Les ouvrages généraux
La réalisation de notre étude a nécessité une revue de la littérature portant sur les écrits pertinents antérieurement effectués sur notre objet de recherche. Une recension des écrits nous a conduit à COQUERY-VIDROCVITCH Catherine32 . Elle aborde le F.I.D.E.S. dans un article intitulé « les changements économiques en Afrique dans le contexte mondial (1935- 1980) », aux pages 309-326, Chapitre II, Section III : le sous développement et la lutte pour l’indépendance économique dans Histoire générale de l’Afrique VIII : l’Afrique depuis 1935.
En fait COQUERY-VIDROVITCH, pour cerner la mise en œuvre du F.I.D.E.S. dans le contexte colonial, généralise par les changements économiques dans le contexte mondial. Elle part du dirigisme économique colonial financier vichyste qui devient concepteur d’infrastructures économiques, industrielles et sociales. L’Etat Français y tira les leçons de la crise économique de 1930 en se repliant à l’Empire pour amortir son économie. Les conséquences furent alors pour l’Afrique une accélération de la capitalisation qui fit entrer les réserves coloniales métropolitaines dans le champ de l’impérialisme contemporain avec la nécessité de faire des réformes économiques fondées sur des investissements productifs. Ainsi l’administration coloniale passa du concept de « mise en valeur » à celui de « développement » des territoires. Dans la dynamique des investissements d’avant 1946, les colonies et la métropole formaient une communauté et puisque l’accès des colonies à la vie technique est inévitable, leur industrie se développera soit avec l’appui de l’Etat Français, soit contre l’Etat Français. Ce qu’il fallait éviter selon COQUERY-VIDROVITCH. Elle désigne la conférence de Brazzaville après la guerre comme un tournant majeur puisque suivie par la suppression du travail forcé en 1946 et la création du F.I.D.E.S. pour financer les investissements en Afrique noire et Madagascar. À ce niveau, elle signale l’innovation apportée par la France en matière de planification avec la présence de deux plans
L’appréciation des plans décennaux par FALL
Babacar reste soumise à des limites objectives quant à leur réduction en plans quadriennaux ; ce que FALL Babacar ne précise pas. Néanmoins l’essentiel se situe dans le respect des objectifs de départ qui passe par la transformation des territoires en pays modernes pour tout ce qui concerne les équipements publics et privés, de production, de transformation, de circulation et d’utilisation des richesses. FALL Babacar identifie ce plan dit de modernisation et d’équipement des territoires en quatre niveaux qui le distinguent des plans précédents : la mise à exécutions des projets financés par la métropole, la place importante des investissements orientés vers l’agriculture, le soutien accordé à un embryon d’industrie et au secteur social et enfin la prise en compte de la recherche agronomique.
Pour conclure, FALL Babacar remarque qu’entre 1946 et 1958, à travers le Fonds d’investissement pour le développement économique et social des territoires d’outre-mer, le budget métropolitain consacre 70% de l’investissement public en Afrique Occidentale Française pour la réalisation de grands projets d’équipements lourds dans le domaine des infrastructures, de l’amélioration de l’agriculture, de l’extension des structures d’habitat, de santé et d’éducation.