LES INONDATIONS DE 2009 ET LES REPONSES SOCIO-ECONOMIQUES

LES INONDATIONS DE 2009 ET LES REPONSES
SOCIO-ECONOMIQUES

Les réponses fournies par les acteurs locaux, institutionnels et les ONG

Les réponses apportées par la commission de l’action sociale de la municipalité 

L’ampleur des dégâts causés par les inondations de 2009 dans la commune de Mbour a poussé les autorités locales à intervenir auprès des sinistrés. Par le biais de la Commission de l’Action Sociale la mairie a dégagé un budget de 6 millions de FCFA afin de jouer sa mission d’aide et de protection des sinistrés. L’argent débloquée a permis d’acheter des denrées alimentaires, des matériaux de constructions, des biens d’ameublement et de literies et des produits désinfectants afin d’aider les sinistrés. Les autorités municipales bien que responsables des problèmes d’assainissement dans la ville attendent souvent que le sinistre se produit pour enfin réagir. Leurs actions sont considérées comme des réactions. Ces réactions la plupart du temps manquent d’efficacité car elles se font dans l’urgence alors que des actions préparatoires peuvent atténuer les effets du drame. Les inondations de 2009 qui ont affecté la commune de Mbour ont montré un amateurisme certain face à la gestion des risques dans la collectivité locale. En dehors des prévisions faites par l’Agent Voyer responsable du service Technique du bureau municipal aucune action préparatoire ou préventive n’est mise en amont pour atténuer les éventuels effets de l’inondation. Les réponses que la municipalité a fournies en 2009 pour la gestion des inondations dans la Zone Sonatel ne sont que des actions de secours destinées à calmer une population qui est dans le désarroi. Les quarante (40) familles sinistrées recensées dans le quartier en 2009 ont reçu du ciment, des zincs, du fer, des poutrelles, du grésil, de l’eau de javel, du savon, du riz, de l’huile (source commission action sociale municipalité, 2009). Le tableau4 P.40 donne un aperçu sur l’aide apportée aux familles sinistrées de la Zone Sonatel.Si les pertes et dégâts subis par les uns sont biens moindres pour les autres ils sont beaucoup plus élevés. On peut noter une dizaine de familles ayant reçu chacune 1 paquet de Zinc pour la réfection des toitures de leurs chambres. Les 15 familles dont les constructions sont en ruines ont reçu chacune 10 sacs de ciment. Pour les biens alimentaires et les produits désinfectants toutes les 40 familles victimes ont reçu les dons de la Commission de l’Action Sociale. Chaque famille a bénéficié d’un sac de riz de 50kg, de 5kg de sucre, de 5litres d’huile, 5 morceaux de savons, d’une bouteille d’eau de javel, et de grésil. La somme totale dépensée par la municipalité dans le quartier est estimée à plus de 1.795.000F.Cette somme est absorbée en grande partie par les biens alimentaires et les produits désinfectants. Plus de 825.000F est investi pour l’acquisition de matériaux de construction. La distribution des dons à en croire la responsable de l’action sociale s’est faite en organisant une cérémonie de remise des dons et celle-ci en présence du maire, du délégué et des notables du quartier. Ces cérémonies sont mues par une volonté politique plutôt que destinée à une population se trouvant dans le besoin. Ces réponses fournies par les autorités locales loin de faire l’unanimité sont considérées comme ponctuelles. « Elles sont destinées à calmer les sinistrés ne seraient ce qu’un mois dans le but d’éviter d’éventuels troubles à l’ordre public. Le secours apporté est annuel et n’est rien face à l’ampleur des dégâts »Journaliste correspondant Walfadjri. A voir de prés l’on dirait que les autorités manquent réellement de volonté pour sortir les populations du calvaire des inondations. La situation de la Zone Sonatel est facile à résoudre. Le quartier est proche de la mer et du marigot de Mballing qu’est ce qui empêcherait donc aux autorités municipales de canaliser les eaux stagnantes et les drainer en mer ou vers le marigot. Lors de l’administration des questionnaires toutes les familles victimes ont soutenu qu’il faut que le quartier soit assaini afin que les inondations restent un vieux souvenir dans cette Zone. Leurs propositions vont en droite ligne avec les recommandations de M. Mame Demba Thiam qui soutient qu’il faut « penser aux grands chantiers de l’assainissement au Sénégal » pour régler les inondations récurrentes. Dans ce quartier quelqu’en soit le coût, la réponse pour lutter définitivement contre les inondations se trouve dans les solutions d’assainissement. Le paradoxe dans la commune de Mbour a constitué à assainir les Zones non inondables au détriment de celles inondables qui connaissent chaque année les péripéties liées aux inondations. Les quartiers qui disposent d’un réseau d’assainissement à l’image d’Escale ne sont pas prioritaires.

