Les perspectives des enfants a la sortie du centre

LES FACTEURS DE REUSSITES DU PLACEMENT DES ENFANTS DANS UN CENTRE DE REEDUCATION

Cette partie brosse les conditions de la réussite de la rééducation des enfants. Parfois cette notion de réussite reste défiance. C’est pour quoi d’ailleurs, notre recherche était menée sur l’étude de la nécessité de la rééducation. Les résultats des enquêtes auprès des enfants du centre et en dehors du centre ainsi qu’auprès du personnel du centre nous ont permis d’acquérir les éléments nécessaires montrant des facteurs de réussite du placement des enfants.Ces résultats d’enquêtes expriment les réalités des enfants du centre qui sont confrontés aux hypothèses pour mesurer l’importance de la rééducation sociale des enfants dans un centre de rééducation. Les analyses étudient les problèmes que les enfants ont rencontrés dans le centre. Puis des suggestions seront avancées suivant six sections. nous allons voir en première section, la préparation de l’enfant et de sa famille à l’arrivée au centre, en deuxième section, l’ organisation du centre du point de vue financement et effectif des enfants, en troisième section, exigences et rôles d’un éducateur dans un centre de rééducation, en quatrième section, importance de la collaboration avec les parents, en cinquième section, la réinsertion de l’enfant dans son milieu d’origine et enfin, rôles du travailleur social dans la rééducation sociale des enfants.

La préparation de l’enfant et de sa famille à l’arrivée au centre

« Un placement doit se préparer et se penser, il faut s’assurer que le jeune que l’on désire placer correspond bien à la clientèle pour laquelle l’établissement estéquipé et compétent ».35C’est important que les enfants et les parents acceptent decollaboration avec les équipes de l’établissement.
En effet, le premier artisan de la réussite d’un placement est le jeune enfant luimême. C’est pour quoi son adhésion, ou au moins l’acceptation de son placement, sont primordiales. Cela implique souvent de passer du temps avec lui, pour l’écouter et répondre à ses questions.
Il faut alors rendre l’enfant conscient de la raison qui a justifié son placement pour qu’il ne retrouve pas dans l’angoisse et l’anxiété durant son séjour au centre, et conscient du processus éducatif qu’ilest en train de vivre.Il doit comprendre que, vraiment, l’endroit où il va vécu présente des effets indésirables pour son développement. Qu’il est au centre non pour être réprimé ou brimé mais pour être aidé à changer d’habitude pour son bien. C’est pourquoi il est nécessaire pour un tel centre de bien s’organiser.

Organisation du centre du point de vue financement et effectifs des enfants

Nous avions évoqué l’importance de l’existence d’un centre de rééducation pour la sauvegarde de la vie des enfants en nécessité d’éducation, de protection ou de prévention. Mais il ne faut pas oublier que le centre ne pourra accueillir les enfants sans avoir les moyens nécessaires.
Dans le centre où nous avons mené l’étude, le nombre de placement sollicité par le tribunal augmente de plus en plus sans tenir compte des moyens indispensables pour élever convenablement ces enfants, C’est-à-dire du point de vue des besoins fondamentaux, à savoir en première lieu, les repas de l’enfant pendant son séjour au centre.
C’est vrai qu’il est stipulé dans l’ordonnance n° 62-038 du 19 Septembre 1962 concernant la protection de l’enfance ainsi qu’au décret n° 97-187 du 13 Mars 1997 qu’une somme de 5000 francs par jour par enfant venant de l’Etat est offerte, mais la concrétisation tarde à venir comme on a déjà vu dans le tableau concernant les sources de revenu de l’année 2008.
Actuellement, l’attention que le monde doit mettre œuvre en faveur de l’enfant est en vogue. Les enfants du centre ne différent pas des enfants du monde, ils doivent aussi bénéficier des droits de tout enfant. Pourtant, cela ne se réalisera que si nous nous intéressons au problème de financements que les centres de rééducation rencontre. Mais ce qui pose le problème chez le centre d’Akany Avoko
Ambohidratrimo est qu’en matière de financement, il dépend beaucoup definancement étranger et pourtant il n’y a aucun contrat. Cela signifie que les donateurs peuvent arrêter.
Les cotisations des cas sociaux ne suffisent même pas à subvenir leur besoin, l’Etat n’envoie pas les sommes indiquées être en faveur des enfants placés par le tribunal, ainsi c‘est l’argent de cas sociaux et des activités internes qui est utilisé pour l’ensemble des enfant du centre par question de conscience expliquait le responsable du centre, il n’ a pas le courage de refuser des enfants en passant à l’endroit où le tribunal pourrait les mettre ou ce qu’ils deviendront en cas de refus.

