Les modèles fondées sur les variables réels

Les modèles fondées sur les variables réels

Modèle de la parité de pouvoir d’achat

La parité de pouvoir d’achat (PPA) implique que le taux de change réel finit par revenir à sa moyenne, bien qu’il puisse s’écarter de cette moyenne pendant plusieurs années. L’objet de ce paragraphe est de déterminer si cette théorie se vérifie dans le long terme pour le cas de l’Algérie. La méthode la plus fréquemment utilisée pour confirmer ou rejeter la PPA, se fonde sur l’analyse des propriétés chronologiques du TCER.

Celui-ci étant présumé une bonne mesure des variations des écarts des prix entre un pays et ses partenaires commerciaux. Si la série des TCER est stationnaire et la vitesse de convergence du TCER vers sa moyenne est suffisamment élevée, il peut être tenu pour acquise. La PPA est valide. Une vitesse de convergence faible n’est pas compatible avec la PPA. Celle-ci ne permettant que des écarts à court terme par rapport à l’équilibre. 

Présentation du modèle

La théorie de la PPA a été développée par Cassel. Elle n’est finalement qu’une généralisation de la loi du prix unique à l’ensemble des biens d’une économie. La relation de la parité du pouvoir d’achat en version absolue est déterminée par : * P P S = (3.1) Selon cette version, le taux de change entre deux monnaies serait déterminé par le rapport du niveau général des prix des deux pays. D’après la PPA une baisse de pouvoir d’achat intérieur d’une monnaie, impliquant un accroissement du niveau général des prix, serait associée à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur les marchés de changes. Dans le cas contraire, on aboutirait à une appréciation de cette dernière. les modèles fondées sur les variables réels

En introduisant les logarithmes dans l’équation (3.1), on obtient la relation de la PPA en version relative comme suit : log( ) log( ) log( ) * S = P − P (3.2) En dérivant l’équation (3.2), on aura : Où S  désigne le taux de croissance du taux de change et Inf (respectivement * Inf ) le taux d’inflation domestique (respectivement étranger) La relation (3.3) permet de relier le taux de dépréciation nominal et le différentiel du taux d’inflation. La vérification de la version relative implique que le taux de change réel (TCR) égale à l’unité. Le TCR est exprimé par : TCR S P P P P TCR S log log log log * * = ⇔ = + − D’après cette équation, pour que la version relative soit vérifiée, il faut que le logarithme de TCR soit nul et donc que le taux de change réel soit égal à l’unité. Cette condition implique que le taux de change réel est stationnaire

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Les données

Pour cette étude, nous utilisons les séries trimestrielles de l’indice de prix à la consommation de l’Algérie et de l’Etats-Unis ainsi que le taux de change nominal de dinar algérien par rapport au dollar américain. Nous considérons la période de temps de notre étude allant de 1974.Q1 à 2006.Q3. Ce qui nous permet d’avoir 131 observations, pour chacune des séries. Le choix de cette période n’est pas arbitraire, puisque l’année 1973 marque le début de régime de taux de change flexible dans le monde.

Ce qui rend précisément intéressant de tester la dynamique de long terme du taux de change. Les séries de l’indice de prix à la consommation et les séries de taux de change nominal proviennent des statistiques financières internationales (FMI). Le problème fondamental auquel nous allons être confrontés sera la non stationnarité de nos séries et par conséquent au risque d’obtenir des résultats qui ne reflètent en aucun cas la vraie relation entre les variables.

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