La pneumopathie aigue communautaire ou PAC est une infection respiratoire basse avec atteinte du parenchyme pulmonaire quelle que soit l’étiologie (bactérienne, virale, parasitaire et mycosique). Elle est dite communautaire car elle survient en milieu extrahospitalier c’est-à-dire, elle survient dans les 48 premières heures d’hospitalisation ou 7 jours après un passage en milieu hospitalier.
C’est une infection fréquente 2 – 15 personnes pour 1000 par an et sévère, peut mettre en jeu le pronostic vital des patients tarés, immunodéprimés et dans les âges extrêmes de la vie : moins de 5 ans et plus de 65 ans.
GENERALITES SUR LES PAC
Définition
Synonyme
Pneumopathie aigue communautaire ou pneumopathie infectieuse ou pneumonie , La pneumopathie aigue communautaire est une atteinte inflammatoire aigue d’origine infectieuse du parenchyme pulmonaire (alvéoles, bronchioles et interstitium) par un agent microbien qui peut être soit bactérien, soit viral, soit mycosique ou parasitaire. Elle est dite communautaire si elle est acquise dans la population générale en milieu extra hospitalier ou si elle se révèle au cours des 48 premières heures d’une hospitalisation ou au-delà de 7 jours après un séjour en milieu hospitalier .
Elle s’oppose aux pneumopathies nosocomiales où la contamination est intra hospitalière. Classiquement, on distingue trois types de pneumonies selon le siège anatomique de l’infection. L’intérêt d’une telle classification était de faire un rapprochement entre une présentation anatomo-radiologique d’une part, et une origine microbiologique d’autre part.
Ont été décrites :
▶ Les pneumonies « alvéolaires » qui se caractérisent par une atteinte préférentielle des espaces aériens distaux avec progression de l’infection par contigüité à travers les pores de Kohn ou canaux de Lambert. Ce type d’atteinte correspond aux pneumonies dites « typiques ».
▶ Les pneumonies interstitielles dites atypiques qui seraient dues aux agents intracellulaires et aux virus.
▶ Les bronchopneumonies atteignant les bronchioles et le parenchyme pulmonaire adjacent et typiquement dues au staphylocoque.
La plupart des études, cependant, tendent à montrer qu’aucune présentation radiologique n’est spécifique d’un germe donné.
Epidémiologie
La pneumopathie aigue communautaire est une pathologie pulmonaire fréquente. Elle peut survenir à tout âge mais l’incidence est élevée chez l’enfant de moins de 5 ans et l’adulte plus de 65 ans.
Une prédominance masculine a été mentionnée. Une relation saisonnière des PAC: hiver est bien connue avec association claire avec la grippe. L’incidence précise des PAC dans la population générale varie selon les années et les pays de 1 à 12 cas pour 1000 adultes par an [2 ,7]. Le taux d’hospitalisation est estimé à 22-50% et les patients nécessitant une prise en charge en réanimation est de 5 10%. [3 ,7]. Le taux de mortalité globale est de 10% mais il est fonction des facteurs de risque : diabète, comorbidité chronique et l’âge (90% de décès survenant après 60ans) et 35% de mortalité pour les sujets admis en réanimation .
Etiopathogénie
Mécanisme de l’infection
Trois conditions doivent être réunies pour que le parenchyme pulmonaire soit infecté. Il faut un germe, une contamination et une diminution des moyens de défenses locaux et/ou généraux de l’organisme. La contamination peut être soit exogène à partir de l’air inspiré ou des sécrétions des voies aériennes supérieures (c’est la contamination la plus fréquente), soit par voie hématogène à partir d’un foyer septique à distance ou à proximité : infection ORL (otite, sinusite, rhinopharyngite, laryngite, épi glottite), bronchite surtout chez l’enfant.
Toutefois, les germes saprophytes de la cavité buccale peuvent être responsables de l’infection par trouble de la déglutition.
Les conséquences de la contamination sont d’autant plus graves si le terrain est fragile (âge avancé) et/ou en présence de facteurs de risque (tabagisme, BPCO, éthylisme chronique et immunodéprimé, …).
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