sans connexion anatomique avec le pancréas [3]. Son incidence est difficile à définir en raison de son caractère souvent asymptomatique. Elle est estimée entre 1 et 15 %. I-2-4-Tumeurs stromales Les tumeurs stromales gastrointestinales sont des tumeurs mésenchymateuses du tube digestif expriment un proto-oncogène [3]. Elles se développent dans la majorité des cas dans l’estomac et le grêle, plus rarement le rectum, le côlon, l’œsophage ou le mésentère. Leur incidence est estimée à environ 15 cas/million d’habitants/an, l’âge médian au diagnostic est d’environ 60 ans, et le sex-ratio est de 1/1 .
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