LA RESILIENCE DE LA COMMUNAUTE RURALE FACE A L’INONDATION
Dans le but de comprendre les relations existant entre l’aménagement hydroagricole et la résilience de la communauté rurale, il s’avère essentiel de circonscrire en premier lieu le cadre théorique auquel s’applique la réflexion. Seront abordés successivement le cadre conceptuel de la résilience appliqué au milieu rural face à l’inondation,de l’aménagement hydroagricole, de la réduction des risques de catastrophes ; le cadre contextuel de la résilience de la communauté rurale et de l’aménagement hydroagricole.
LE CADRE CONCEPTUEL DE RESILIENCE APPLIQUE AU MILIEU RURAL FACE A L’INONDATION, D’AMENAGEMENT HYDROAGRICOLE ET DE REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHES
Cette section présentera successivement le concept de résilience face aux risques d’inondation en milieu rural, le concept d’aménagement hydroagricole dans sa finalité et enfin le concept de réduction des risques de catastrophes.
Le concept de résilience appliqué à la communauté rurale
Rappelons que la communauté correspond au groupe d’individus qui interagissent entre eux, partagent et utilisent des informations en relation avec leurs centres d’intérêts, caractéristiques démographiques ou activités professionnelles communes. La communauté est un état de ce qui est commun à plusieurs personnes ; similitudes ; groupe constituant une société, les biens de cette communauté. (UNISDR, 2015)
La résilience est « la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposée aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base. La résilience désigne la capacité à “revenir” ou à “rebondir” après un choc » (UNISDR, 2015).
L’existence de nombreux qualificatifs amène à reconnaître que le concept est polysémique.
Le concept a été d’abord utilisé par les sciences « dures » et transféré par la suite aux sciences humaines (Djament ; 2011). Il a été utilisé pour mesurer la résistance d’un solide à un choc dans le domaine des physiques des matériaux. La résilience s’opposerait alors à la fragilité, puisque plus le matériau est résilient, plus il est difficile de le rompre. Mais, la définition a évolué en parlant de la ductilité qui est la capacité du matériau à se déformer sans se rompre.
L’écologie est aussi une discipline qui utilise la résilience. L’intérêt était d’élucider le fonctionnement des écosystèmes qui a persisté malgré les perturbations souvent à grande échelle que le monde est en train de subir. Derrière cette persistance apparaît la notion d’adaptation et d’apprentissage. L’apparition du phénomène de changement climatique a renforcé cette définition de la résilience qu’est la faculté d’adaptation de l’élément et qui renvoie plus à l’idée de l’adoption d’une nouvelle trajectoire suite à un « choc » ou une perturbation latente que du retour à l’état initial (Djament-Tran, 2011).
En outre, la transposition du concept en milieu rural s’apparente plus sensiblement à la définition en écologie en conservant la notion de réaction face à une perturbation. En effet, la résilience rurale est définie comme étant la capacité d’une communauté rurale exposée aux aléas climatiques de résister, d’absorber, de s’adapter et de se relever des effets d’un aléa, en temps opportun et de manière efficace dont à travers la préservation et la restauration de ses structures et de ses fonctions basiques essentielles. (FAO, 2012)
Au vu de ces caractéristiques, « la résilience n’est jamais absolue, totale et acquise une fois pour toutes (…), elle est variable selon les circonstances, la nature des transformations, les contextes et les étapes de la vie, selon les différentes cultures» (Michallet, 2012).
Le concept d’aménagement hydroagricole pour le développement rural
L’aménagement hydroagricole est défini à travers sa finalité. Il s’entend comme une construction complexe pour rendre artificiel le milieu cultivé, intégrant les conditions, facteurs ou contraintes climatiques, pédologiques et hydrauliques.
L’aménagement hydroagricole couvre un champ d’activités humaines immenses : elle concerne la création d’infrastructures agricoles. Sa pérennité dépend de la maîtrise de l’eau par la communauté. (Mendy, 2014)
Egalement, il aborde la gestion quotidienne du partage de la ressource hydrique et suppose la réussite de l’entretien de l’ensemble des systèmes artificiels.