Exigence et rôle d’un éducateur dans un centre de rééducation

Les éducateurs sont des adultes qui se trouvent autour des enfants. En effet, ils tiennent un rôle important aux yeux de ces enfants dont ils occupent. La motivationde chacun de ces sujets et leur évolution dépendent toujours de leurs éducateurs.
Jeunes sans repère, leurs racines sont fragiles, leurs affectivités blessées, ils sont en quête d’identité et de cohérence. Ils ont besoins d’une adaptation externe, apparente, d’adulte pour trouver leur manque, leur repère et construire leur propre cohérence interne, leur identité. L’ensemble des personnes qui évoluent autour de l’enfant constituent un système des relations, dans lesquelles les adultes jouent un rôle nécessaire.
Si ces enfants sont placés dans un tel centre, ils ont besoin d’une autre éducation que les autres, ils ont beaucoup plus besoin d’attention que les autres, et cela nécessite une certaine compétence et du savoir faire pour la réussite de larééducation qu’ils entreprennent.
A cet égard, l’éducateur s’engage à élaborer des méthodes et des techniques rééducatives aptes à déployer les opportunités qui semblent permettre un sens accru de l’identité et de la sécurité. Sur ce, l’éducateur doit être de son temps. Il représente aux yeux des enfants l’homme actuel, socialement adapté.
De plus, il doit acheminer les enfants vers une adaptation véritable et profonde au monde extérieur. Par ce que les éducateurs sont conscients des enfants, ils doivent demeurer d’autant plus conscient de ce qui permettra une redécouverte des valeurs sociales et d’une restructuration de l’équilibre psychique.
Ces derniers, qui peuvent être des substituts parentaux, signifient le rôle des parents sur le plan affectif et éducationnel. Ainsi, la présence masculine et en même temps féminine et favorable pour l’enfant.
Dans le cas où le centre ne peut faire autrement, c’est-à-dire seule la présencemasculine pour les garçons et féminine pour les filles, le rôle d’un père et d’une mère devrait être appliqué en même temps ; de l’affection et de l’autorité dans leur juste utilisation. Cela pourrait se résumer d’une autre façon : « l’enfant pour grandir a besoin d’un père strict et ferme et d’une mère chaleureuse et les deux rôles pouvant être joués par des personnes différentes ».
Ainsi, en fonction de cela, l’équipe éducative au sein du centre tient une grande responsabilité dans la réussite de la rééducation. Les compétences et qualités de l’équipe éducative ne devrait pas être négligées. Tenir le rôle d’éduquer les enfants en carence éducationnelle n’est pas toujours une chose facile à entreprendre. Cela nécessite un certain savoir faire de la part de l’équipe. Les équipes éducatives sont les premiers responsables de l’évolution psychologique des enfants à rééduquer.
Les éducateurs ne peuvent assurer la vie d’un groupe qui leur est confie que par un travail d’équipe. La conception de cette notion d’équipe, ses modalités d’action et d’organisation varient d’un établissement à l’autre. Ainsi, un membre d’une équipe éducative dans un centre de rééducation doit répondre à un certain nombre de critères que l’Etat devrait exiger.
La présence d’un personnel compétent formé en éducation et rééducation des enfants difficiles comme les éducateurs spécialisés qui sont faits en partie pour s’occuper des enfants ou adolescent présentant de déficiences physiques, psychiques, de troubles du comportement est le meilleur atout pour un centre.
Pourtant, suggérer un remplacement du personnel dans un centre de rééducation n’est pas une solution réalisable dans l’immédiat. Le personnel existant a déjà ses expériences que les amateurs professionnels pourraient ne pas avoir. Ainsi, une formation,un renforcement de capacité en faveur des équipeséducatives présentent une grande importance en tenant compte de leurs expériences.
Une formation par laquelle l’équipe pourra améliorer ses méthodes en éducation et ses rapports avec les enfants.
Comme le stipule les règles des nations unies concernant l’administration de la justice pour les mineurs ou la règle de BEIJING : « toutes les personnes chargées des affaires concernant les mineurs doivent recevoir régulièrement une formation sous forme de formation professionnelle, formation en cours d’emplois, recyclage et d’autres types d’enseignements appropriés ».
Tout cela, pour que la rééducation des enfants ne passe pas pour une réprimande en vers les enfants ou une forme de maltraitance mais soit vraiment unmoyen pour aider chaque enfant à dépasser ses faiblesses. Nous parlons de maltraitance car le fait de ne pas respecter les droits de l’enfant fait déjà partie de la maltraitance des enfants.
Ces enfants, même s’ils ont placé dans un centre spécialisé ne sont pas privés de droits dont les enfants en dehors du centre bénéficie. A part la privation de liberté bien sûr, mais cela n’est pas non plus catégorique. Seulement cette mesure est prise pour la bonne marche de la rééducation et se dotant que les rapports de l’enfant avec l’extérieur doivent encore être étudiés étant donné que les enfants sont encore fragiles et facilement influençables.
C’est donc une précaution à prendre jusqu’à ce que la rééducation soit bien établie. Cela ne signifie pas que les enfants n’ont pas des relations avec l’extérieur.
Leur relation avec l’extérieur constitue déjà une rééducation.