Les réponses du service départemental de l’action sociale et de la solidarité

 Le service départemental de l’Action Sociale et de la Solidarité est une structure déconcentrée qui a pour principale vocation de satisfaire la demande sociale des couches de la population notamment les plus vulnérables. Ce service est intervenu en 2009 dans la gestion du sinistre qui a touché les habitants de la Zone Sonatel. Les réponses apportées ont revêtu un caractère social. Le chef de Service Doune Wade dira à cet effet : « mon service est spécialisé dans la gestion des aspects sociaux du sinistre ». Dans le cas des inondations de 2009, nous sommes intervenus dans la prise en charge médicale, dans les actions de secours notamment dans la distribution des biens alimentaires et d’habillements, dans le recasement des victimes mais aussi dans le pompage des eaux. Pour cette dernière action nous sollicitons au besoin le déclenchement du Plan ORSEC. Les quantités totales de riz et de sucre distribuées en 2009 dans la Zone Sonatel ont varié entre 2 et 4 tonnes respectivement. La distribution des dons contrairement à certains acteurs se fait avec une parfaite implication de la population victime. A cet effet deux opérations sont réalisées : une opération qui consiste à descendre sur le terrain afin de s’enquérir de l’état des dégâts causés par l’inondation et une deuxième opération qui consiste à une identification et à un recensement de toutes les victimes. Ce recensement soutient le Chef de service s’effectue de concert avec les tous les responsables locaux : délégué du quartier, Association Sportive, et Culturelle(ASC), Groupement de Promotion Féminine(GPF), notables du quartier et des Agents Spécialisés de la municipalité. Après ces deux opérations une troisième est faite. Elle consiste à une priorisation des besoins des victimes. A sa suite un rapport est écrit et remis à l’autorité compétente qui se chargera de dégager le budget requis. Dans le souci de s’assurer de la transparence de l’opération un Procès-verbal (PV) est signé par toutes les parties prenantes. Ce PV atteste de la quantité des dons reçu en nature et en chiffre, mais aussi du nombre de bénéficiaires. Les réponses du Service Départemental de l’Action Social à l’instar de celles de la Commission de l’Action Sociale de la Municipalité ne sont qu’une aide immédiate destinée à apaiser la souffrance des victimes.

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Table des matières

AVANT PROPOS
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ACRONYMES
INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
JUSTIFICATION
II. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
1. OBJECTIF GENERAL
2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
III. HYPOTHESES DE RECHERCHE
IV. METHODOLOGIE
1. LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE
2. LE TRAVAIL DE TERRAIN
3. LE TRAITEMENT ET L’ANALYSE DES DONNEES
4. LES LIMITES DE LA RECHERCHE
V. RESULTATS OBTENUS
VI. CLARIFICATION CONCEPTUELLE
PREMIERE PARTIE
PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MBOUR ET DU QUARTIER D’ETUDE : LA ZONE SONATEL
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE MBOUR
1. LES GENERALITES
2. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA COMMUNE DE MBOUR
a. Le Relief
b. Le Climat
c. La géologie
d. L’Hydrographie
3. LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA COMMUNE DE MBOUR
a. L’évolution démographique de la ville de Mbour
b. L’évolution économique de la commune
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE : LE QUARTIER ZONE SONATEL
1. SITUATION DU QUARTIER
2. HISTORIQUE DU QUARTIER
3. LES ASPECTS PHYSIQUES DU QUARTIER
4. LES ASPECTS HUMAINS DU QUARTIER
6. LES SERVICES SOCIAUX DE BASE DU QUARTIER
DEUXIEME PARTIE
DIAGNOSTIC DES REPONSES APPORTEES PAR LES DIFFERENTS ACTEURS QUI SONT INTERVENUS DANS LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS DANS LE QUARTIER
CHAPITRE I : LES REPONSES FOURNIES PAR LES ACTEURS LOCAUX, INSTITUTIONNELS ET LES ONG
1. LES REPONSES APPORTEES PAR LA COMMISSION DE L’ACTION SOCIALE DE LA MUNICIPALITE 3
2. LES REPONSES DU SERVICE DEPARTEMENTAL DE L’ACTION SOCIALE ET DE LA SOLIDARITE
3. LES REPONSES APPORTEES PAR L’ONG : L’ANTENNE DEPARTEMENTALE DE LA CROIX-ROUGE
CHAPITRE2 : LES REPONSES APPORTEES PAR LES CORPS PARAMILITAIRES
1. LES REPONSES FOURNIES PAR LE SERVICE D’HYGIENE
2. LA REPONSE DU GROUPEMENT NATIONAL DES SAPEURS-POMPIERS (GNSP) DE MBOUR
CHAPITRE3 : LES REPONSES DES POPULATIONS LOCALES SINISTREES ET DES BONNES VOLONTES
1. LES REPONSES DE L’ASC DU QUARTIER
2. LES REPONSES DES FAMILLES AFFECTEES ET DU VOISINAGE
A) LES REPONSES DES FAMILLES AFFECTEES
B) LES REPONSES DU VOISINAGE
3. LES BONNES VOLONTES APPORTENT AIDE ET SOUTIEN
TROISIEME PARTIE
ANALYSE DES BESOINS DES POPULATIONS AFFECTEES AU REGARD DES DEGATS CAUSES PAR LES INONDATIONS DE 2009
CHAPITRE1 : BESOINS DES POPULATIONS LOCALES POUR UNE SORTIE DEFINITIVE DES INONDATIONS
1. LES BESOINS DES FAMILLES AFFECTEES AU VU DE L’AMPLEUR DU SINISTRE
2. EVALUATION DES REPONSES PAR LES SINISTRES
CHAPITRE 2 : IMPLICATION DES SINISTRES DANS LA GESTION DES INONDATIONS
1. DE LA NECESSAIRE IMPLICATION DES SINISTRES DU QUARTIER DANS LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
2. LES PROPOSITIONS DE SORTIE DE CRISE DES SINISTRES
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX, DES GRAPHIQUES, DES CARTES ET DES PHOTOS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES GRAPHIQUES
ANNEXES
TABLES DES MATIERES

 

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