Par ailleurs, l’aménagement hydroagricole correspond aux activités et aux mesures pour éviter les risques d’inondation induits par les ruissellements des eaux de fortes précipitations à travers les barrages et les digues de protection du système de drainage et d’irrigation et les risques d’érosion des surfaces agricoles. Ces mesures permettent de réduire les impacts négatifs potentiels d’exposition aux inondations et les conditions de vulnérabilité des terrains agricoles par rapport à cet aléa. (Neuvy, 1988)
Le concept de réduction des risques de catastrophes
Rappelons que le risque est une combinaison de la probabilité d’un événement dangereux et de ses conséquences. Des risques sont inhérents au fonctionnement d’une communauté. En effet, un risque de catastrophe est considéré comme étant une fonction de l’aléa, de l’exposition et de la vulnérabilité. Il est exprimé comme une probabilité des pertes en vies, de blessures, des biens endommagés qui pourraient se produire et frapper une communauté durant une période de temps spécifique.
RISQUE = ALEA * VULNERABILITE
La Réduction des Risques de Catastrophes (RRC) consiste à analyser et à gérer les origines possibles des catastrophes qui peuvent frapper une communauté. La RRC permet de réduire au minimum le degré d’exposition de ses membres, de ses biens et de son environnement face aux risques. Ce concept de RRC vise à réduire les risques de catastrophes existants et à gérer les risques résiduels. Il s’agit d’une politique globale et convenue matérialisée dans le Cadre de Sendai pour la réduction substantielle des risques de catastrophes allant de 2015 à 2030. (UNISDR, 2015)
Le concept de retour d’expérience d’une inondation
Nous avons placé le concept de retour d’expérience dans le contexte de notre étude, ce qui nous a permis de comprendre la place du risque d’inondation et les moyens techniques de prévention du risque d’inondation. Nous nous sommes ensuite intéressés à la manière dont le retour d’expérience aborde la gestion des inondations à travers ses caractéristiques puis son utilité dans l’augmentation du niveau de la résilience face à l’inondation.(Izambart G., 2011)
Le retour d’expérience est une démarche organisée de collecte d’informations, utile à l’analyse des dysfonctionnements d’une crise passée. C’est un mécanisme de rétroaction qui permet de revenir sur la crise survenue : il s’agit de bien connaître et comprendre le passé afin d’améliorer le futur.
Le retour d’expérience permet de retracer le déroulement de la crise, les actions entreprises et de proposer des réponses alternatives. Pour cela, il réunit la communauté pour échanger sur la situation passée et favoriser un réel partage, ce qui lui permet de renforcer les liens entre les populations, d’identifier les pistes de résolution. C’est un moyen d’améliorer le fonctionnement des organisations sur les plans humains, organisationnels et techniques, à travers la capitalisation de l’expérience vécue et la collecte de données de terrain.
Le cadre contextuel de la résilience de la communauté rurale, de l’aménagement hydroagricole et le retour d’expérience d’une inondation
Cette section se focalise sur l’importance du contexte dans lequel l’aménagement hydroagricole intervient dans le renforcement de la résilience de la communauté rurale face à l’inondation. Seront présentés le contexte de la résilience rurale face à l’inondation, de l’aménagement hydroagricole pour le développement rural et le retour d’expérience d’une inondation.
La résilience de la communauté rurale face à l’inondation
La résilience communautaire face à l’inondation constitue un élément de définition de la vulnérabilité. Elle mesure la capacité d’adaptation, la capacité à faire face, la capacité de résistance, la capacité à revenir à la normale (Djament-Tran, 2011) car «… s’attaquer aux vulnérabilités est un moyen de renforcer la résilience.» (Scrawell, 2010).
Deux aspects sur les liens existants entre ces deux concepts
Une inflexion en faveur d’une gestion prospective des risques
Devant le caractère de plus en plus intense, et de plus en plus fréquent de l’aléa, la gestion des risques devient impérative. En effet, la gestion des risques prospective consiste à l’application de politiques, de processus et d’actions de réduction des risques pour les prévenir. Il s’agit d’activités de gestion qui traitent et cherchent à éviter le développement de nouveaux risques.
Une inflexion en faveur d’une gestion corrective des catastrophes
Il est important de parler de la vulnérabilité car le risque en dépend devant l’exposition de la communauté. Elle est étroitement liée à des facteurs tels que les caractéristiques physiques du territoire, les caractères sociaux, politiques, économiques, culturels et institutionnels. L’analyse des facteurs de vulnérabilité exprime que l’enjeu étudié a une propension et une prédisposition à subir des préjudices face à un aléa identifié en fonction du degré d’exposition à un sinistre (D’Ercole, 2009).