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Importance de la collaboration avec les parents

C’est au niveau de la famille que l’enfant a acquis l’éducation qui l’a mis en pratique. Les parents, en principe, connaissent mieux leurs enfants que les autres et la connaissance des antécédents de chaque enfant est importante pour le traitement de son cas.
Aussi, si les parents admettent que la non réussite de l’éducation de leur enfant vient en partie d’eux, ils deviendront des collaborateurs importants pour la réussitede la rééducation de leurs enfants. Pourtant, les relations entre les responsables du centre et les parents n’existeront point que s’ils se rencontrent, que chacun d’eux aitle courage de joindre l’autre.
L’idéal serait que le tribunal, sinon le centre, informe en premier lieu lesparents. Cela devrait être considéré comme une tâche primordiale avant toute chose.
Le centre devrait même solliciter autant que possible la venue des parents exceptés si leur présence ne pourrait entrainer un problème pour l’enfant.
Il ya des parents qui refusent encore d’’admettre la nécessité du placement de leurs enfants au centre et encouragent celui-ci à faire des bêtises, à s’enfuir du centre.
Dans un pareil cas, les relations entre les responsables du centre et leur parents devront exister, le traitement et l’accompagnement commencent à partir des parents et se font en parallèle avec l’absence de collaboration entre les deux entités pourra être un blocage de la réussite de la rééducation et favorisera la récidive du délit de l’enfant.
Nous insistons sur l’importance de la mise au courant des parents dès le placement de l’enfant dans un centre de rééducation. Un grand nombre d’enfants venus au centre au moment où ils ont travaillé en ville n’avaient plus de contact avec leur famille et ont rencontré le problème du non venu des parents. Ils sont venus de loin.
Ainsi, les parents ne sont censés connaitre ceux qu’ils ont vécus que si on les informe de ce qui se passe. Ce fait, met l’enfant dans un état de déséquilibre surtout si les éducateurs n’arrivent pas à leur assurer et lui expliquer la raison.

