LES INVESTISSEMENTS PUBLICS, FACTEUR DÉCISIF DU DÉVELOPPEMENT SOCIOÉCONOMIQUE

DE GESTION DES INVESTISSEMENTS

LES INVESTISSEMENTS PUBLICS, FACTEUR DÉCISIF DU DÉVELOPPEMENT SOCIOÉCONOMIQUE

Lorsqu’ils sont préparés, sélectionnés, mis en œuvre dans des conditions optimales, les investissements publics contribuent efficacement aux objectifs stratégiques du pays et stimulent la croissance. A la différence de l’investissement privé, l’investissement public ne poursuit pas principalement des objectifs de rentabilité financière. L’investissement public accroit la création de richesse à court terme grâce à un effet sur la demande et à moyen terme grâce à un effet sur l’offre, c’est-à-dire sur l’augmentation des capacités de production. Selon une étude du Fonds monétaire international FMI, dans les pays avancés, une hausse de 1 point de produit intérieur brut (PIB) des dépenses d’investissement augmente d’environ 0,4 % le niveau de la production la même année, et de 1,5 % quatre ans après le choc. Une étude de l’Organisme Français des conjonctures économiques a estimé qu’en France, à court terme, une hausse de 1 % du PIB de l’investissement public générerait une hausse du PIB de 1,1 % à trois ans et une réduction de 245 000 chômeurs si elle est financée par de la dette.

 LA GESTION DES INVESTISSEMENTS PUBLICS, UN ENJEU CRUCIAL POUR LE GOUVERNEMENT 

La gestion des investissements publics demeure un enjeu crucial pour le Gouvernement, car ceux-ci mobilisent d’importants moyens budgétaires et ils ont vocation à dessiner le visage de la Tunisie pour les générations présentes et futures. Les infrastructures (transport, énergie, TIC, assainissement) et les équipements sociocollectifs (éducation, santé) sont des déterminants-clés pour l’amélioration des conditions de vie de la population tunisienne dans le sens où ils permettent d’accroitre la compétitivité de l’économie et d’améliorer l’accès aux services sociaux de base. Les investissements publics constituent une préoccupation majeure, à la fois, pour le Gouvernement, car ils constituent une part importante de l’action publique, pour les contribuables, puisqu’ils sont financés à partir des ressources fiscales, pour les usagers, du fait qu’ils conditionnent l’accès à des opportunités économiques et des services publics de qualité et également pour les citoyens dans le cadre du processus participatif démocratique. 

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LE RÔLE CENTRAL DES INVESTISSEMENTS PUBLICS POUR CONCRÉTISER LES AMBITIONS GOUVERNEMENTALES DU PLAN QUINQUENNAL DE DÉVELOPPEMENT 2016-2020

 L’investissement public constitue le maillon central du Plan quinquennal de développement 2016-2020 qui a retenu des projets pour un montant de 45 milliards de dinars à l’issue d’un processus de priorisation. Ce montant est en nette augmentation par rapport au quinquennat précédent où le montant des nouveaux projets atteignait 25 milliards de dinars tunisiens. Le Plan national de Développement 2016-2020 a fixé comme conditions de réussite d’engager rapidement les études relatives aux projets du Plan et notamment d’assurer un suivi efficace et une évaluation rigoureuse des réalisations du Plan à travers la généralisation du système national de suivi et d’évaluation des projets publics, un calendrier clair pour la mise en œuvre des réformes préconisées, le suivi des indicateurs sur l’emploi et le développement humain à l’échelle nationale et régionale. 

UN DÉFI POUR LA RÉDUCTION DES INÉGALITÉS RÉGIONALES

Dans le cadre du Plan national de Développement, il est prévu de favoriser des investissements dans les régions affichant un niveau de développement plus faible puisque les 16 Gouvernorats les moins bien classés selon l’indice de développement régional (IDR) représentant 50 % de la population tunisienne devraient bénéficier de 70 % du montant des investissements prévus. Les investissements publics doivent contribuer à réduire les inégalités régionales et sociales. Les résultats de l’analyse de l’IDR par Gouvernorat, développé par l’Institut tunisien de la Compétitivité et des Études quantitatives, montrent que le territoire national est schématiquement divisé en deux zones. Calculé sur la base des indicateurs de niveau de vie, cet indice reflète le niveau d’accessibilité des habitants de la région concernée aux différents services publics (éducation, santé, eau, énergie, emploi, logement, etc.). 

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