L’inhérence des risques d’inondation pour la communauté rurale, par son exposition aux aléas et sa vulnérabilité par rapport à ces aléas, requiert des activités de gestion qui traitent et cherchent à corriger et à réduire des risques déjà préexistants. Ces activités consistent à la réduction de la vulnérabilité sociale et au renforcement des infrastructures critiques. Il s’agit d’une gestion des risques corrective.
Deux tendances des aléas
Afin de définir la résilience rurale face à des aléas affectant le milieu rural, il s’avère indispensable de caractériser ces aléas comme de plus en plus fréquents et intenses.
L’aléa est caractérisé par son intensité, son occurrence spatiale et temporelle.
La résilience face à des aléas de plus en plus fréquents
La probabilité d’occurrence spatiale est conditionnée par des facteurs qui prédisposent la formation ou l’avènement de l’aléa. Pour les aléas naturels, cette occurrence spatiale résulte des conditions naturelles de la zone. Quant à la probabilité d’occurrence temporelle, elle dépend de facteurs naturelsou anthropiques qui les déclenchent. (Rabodomalala, 2015)
La figure suivante va montrer l’occurrence des aléas au niveau mondial qui reflète les manifestations de la variabilité climatique.
La résilience face à des aléas de plus en plus intenses
L’intensité traduit l’importance d’un phénomène (Dauphiné, 2007). Elle peut être mesurée (magnitude d’un séisme, température enregistrée lors d’une canicule…) ou estimée (durée d’un tsunami, vitesse de déplacement des vents d’un cyclone) de manière qualitative ou quantitative. Le 6 ème rapport du GIEC (2016) confirme que des évènements climatiques extrêmes plus intenses, et plus fréquents ont été observés au niveau mondial. Le tableau ciaprès exprime la variation de la température qui évoque l’existence des événements climatiques de plus en plus intenses.
Aménagement hydroagricole pour le développement rural
L’aménagement hydroagricole a pour objectif de développer les surfaces agricoles en milieu rural. Afin de mettre en exergue les objectifs de l’aménagement hydroagricole, il s’avère utile de développer préalablement l’aménagement rural avant de procéder à la détermination de ses objectifs.
L’aménagement du territoire en milieu rural
L’aménagement rural vise à réduire la vulnérabilité de la communauté par rapport à l’aléa inondation, en la préparant mieux aux menaces, en prenant des mesures pour réduire l’impact des catastrophes et en travaillant sur la prévention. (Mendy, 2014)
L’aménagement du territoire en milieu rural influence la réduction des risques de catastrophes d’origine naturelle. Il permet de prendre des décisions sur les infrastructures agricoles et les activités de la population. Ces décisions se traduisent par la planification locale et l’affectation des sols : l’application des textes, la définition des modes de mise en valeur des différents espaces et la réalisation des travaux d’infrastructures et d’équipements nécessaires.
L’aménagement rural intègre à la fois l’ingénierie de la planification des aménagements hydroagricoles et l’ensemble de politiques agricoles. Pour le cas de Madagascar, la politique nationale d’aménagement rural confère à ce dernier la mission d’assurer le développement du territoire agricole surtout dans le but d’améliorer les conditions d’exploitation de la population rurale donc la promotion de sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement. L’intégration des normes malgaches de construction des infrastructures hydroagricoles contre les crues et les inondations (NIHYCRI) dans la réalisation des aménagements hydroagricoles permet de renforcer les capacités techniques de la communauté face aux chocs d’inondation.
Les objectifs de l’aménagement rural
La gestion de l’eau est un facteur clé de la production agricole; elle a un impact majeur sur le rendement des cultures. Autant un manque d’eau peut s’avérer néfaste pour les plantes, autant il est primordial d’éliminer les excès d’eau en ayant recours au drainage de surface ou au drainage souterrain. L’érosion et la dégradation des berges en sont des conséquences possibles qu’il faut chercher à éviter.
