Les impacts socio – économiques du tourisme dans la région de TOLIARA

LES IMPACTS SOCIO – ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION DE TOLIARA

Le tourisme joue le rôle important pour le développement de la région de Toliara. Cela nous permet de voir et aussi de montrer les impacts dans tous les secteurs.

LES IMPACTS DU TOURISME AU NIVEAU SOCIAL

Dans la région de Toliara, le tourisme est en phase de développement. On y trouve 80 opérateurs touristiques dont 54 à Toliara ville, 17 à Ifaty-Mangily et 10 opérateurs à Anakao. Ils sont tous membre à l’ORTU, mais il existe des autres qui sont entrain de construire des équipements, des logements nécessaires à l’opération touristique. D’ailleurs, il existe aussi des autres opérateurs qui ne sont pas membres.
Le tourisme peut entraîner la création des emplois à cause des devises apportées par les clients étrangers, pendant leur mission à Toliara. Il stimule de promouvoir la protection des environnements marins et terrestres.

Création d’emplois

Ces opérateurs touristiques ne peuvent pas travailler seuls pour le développement ou la recherche des devises sans l’aide des autres. Ils ont donc besoins des personnels pour la réalisation des objectifs. On distingue deux sortes d’emplois provoqués par le tourisme, tels que : emploi direct et emploi indirect.

Emplois directs

Appelé emploi direct, tout emploi lié directement aux établissements touristiques ou plus précisément lié au secteur tourisme. Chaque emploi a des personnels appropriés pour le bon déroulement ou fonctionnement des établissements touristiques et du tourisme.

LES IMPACTS SOCIO – ECONOMIQUES DU TOURISME DANS LA REGION DE TOLIARA

Effectif des personnels liés au tourisme

D’après les informations obtenues pendant nos recherches, ou nos enquêtes, ces opérateurs touristiques emploient 1 563 personnels.
Ces employés ne sont pas tous simplement des tuléarois, mais il existe ceux qui sont originaires de différentes régions de Madagascar. Ils sont presque jeunes et95% viennent d’Antananarivo, de Toamasina, de Toliara et de Ford-Dauphin, et 5% étant des étrangers. 70% des employés parlent lalangue française et 15% sontanalphabètes. Les 50% des employés ont un niveau primaire.
On peut mentionner que les 959 travaillent en ville, 469 à Ifaty-Mangily et 135 personnels à Anakao.
Les employés des hôtels sont presque des jeunes dynamiques, accueillants, hommes et femmes. Ils sont nécessaires pour l’exécution des activités touristiques ou hôtelières.
L’effectif des personnels à Ifaty-Mangily est presque à 49% de celui des personnels de Toliara ville ; pour Anakao, l’effectif des personnels est 14% de celui des personnels hôteliers de Toliara-ville. Mais la rémunération varie en fonction des types de tâches et des lieux où l’hôtel est implanté.

Rémunération des personnels

Le salaire de base pour les femmes de chambres, les gardiens, les chauffeurs, les jardiniers, les serveurs, les plongeurs ou les piroguiers dans un hôtel de Toliara est en moyenne Ar 40 000 par mois, Ar 30 000 à Ifaty-Mangily et àAnakao. Pour les gérants, les comptables et les organisateurs touchent environs de Ar 200 000, à Ar 400 000 mensuellement.
Par comparaison, on voit que le salaire de petits travailleurs est presque 10fois plus petites quecelui des chefs, des gérants. D’ailleurs, les salaires urbains sont supérieurs par rapport à ceux de leurs environs. Même si le salaire se trouve à un niveau de subsistance, cela n’empêchera pas la population de travailler, à cause du coût élevé de la vie.
Comme dans les campagnes, les places sont attirantes pour les touristes. Il y a parmi eux qui donnent des pourboires aux travailleurs, mais cela dépend d’un touriste à l’autre. Un client peut donner d’Ar 2 000 à Ar 5 000 par jour selon sa satisfaction.
En outre, l’hôtelier peut accorder Ar 10 000 par personne par mois. De plus, il existe des employés qui bénéficient du CNaPS, des frais d’hospitalisation en cas de la maladie selon l’ancienneté. Ainsi, un travailleur touche au minimum Ar 42 000 Ar par mois. Le tourisme peut faire travailler d’autres employés hors de leurs hôtels d’occupation proprement dits.

