LES IMPACTS SOCIO – CULTURELS ET
ECONOMIQUES DE LA TOXICOMANIE
Généralité de la toxicomanie
Le terme de la drogue a subi une extension de son champ sémantique si bien que l’on entend actuellement par le terme « toute substance naturelle ou synthétique ayant une action psychotrope, voire seulement une action pharmacologique. Aussi convenons, nous d’être plus restrictifs et de réserver aux « mauvais remèdes » aux produits que l’usager consomme à des fins non – médicales ; la drogue est recherchée par le sujet lui – même, proposée par le groupe ou fortement suggérée par le prosélytisme de certains. En 1967, l’OMS a distingué l’accoutumance de la toxicomanie (terme auquel elle a préféré celui de pharmacodépendance). – L’accoutumance : caractérisée par l’usage régulier d’un produit provoquant le désir d’en répéter la consommation sans tendance à augmenter la dose, entraînant un certain degré de dépendance psychologique sans dépendance physique et sans syndrome de sevrage. L’accoutumance implique la possibilité d’effets nuisibles chez le consommateur. Les drogues dites « douces » (tabac, dérivés du chanvre indien ) pouvant donner lieu à accoutumance. – La pharmaco – dépendance ou toxicomanie : Suppose la consommation repetée d’une drogue qui entraîne dans les détails plus ou moins rapides, le désir contraignant de consommer le produit et de s’en procurer par tous les moyens, la tendance spontanée à augmenter les doses du fait de l’adaptation de l’organisme aux effets de la drogue (phénomène de tolérance), l’apparition d’un asservissement physique et psychologique (phénomène d’assuétude. – Lorsqu’on parle « d’usager de la drogue », il importe de distinguer le consommateur occasionnel, lycéen, apprenti ou étudiant qui lors d’une « partie », d’une réunion avec des camarades, d’un voyage, se laissera convaincre de la nécessité d’accepter le « joint » (cigarette de haschich), symbole de partage, de mise en commun de lien, et l’usager habituel, régulier voire invétéré gravitent dans les milieux tout à fait désocialisés. – Les caractéristiques des toxicomanes : L’âge moyen est de 21 ans et demi, les plus jeunes ayant 15 ans ; deux tiers de garçons, un tiers de filles ; ils se recrutent dans tous les milieux socio – économiques. La moitié seulement d’entre eux a eu une enfance perturbée par la mésentente ou le divorce des parents, le décès du père beaucoup plus souvent que la mère, les placements en pensionnat, orphelinat ou chez les parents nourriciers ; des actes de délinquance (vols, effractions, prostitutions, surtout petits trafics de stupéfiant) sont retrouvés dans les antécédents de 60% d’entre eux. Enfin 90% des sujets examinés n’ont aucune insertion professionnelle. – Le caractère de poly – toxicomanie : déjà signalé rend impossible l’inventaire des produits utilisés du fait que l’introduction sans cesse renouvelée de nouveaux mélanges plus que de nouveaux produits, du fait de l’utilisation de médicaments détournés de leur usage et enfin du fait de l’ingéniosité de certains trafiquants composants régulièrement des molécules nouvelles. Le cannabis est la drogue illicite le plus largement répandu dans le monde.
Classification des Toxicomanies
Selon la classification de DELAY et DENIKER . Avec leur action physiologique au niveau du cerveau, l’étude des principales toxicomanies en terme de psychiatrie permet de classifier l’action de drogue sous trois catégories : – les psychodysleptiques qui perturbent l’activité psychique – les psycholeptiques qui dépriment l’activité psychique – les psychostimulants qui stimulent l’activité psychique
Le Cannabis (Chanvre indien)
Histoire proprement dite du Cannabisme
Certains enquêtes indiquent que près de la moitié des jeunes ont une fois au moins consommé du cannabis. Qualifiée de drogue douce parce que moins toxicomanogène que d’autres substances comme l’héroïne, le cannabis est fréquemment la voie d’entrée vers la toxicomanie : la grande majorité des héroïnomanes ont d’abord consommé du cannabis. Cela ne veut évidemment pas dire que tout consommateur du cannabis deviendra héroïnomane ; on estime à 5% le nombre d’usagers de cannabis qui deviendront héroïnomanes. Le cannabis a une demi- vie de cinq à six jours, ce qui exclue un syndrome de sevrage immédiat et signifie qu’une prise le samedi soir peut avoir un retentissement tout au long de la semaine. Le cannabis est une substance naturelle présente dans une plante herbacée, originaire d’Asie centrale : le CANNABIS SATIVA ou CHANVRE INDIEN. La teneur en produit actif, le varie suivant les climats ; il s’agit d’une résine contenue dans les fleurs et les feuilles de plantes.
Présentation
Le cannabis se présente sous trois formes : – la RESINE : en plaque compacte marron, dont le nom diffère suivant les pays. Charas : en Asie Hashish, chira ou shit au Proche – Orient ou en Afrique du nord Elle est inhalée en pipe, en cigarette (« joint »), quelque fois ingérée. – les FEUILLES et FLEURS séchées : Marijuana d’Amérique du nord Grifa au Mexique Liamba ou Riamba du Brésil Dagga d’Afrique du Sud Kif d’Afrique du Nord Rongony à Madagascar Et Bhang ou Ganga aux Indes 5 Elles sont essentiellement inhalées en pip.
INTRODUCTION |