Le développement de l’agriculture irriguée à partir de la maitrise de l’eau est une priorité constante garantissant la disponibilité de l’eau dans tous les axes hydrauliques en vue d’une meilleure valorisation du potentiel foncier de la vallée des cours d’eau. Cependant, dans la vallée des bassins versants, la réalisation des aménagements hydroagricoles avec maîtrise totale de l’eau demande la mobilisation de moyens financiers importants. Ce sont des cas pour tous les grands ouvrages hydrauliques. De même, ces zones, si elles ne sont pas aménagées adéquatement, peuvent se dégrader et générer des sédiments qui chemineront vers les cours d’eau, affectant la qualité de l’eau. (Seck S.M. et Lericollais A., 1986)
Retour d’expérience dans la gestion d’inondation
Comme nous l’avons expliqué, le retour d’expérience est un outil d’analyse et d’apprentissage pour l’ensemble de la communauté sur la méthode de gestion de catastrophe, une fois que celle-ci s’est déroulée. C’est un mécanisme de rétroaction, qui permet notamment d’identifier les difficultés ressenties concernant l’inondation et d’en analyser les divers enjeux, favorise larésolution des dommages liés à l’inondation.
Le principe du retour d’expérience est de mettre en exergue des dégâts du terrain agricole afin que des améliorations nécessaires soient mises en œuvre, sur la base de la reconnaissance des erreurs commises. Il incite au partage d’information, dans le but de renforcer la résilience face au risque. En définitive, le retour d’expérience contribue à améliorer la prévention du risque d’inondation, grâce à un meilleur programme d’aménagement du milieu rural à long terme. Par une analyse a posteriori de la crise, le but du retour d’expérience est de trouver des solutions qui répondent de manière concrète aux problématiques de terrain agricole. Malgré une mise en place difficile, nous comprenons sa nécessité pour les populations de développer son application systématique : l’analyse du passé est nécessaire à la construction du futur.
Conclusion
Ce premier chapitre démontre que dans le cadre conceptuel, le milieu rural est donc un territoire à la fois complexe et vulnérable par rapport à l’inondation. Cependant, la résilience de la communauté face à l’inondation peut être renforcée par le développement des capacités techniques apportées par la réalisation des aménagements hydroagricoles. Le cadre contextuel auquel la communauté rurale affronte les manifestations accrues de la variabilité climatique permet d’identifier l’apport des aménagements hydroagricoles pour accroître le niveau des facteurs de résilience de la communauté. Le programme d’aménagement hydroagricole est favorisé suite à un retour d’expérience d’une inondation. Ce renforcement de la résilience communautaire influencera la réduction des risques d’inondation.
L’apport technique des études préalables avant la mise en œuvre l’aménagement hydroagricole contre les crues et les inondations
Pour une nouvelle construction, une réhabilitation ou une extension d’un aménagement hydroagricole, la réalisation d’une phase d’étude avant la mise en œuvre du projet d’aménagement constitue une exigence. Cette démarche permet d’anticiper les éventuels effets négatifs de l’inondation augmentant ainsi le niveau de protection des surfaces agricoles. Le tableau suivant résume les prescriptions en matière d’études avant projet d’aménagement hydroagricole contre l’inondation.
METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Ce chapitre sera consacré à la méthodologie de recherche utilisée pour mener à bien cette étude. Seront exposés successivement le choix du lieu d’étude, la démarche suivie durant l’étude, l’approche du retour d’expérience d’une inondation et ses limites.
CHOIX DU TERRAIN D’ETUDE: LE FOKONTANY ANDREFANDRANO, BORDANTLA RIVIERE IKOPA
Cette section va décrire le choix du lieu de l’étude en spécifiant le Fokontany Andrefandrano bordant la rivièreIkopa avec sa communauté rurale en tant qu’élément clé de cette étude.
Les spécificités géographiques et sociodémographiques d’Andrefandrano
Andrefandrano constitue une des subdivisions administratives de base de la Commune Rurale de Tsiafahy. Cette Commune rurale se trouve à 21 km de la Capitale, dans le District d’Antananarivo Atsimondrano, Région d’Analamanga, dans les Terres centrales de Madagascar. Ce Fokontany se situe dans la partie Nord-est de la Commune, comprendcinq hameaux. Le tableau suivant va montrer les spécificités géographiques etsociodémographiques d’Andrefandrano qui déterminent sa qualité de ruralité.
Les spécificités du Fokontany Andrefandrano
Par sa localisation, bordant la rivière Ikopa sur une longueur de 4 km, Andrefandrano est exposé à des risques d’inondation et des crues de manière récurrente. De ce fait, des perturbations des activités socioéconomiques ont affecté les moyens de subsistance de la communauté locale.