Emplois indirects

On dit « emplois indirects », tous les emplois qui ne dépendent pas des opérations des hôtels, à savoir : les vendeurs de coquillage, l’art malgache, le bureaude change , le musée de la mer, le musée CEDRATOM, les tireurs de poussepousse etc. Et chacun d’eux a des employés pour faciliter la tâche. Dans la région deToliara, on compte 3 240 personnels liés au tourisme.

Participation d’Ifaty-Mangily à la réduction de chômage à Toliara

La commune urbaine de Toliara comprend actuellement 33 Fokontany réparties dans 6 Firaisana. Avec ses 173 784 habitants en décembre 2001, Toliara connaît un taux moyen de croissance de4% à cause des migrants venant dedifférentes régions de l’île. L’accroissement en nombre de la population est un fait réel. Mais la multiplication des emplois est douteuse. Pour pouvoir entrer à la production, il faut connaître les sources ou les causes du chômage.

Causes du chômage à Toliara

Depuis l’application du programme d’ajustement structurel, le recrutement des fonctionnaires est bien limité. De même dans le secteur secondaire où les industries sont presque paralysées à Toliara. Plus du tiers à peu près vit encore grâce àl’agriculture et la pêche, et d’autre part, les chômeurs y sont de plus en plusnombreux11.La cause du chômage dans la ville est la fermeture une à une des sociétés :Sumatex, Toly…de plusles coûts de travail sont élevés et supérieurs même par rapport à la recette perçue que la société s’y attend.
Pour les pays développés, le chômage existe de façon conjoncturelle et non structurelle comme dans pays envois de développement comme Madagascar.

Les causes du chômage selon les grands courants de la pensée économique

Les économistes libéraux

Ils estiment que le chômage est dû essentiellement aux rigidités qui affectent le marché du travail. Le salaire est considéré avant tout comme un prix qui résulte du jeu de l’offre et de la demande du travail, et s’il y a chômage, c’est parce que ce prix est trop bas. Les charges sociales sont trop élevées, elles alourdissent le coût de travail. De plus, la fixation du salaire minimum empêche en cas de chômage, les rémunérations des salariés de faire baisser suffisamment pour que les employeurs trouvent plus embauches. Selon cette ligne de pensée, la lutte contre le chômage doit reposer sur uneflexibilité des salaires, un allègement des prélèvements obligatoires (charge sociale) et un assouplissement de la législation du travail.

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Les marxistes

Ils imputent le chômage aux contradictions du système capitaliste. En cherchant à réaliser des profits, les entrepreneurs capitalistes sont conduits à exploiter leurs salariés, ce qui limite la consommation de ces derniers, d’où la crise de surproduction .Par ailleurs, le progrès technique pousse les entrepreneurs à accumuler plus de capital et à remplacer les ouvriers par des machines en faisantréférence à la composition valeur ou la composition organique du capital : C/V où V : capital constant et V : capital variable.
En outre, la concurrence provoque des faillites, l’élimination des petites entreprises par les grandes firmes. Ces contradictions peuvent être temporairement atténuées par les développements des exportations et par des interventions des pouvoirs publics (soutien la consommation à travers les prestations sociales, les indemnités de chômages) mais il n’en reste pas moins, selon les marxistes, que le chômage est inhérent au système capitaliste.

J.M. Keynes

Il a soutenu que le niveau de l’emploi est déterminé par la production et à son tour, la demande globale. Celle-ci est composée :
de la consommation privée intérieure (ménage et entreprise) locale,
de la demande publique (administration centrale, collectivité) ;
des exploitations (demande étrangère de biens et services nationaux)
L’analyse keynésienne a voulu montrer que le chômage est surtout dû à l’insuffisance de la demande globale. Pour lutter contre le chômage, les pouvoirs publics doivent stimuler cette dernière à travers l’augmentation des dépenses publiques, l’allègement de certains impôts, l’abaissement des taux d’intérêt, l’encouragement des exportations, etc. ….
Ainsi le chômage s’explique pour des raisons multiples selon les grands courants de la pensée économique. Mais la question se pose toujours dans la ville etaux environs de Tuléar : Comment faire pour réduire le chômage ?

LES IMPACTS ECONOMIQUES DU TOURISME

Rôle du tourisme au niveau de l’Etat

Rentrée de devises

Le tourisme est une activité qui joue un rôle très important sur le planéconomique. Il dépasse largement les autres activités vis-à-vis de rentrée de devises dans la rentrée de devises.
Les taxes et les impôts payés par les opérateurs touristiques enrichissent la caisse de l’Etat et participent au soutien des dépenses d’équipement de la commune. Ils sont de diverses catégories et leur montant varie selon le cas. A titre d’exemple, on peut citer :
Le droit d’adhésion versé par les opérateurs touristiques à l’ORTU : Ar 40 000 an et par hôtel13 ;
La vignette touristique pour les touristes, soit Ar 500 par personne versée au Trésor dont les 50% de cette vignette reviennent à l’ORTU ;
La taxe communale ou taxe d’hébergement qui est d’Ar 500 par chambre, par nuit, par mois, versé à la mairie14 ;
Les impôts fonciers versés au domaine qui sont de l’ordre d’Ar 4 000 000 par an ;
Les taxes pour les panneaux publicitaires : Ar 30 000 par panneauannuellement.
Les opérateurs touristiques ont des revenus nets de 4 à 8 millions par moispendant la haute saison étant donné qu’un touriste étranger dépense en moyenne100 euros par jour (soit l’équivalent d’Ar 550 000 par jour pour l’hébergement, larestauration, les transports, les locaux et les loisirs (ANDRIAFANJATIANA W P).
Ce chiffre représente relativement la dépense du petit budget, mais pour le tourisme de haut gamme, les hommes d’affaires dépensent 2 à 3 fois plus de cettevaleur (les touristes séjournent 3 à 4 jours dans un site).

Le Tourisme participe à la réduction de la pauvreté

Trente huit pourcent (38%) des touristes qui arrivent à Madagascar s’orientent vers la destination de la région du Sud, grâce à ses richesses naturelles en biodiversité. Le tourisme alimente la caisse de l’Etat et va augmenter aussi la masse monétaire (cf. Ministère du tourisme et de la culture).
Le tourisme crée d’emplois et certaines gens en chômage trouvent des occupations et en conséquence, leur pouvoir d’achat va augmenter en améliorant leurs conditions de vie (acquisition des biens et services de ménage).

Rôle du tourisme au niveau Régional

Amélioration du cadre de la région

Les infrastructures hôtelières, aussi bien à Toliara que le long du littoral (à Anakao, Ifaty-Mangily) améliorent le cadre de la ville et des villages et donnent une image de marque pour la région.
Dans certains endroits, comme le cas d’Ifaty-Mangily, certains hôtels sont construits avec des matériaux locaux (pierre, bambous, zones pour caractériser la région).

Epanouissement de la population

On remarque que le passage fréquent des touristes a permis l’ouverture et l’épanouissement de la population de Toliara et ses environs immédiats. En effet, bon nombre de la population (tireurs de pousse-pousse, marchands de légumes et de fruits, guides locaux, gardiens, pêcheurs, et même les enfants) connaît certains mots en techniques de communication en français et en anglais comme comment allez vous et how do you do ? même si c’est un peu embryonnaire.
Les jeunes de la ville suivent des cours particuliers en pâtisserie, maçonnerie, broderie, comptabilité, économie et statistique au lycée technique de Toliara dans le but de pouvoir travailler dans les hôtels.

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