RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DES ORGANES GÉNITAUX INTERNES FÉMININS
L’organe génital interne de la femme comprend de bas en haut quatre parties: le vagin ; l’utérus ou matrice; les trompes et les ovaires.
Le vagin : Le vagin est l’organe de la copulation, c’est un conduit musculo-membraneux situé entre la vessie et l’uretère en avant et le rectum en arrière.
L’utérus : L’utérus est l’organe de la nidation. C’est un muscle triangulaire, creux, situé en arrière du pubis et tapissé d’une muqueuse appelée endomètre. Il est composé de deux parties : le corps : partie haute, renflée, ouverte par les deux trompes ; le col : partie inférieure faisant saillie dans le fond du vagin.
Les ovaires : Ce sont des glandes sexuelles paires situées de chaque côté de l’utérus. Ils ont deux fonctions : la production des cellules femelles de la reproduction (les ovules), la sécrétion des hormones femelles (les œstrogènes et la progestérone).
Les trompes de Fallope : La connaissance de l’anatomie et de la physiologie de la trompe est d’une importance capitale. Elle nous permet non seulement de comprendre les mécanismes de la GEU mais surtout d’interpréter le bilan et d’y porter un diagnostic en vue d’un traitement adéquat.
ASPECT MACROSCOPIQUE
Fallope donna au XVIème siècle la première description anatomique exacte du canal reliant la cavité péritonéale à la cavité utérine, qu’il baptisa « trompe » en raison de sa ressemblance avec cet instrument de musique.
Ce sont deux conduits musculo-membraneux symétriques situés dans les mésosalpinx et qui prolongent en dehors les cornes utérines. Ce canal a une longueur de 10 à 12 cm mais peut s’allonger considérablement en cas d’étirement par une tumeur ou de distension par un liquide. La trompe comprend quatre segments qui sont de dedans en dehors :
la portion interstitielle ou intra-murale, elle est située dans l’épaisseur de la paroi utérine (myomètre), courte de 1 à 1,5 cm et étroite de0,2 à 0,5 mm, elle s’ouvre dans la cavité utérine par « l’ostium utérinum » ;
l’isthme, 3 à 6 cm de long sur 2 à 4 mm de diamètre. Il est peu extensible du fait de la forte musculature tubaire ;
l’ampoule, plus long de 5 à 8 cm et plus large de 1 à 2 cm de diamètre externe. Sa paroi est mince et souple ;
le pavillon ou infundibulum, de 2 à 3 cm de long. Il a une forme d’un entonnoir évasé avec un orifice de 2 à 3 mm, c’est « l’ostium abdominal » qui fait communiquer la cavité de l’ampoule avec celle du péritoine. Le pavillon présente 12 à 15 franges constituant la « FIMBRIA » très mobile, dont l’une plus longue, la frange de RICHARD, venant coiffer la surface de l’ovaire.
RAPPELS SUR LA FÉCONDATION ET LE DÉVELOPPEMENT NORMAL DE L’ŒUF
La fécondation : C’est la fusion des éléments nucléaires et cytoplasmiques du spermatozoïde et de l’ovule mûr. Elle s’effectue au niveau du tiers externe de la trompe.
La segmentation : Elle suit immédiatement la fécondation et se poursuit pendant la migration de l’œuf dans la trompe vers l’utérus.
La migration : C’est le cheminement de l’ovule fécondé dans la lumière de la trompe pour arriver dans l’utérus. Elle dure 2 à 3 jours.
Implantation ou nidation : C’est la fixation de l’œuf dans la cavité utérine. Elle a lieu 7 ou 8 jours après la fécondation. Le blastocyte pénètre au sein de la muqueuse utérine.
RAPPELS DE CONNAISSANCE SUR LA GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE TUBAIRE
La grossesse extra-utérine est la nidation de l’œuf et le développement de la grossesse en dehors de la cavité utérine.
La grossesse extra-utérine tubaire c’est l’implantation et le développement de l’œuf dans la trompe de Fallope, cette localisation est la plus fréquente.
L’œuf et le placenta vont s’y développer un certain temps, mais la trompe est trop petite, et le placenta y puise ses ressources, la fragilise et provoque des lésions des tissus aux alentours. En l’absence de traitement la trompe continue de souffrir et parfois se fissure. Cela va aboutir en quelques semaines à la rupture de la trompe avec une hémorragie interne pouvant être brutale et rapidement mortelle.
Le retard du diagnostic entraîne la perte de la trompe par salpingectomie et parfois, la mort maternelle par hémorragie.
Epidémiologie : La fréquence de GEU est variable suivant les pays. Dans la plupart des pays industrialisés, l’incidence de la GEU a doublé voire triplé au cours des deux dernières décennies 1970-1990.