L’UNISDR (2015) a défini les enjeux ou éléments vulnérables comme étant les personnes, les biens, les systèmes, ou autres éléments présents dans les zones à risque et qui sont ainsi soumis à des pertes potentielles. Ils peuvent donc être humains, économiques (cas de zone de culture), des zones d’habitation, une étendue de forêt, etc. Ainsi, la communauté d’Andrefandrano figure parmi les éléments vulnérables existants dans le milieu d’étude.
Pour mettre en exergue la contribution de l’aménagement hydroagricole dans le renforcement des facteurs de résilience de la communauté rurale, le Fokontany Andrefandrano est choisi comme le lieu d’étude.
Ainsi, cette recherche se penche sur l’étude de la résilience de la communauté d’Andrefandrano face aux risques d’inondation, pour deux raisons principales : i) l’inondation porte le plus grand préjudice à la population, de manière récurrente sur ses moyens de subsistance ii) le risque d’inondation est au cœur des préoccupations actuelles au niveau mondial en général et au niveau national en particulier, en matière de développement rural en vue de la prévention de l’insécurité alimentaire.
DEMARCHE DE L’ETUDE
La présente section examinera la démarche suivie durant l’étude. Elle sera axée sur l’analyse bibliographique sur l’apport de l’aménagement hydroagricole dans l’accroissement de la résilience communautaire vu par des différents auteurs, l’évaluation des facteurs de résilience communautaire dans le Fokontany Andrefandrano pour déterminer les liens qui existent entre la résilience face à l’inondation et l’aménagement hydroagricole, l’évaluation de l’apport de l’aménagement hydroagricole dans le renforcement des facteurs de résilience de la communauté face à l’inondation et la descente sur terrain pour une observation du retour d’expérience de la dernière inondation.
Analyse bibliographique sur les liens entre l’aménagement hydroagricole et la résilience
Les recherches bibliographiques sur la résilience ont mis en exergue la résilience en tant que concept et processus. En effet, la question de la résilience de la communauté rurale face aux perturbations dues aux catastrophes d’origine naturelle a suscité beaucoup d’intérêt jusqu’à maintenant dans le monde. De même, les dommages engendrés par ces désastres augmentent année après année. C’est pourquoi plusieurs organismes internationaux se penchent sur la question. A côté de ces organismes internationaux, beaucoup d’auteurs ont développé diverses approches pour cerner les différents processus pour résoudre les perturbations des moyens de subsistance de la communauté rurale. Ces recherches bibliographiques seront utilisées pour toutes les références relatives aux concepts et aux expériences de cette étude. Comme, le 6 ème Rapport du GIEC va servir de référence sur la tendance de propension des risques de catastrophes devant l’existence de la variabilité climatique.
A cet effet, plusieurs travaux de recherche s’attachent à établir une meilleure connaissance de l’aléa inondation sur sa fréquence et son intensité. Ces recherches ont été axées pour déterminer les approches pour augmenter la résilience d’une communauté ou d’un système face aux inondations et des crues. Selon Hardy (2011), cette approche se résume sur la construction d’ouvrages de protection destinés à résisterà l’aléa inondation.
Table des matières
REMERCIEMENTS
ABREVIATIONS ET ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES CARTES
INTRODUCTION
PARTIE I : LES LIENS ENTRE LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRE ET L’AMENAGEMENT HYDROAGRICOLE
Chapitre I : la resilience de la communauté rurale face à l’inondation
Chapitre II : Les possibilités de l’aménagement hydroagricole pour contrecarrer les effets négatifs de l’inondation sur la résilience
Chapitre III: Méthodologie de recherche
PARTIE II : LE RETOUR D’EXPERIENCE D’UNE INONDATION SUR LA CONTRIBUTION DE L’AMENAGEMENT HYDROAGRICOLE A LA RESILIENCE COMMUNAUTAIRE
Chapitre IV : Le retour d’expérience: une approche transversale pour un programme d’aménagement hydroagricole a Andrefandrano
Chapitre V: Capitalisation des leçons apprises et valorisation des bonnes pratiques a Andrefandrano
Chapitre VI: Discussions sur les leçons apprises et recommandations sur la contribution de l’aménagement hydroagricole à la resilience communautaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES