LES INTERACTIONS COMME LIEU D’ENSEIGNEMENT ET D’APPRENTISSAGE

LES INTERACTIONS COMME LIEU D’ENSEIGNEMENT ET D’APPRENTISSAGE

INTÉRÊT PORTÉ AUX ACTIVITÉS RITUALISÉES

Amigues et Zerbato-Poudou (2000 : 108) ont défini les rituels scolaires comme des « cadres de fonctionnement collectifs qui se répètent dans le but de produire des effets psychiques durables chez des individus soumis à un ordre didactique ». Aussi, lorsque je me réfère aux travaux de Delcambre (2005) qui lui ont permis de montrer que les « entretiens du matin20 » sont des activités ritualisées dont la fonction consiste à faire acquérir aux jeunes enfants les règles de la prise de parole au sein de la classe, je suis amenée à poser la question des enjeux des rituels scolaires.

Dans le chapitre 9 de leur ouvrage Amigues et Zerbato-Poudou (ibid.) ont mis en relief quatre fonctions des rituels scolaires. La première correspond à la fonction sociale. En effet, c’est par le biais de ces rituels que les élèves apprennent ce qui leur est permis ou non de faire selon les moments, les lieux ainsi que dans le cadre de la réalisation d’une tâche précise. propriétés naturelles aux yeux des élèves.

Sur le plan de spatial, ils délimitent un espace de légitimité des objets et des actions. En ce qui concerne les dimensions corporelles, les auteures affirment que ces rituels contribuent à l’incorporation des savoirs. Enfin, sachant que la pratique des rituelles est collective, ceux-ci permettent à l’élève de confronter son expérience à celle des autres. De fait grâce à leur fonction sociale les rituels sont des cadres d’enseignement et d’apprentissages qui articulent les contraintes d’ordre psychologique et d’ordre institutionnel .

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D’autre part, les rituels se caractérisent par un fonctionnement régulier ; la répétitivité des gestes, paroles et codes mis en place ; l’identité formelle des situations qui constituent des repères sûrs pour les élèves ainsi que par des contraintes explicites.

En milieu scolaire on peut dégager deux formes de rituels, à savoir des rituels sociaux qui participent au bon fonctionnement de la classe (par exemple : l’accueil, le passage aux toilettes, la récréation) ; et des rituels qui constituent des temps de classe (par exemple : le regroupement du matin, les ateliers, la lecture d’histoires). En définitive les rituels, présents dans la majorité des emplois du temps des enseignants d’école maternelle, ont un rôle décisif pour l’assimilation des dispositions scolaires et des techniques de travail chez le jeune enfant.

Mais, si les rituels mis en place par le maitre présentent un cadre trop rigide, il est possible que ces derniers constituent un blocage pour les dispositions scolaires. De plus, il est nécessaire de trouver un équilibre en termes de savoir de manière à éviter que les rituels soient vidés de leur sens ou qu’ils servent de rituels fétichistes qui finissent par constituer une fin en soi. Ceci étant, quelle place les rituels occupent-ils dans les instructions officielles ?

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