Dans les pays développés, l’incidence actuelle de la GEU est de 100 à 175 GEU par année pour 100 000 femmes âgées de 15 ans à 44 ans. Ce qui correspond à 2 GEU pour 100 naissances. En France, l’incidence de GEU a été évaluée en 1992 à 2% des naissances vivantes, à 1,6% des grossesses et à 0,09% des femmes âgées de 15 ans à 44 ans.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I-RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DES ORGANES GÉNITAUX INTERNES FÉMININS
I.1. Le vagin
I.2. L’utérus
I.3. Les ovaires
I.4. Les trompes de Fallope
I.4.1. Anatomie
I.4.2. Physiologie de la trompe
II. RAPPELS SUR LA FÉCONDATION ET LE DÉVELOPPEMENT NORMAL DE L’ŒUF
II.1.La fécondation
II.2. La segmentation
II.3. La migration
II.4. Implantation ou nidation
III. RAPPELS DE CONNAISSANCE SUR LA GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE TUBAIRE
III.1. Définition et généralités
III.2. Epidémiologie
III.3. Anatomo-pathologie
III.3.1.La localisation
III.3.2. Le mode d’implantation
III.3.3. Evolution
III.4. Etiopathogénie
III.4.1. Anomalie ovulaire
III.4.2. Retard à la captation ovulaire
III.4.3. L’arrêt ou ralentissement de la migration de l’œuf
III.4.4. L’influence de facteurs hormonaux
III.5. Diagnostic positif
III.5.1. Les signes cliniques
III.5.2. Les examens paracliniques
III.6. Diagnostic différentiel
III.6.1. Dans les formes vues tôt
III.6.2. Dans les formes compliquées
III.7. Les formes cliniques
III.7.1. Les formes digestives
III.7.2. Les formes gynéco-obstétricales
III.8. Conduite à tenir
III.8.1. L es buts du traitement
III.8.2. Les moyens
III.9. Evolution
III.9.1. Résolution spontanée
III.9.2. La rupture tubaire
III.10. Evolution sous traitement
III.11. Le pronostic
III.11.1. Vital
III.11.2. Obstétrical
DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
II. CADRE D’ETUDE
II.1. La ville de tamatave et ses environs immédiats
II.2. Services médicaux
II.2.1. Centres médicaux publics
II.2.2. Centres médicaux prives ou semi-privés
II.2.3. Le Centre Hospitalier de Reference Provinciale de Tamatave
III. METHODOLOGIE
III.1. Méthodes et matériels d’étude
III.2. Paramètres d’études
IV. LES RESULTATS
IV.1. La fréquence
IV.1.1. Fréquence annuelle
IV.1.2. Fréquence mensuelle
IV.1.3.Frequences des grossesses tubaires
IV.2. Aspects épidemiologiques
IV.2.1. Age
IV.2.2. Gestité
IV.2.3. La parité
IV.2.4. La Profession
IV.2.5. L’état matrimonial
IV.2.6. La Provenance
IV.2.7. Le mode d’admission
IV.2.8. Les antécédents gynéco-obstétricaux
IV.3. Etude clinique
IV.3.1. Les motifs d’entrée
IV.3.2. Les signes d’accompagnement
IV.3.3. Les signes d’accompagnement
IV.3.4. L’âge gestationnel
IV.3.5. La palpation abdominale
IV.3.6. Renseignements fournis par le toucher vaginal combiné au palper Abdominal
IV.4. Etude paraclinique
IV.4.1. Les moyens de diagnostic
IV.4.2. La culdocentèse ou ponction de Douglas
IV.5. Formes anatomo-pathologiques
IV.5.1. Le siège de la grossesse tubaire
IV.5.2. Les localisations anatomiques de la GEU tubaire
IV.6. Gestes thérapeutiques
IV.6.1. Types d’incision
IV.6.2. Les différentes interventions pratiquées
IV.7. Durée d’hospitalisation
IV.7.1.. La durée de séjour d’hospitalisation
IV.8. Les suites opératoires
IV.8.1. Morbidité
IV.8.2. Mortalité
TROISIEME PARTIE :COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
I-COMMENTAIRES
I.1. La fréquence de GEU tubaire
I.1.1. Par rapport au nombre des interventions chirurgicales
I.1.2. Par rapport à l’accouchement
I.1.3. La fréquence mensuelle
I.2. Aspects épidémiologiques
I.2.1. L’âge
I.2.2. La gestité
I.2.3. La parité
I.2.4. La profession
I.2.5. L’état matrimonial
I.2.6. La provenance
I.2.7. Le mode d’admission
I.2.8. Les antécédents
I.3. Etude clinique
I.3.1. Les motifs d’entrée
I.3.2. Les signes d’accompagnement
I.3.3. L’âge gestationnel
I.3.4. La palpation abdominale
I.3.5. Le toucher vaginal combiné au palper abdominal
I.4. Les moyens de diagnostic
I.4.1. La culdocentèse ou ponction de Douglas
I.5.Les formes anatomo-pathologiques
I.5.1 Le siège de la GEU tubaire
I.5.2. La localisation
I.6. Les gestes thérapeutiques
I.6.1. Type d’incision
I.7. La durée de séjours d’hospitalisation
I.8. Les suites opératoires
I.8.1. Morbidité
I.8.2. Mortalité
II.SUGGESTIONS
II.1.Communication pour le Changement de Comportement
II.2.Une formation du personnel de santé
II.3.L’encouragement de personnel
II.4.L’éducation des femmes
II.5.La communication
II.6. La vulgarisation des investigations paracliniques
II.7. Au niveau de l’Etat
CONCLUSION
BIBLOGRAPHIE