La réinsertion de l’enfant dans son milieu d’origine

Comme l’ordonnance n° 62 – 038 du 19 septembre 1962 sur la protection de l’enfance précise que le placement d’un enfant dans un tel centre ne pourra excéder l’âge de la majorité civile, c’est à dire 21 ans, aucun enfant du centre n’y restera audelà de cette âge la durée du placement dépend de chaque cas. Cela signifie que même si le centre pour l’enfant est une sorte de substitut familial où il a crée un lien affectif, il est loin d’être le lieu où l’enfant passera toute sa vie. Le centre n’est qu’un lieu de passage où l’enfant peut mieux comprendre le fonctionnement de la vie.
Ainsi, le placement décidé, le retour de l’enfant dans son milieu d’origine devrait déjà être aussi envisagé. Ce retour est envisageable dans au moins 85% des cas. Comme l’arrivée au centre, la sortie du centre nécessite aussi une préparation qui ne devrait pas être négligée. « Rompre brutalement les liens entre l’enfant et le centre équivaudrait pour l’enfant à une sorte de deuil, ou pire au sentiment d’être brutalement rejeté et risquerait d’ébranler son équilibre récent »37. Toutes mesures prises en faveur de l’enfant prévoient donc la préparation des parents à recevoir à nouveau l’enfant parmi eux et en même temps aussi, la préparation de l’enfant à retourner dans son milieu familial. « Une sortie malpréparée ou mal vécue peut, si l’on en croit ces jeunes gens, annihiler des années de labeur patient de la part des éducateurs ».
Cette réinsertion de l’enfant rééduqué nous montre alors l’importance de la famille malgré les problèmes qu’on peut y repérer. L’enfant un jour ou l’autre sortira du centre après avoir reçu des bagages pour sa vie, mais il ne faut pas oublier qu’un certain rôle en faveur de l’enfant ne peut être assuré par le centre de rééducation, mais reste le rôle privilégié de la famille. Il peut nouer un lien affectif au centre, ce lien peut être même très intime, car, pour la première fois de sa vie, l’enfant à fait l’expérience du « bon adulte » et bien qu’ayant déchargé sur les éducateurs toute son agressivité et toute sa rancœur, il s’est vu accepter, aimer et a pu de ce fait évoluer.
Mais quoi qu’il en soit, l’affection que sa famille peut lui donner est toujours différente et à ses particularités. Même si à la sortie de l’enfant, il a décidé de vivre tout seul, il a toujours besoin de soutien de sa famille. De toute façon, tôt ou tard, il aura sa vie propre à lui mais reste en contacte avec cette dernière. Afin de préparer les parents à recevoir de nouveau leur enfant, les responsables du centre doivent agir en douceur et de manière progressive. La plupart des parents qui ont un enfant placé dans le centre éprouvent parfois une honte, une certaine culpabilité et ont des difficultés à les excepter et à les surmonter. C’est là que le soutien du centre leur est nécessaire.
Préparer les parents à recevoir leurs enfants ne se fait pas tout simplement en leur conseillant une méthode d’éducation ou donnant des indications qui sont loin d’être réalisables. Mais l’important c’est que chaque parent soit conscient de ce qu’est un enfant, de ce don il a besoin pour évoluer et s’épanouir ainsi que de l’environnement favorable pour un enfant.
Les centres de rééducation devraient alors entamer l’éducation de parents en parallèle avec la rééducation de leurs enfants. La connaissance de ces droits ainsique de sa psychologie permet aux parents de mieux orienter leur façon d’agir.
C’est vraiment une grande opportunité pour les parents de recevoir des bagages pour les suivies de l’éducation de leurs enfants. Il nous importe que les parents soient conscients de droits dont leurs enfants devraient bénéficier et surtout reconnaissent que le droit fait naître une responsabilité à assumer. C’est pour cette raison qu’il est essentielle pour l’assistance social de suivre à tout moment l’action de réinsertion.
C’est dans cet aspect que nous allons vous énoncer les rôles du travailleur social dans la rééducation sociale des enfants.Rôle du travailleur social dans la rééducation sociale des enfants
En tant que travailleur social, l’assistant social joue un rôle de conseiller, que ce soit pour les enfants que pour les équipes éducatives. Il assure la bonne entente entre les enfants et les éducateurs. Il agit de façon à être plus proche des enfants à rééduquer et à pouvoir entretenir une approche individuelle avec eux et pour que chaque enfant sent la tranquillité et une sécurité en lui dévoilant ses secrets. Il doit être vraiment digne de la confiance des enfants.
L’assistant social apporte aussi des innovations dans la poursuite de la rééducation des enfants, à savoir les méthodes et les techniques en fonction de la réalité existante pour que la rééducation de chaque enfant soit une réussite, et que le taux de récidive baisse de plus en plus. Cet assistant établira une bonne relation entre les parents, les enfants et les équipes éducatives sans laquelle une collaboration sérieuse entre ces entités n’existera point.

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