Les grands modules généralistes de l’ERP

ERP open source

A quoi sert un ERP ?

Un ERP (Enterprise Resource Planning) ou encore en français PGI (Progiciel de Gestion Intégré) est un référentiel central de gestion de toutes les données d’une entreprise, autour duquel gravitent un ensemble de modules fonctionnels qui effectuent les traitements métier sur ces données, par exemple les traitements liés à la vente d’un produit. Plus précisément, ce référentiel a pour vocation première d’organiser et de consigner chaque fait lié à un flux financier de l’entreprise afin d’automatiser la gestion comptable d’une part et d’offrir des métriques d’aide au pilotage des ventes et de la production, à la décision stratégique, d’autre part. Il permet ainsi une meilleure synergie des acteur, du commercial au technicien de production en passant par le directeur financier ou le logisticien.

Les grands modules généralistes de l’ERP

Si les limites du périmètre fonctionnel peuvent varier, on considère en général qu’un ERP prend en charge les domaines suivants.
Comptabilité : Il s’agit au moins de la comptabilité analytique qui s’appuie éventuellement sur une infrastructure de business intelligence embarquée par l’ERP. Certains ERP gèrent aussi la comptabilité générale française, mais à l’heure actuelle leur mise en oeuvre correcte nécessite encore des paramétrages assez intenses. Néanmoins, un pont comptable d’export d’écritures peut être mis en place pour utiliser une gestion comptable abordable mais éprouvée tout an conservant les outils d’analyse, de facturation et de gestion commerciale de l’ERP open source.
Achats: Le module d’achat permet de gérer les transactions d’achat et écritures comptables associées, mais aussi les approvisionnements selon des politiques à paramétrer et/ou selon le calcul des besoins déterminés par la gestion de production.

Ventes : Ecritures comptables des ventes, mais aussi: règles de pricing, devis, factures, paiements… Certains ERP, vont aussi très loin dans le CRM (Customer Relation Management) ou GRC (Gestion de la Relation Client) Dans certains cas, l’ERP peut intégrer une plateforme d’e-commerce native. Mais plus généralement l’ERP disposera de webservices et/ou connecteurs SQL permettant d’interfacer des logiciels d’e-commerce standard. Parfois encore, les ERP s’interfacent nativement avec des solutions de ventes en caisse POS (Point Of Sale) ou encore Point de Vente en français.
Stocks et inventaires : Il s’agit essentiellement de gérer des politiques d’approvisionnement de stocks en fonction des ventes. On parle ici de SCM (Supply Chain Management), ou en français GCL, (Gestion de la Chaîne Logistique). Les bons ERP sont multi-entrepôts et comptabilisent tous les mouvements de stock, c’est-à-dire font de la gestion de stock à double entrées. La gestion des stocks permet aussi généralement la traçabilité.
Gestion de production : MRP MRP signifie Manufacturing Resource Planning, soit en français GPP: Gestion et Planification de la Production. On distingue:  La gestion de production simple, la MRP1, qui ne fait que calculer les besoins en fonction des commandes et laisse ensuite soin à l’administrateur de vérifier qu’on n’atteint pas de goulot d’étranglement, quitte à re-planifer des opérations le cas échéant;  La gestion de production à capacité finie, ou MRP2, qui est capable d’optimiser la production au maximum de sa charge selon un ensemble de contraintes paramétrables.
Les modules moins traditionnels De façon moins systématique, on trouve encore dans certains ERP les fonctionnalités suivantes.
Gestion de projet : Répartitions de tâches à des personnes, diagrammes de GANTT… C’est en fait la gestion de production des sociétés de service. Bien que moins souvent implémentée pour des raisons historiques, la gestion de projet est néanmoins essentielle pour les entreprises de service.

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La verticalisation

Viennent ensuite des modules spécifiques adaptés à des secteurs d’activités bien particulier (fabrication, distribution, textile, agroalimentaire, chimie…). On appelle ceci la verticalisation d’un ERP. Chaque ERP possède ainsi une liste plus ou moins large de ces modules verticaux. Cette verticalisation s’accompagne généralement d’un paramétrage des interfaces utilisateurs qui adoptent le jargon du métier concerné et rend l’utilisation plus intuitive ou plus conforme aux interfaces utilisées historiquement. Lorsqu’un ERP libre n’a pas déjà nativement la verticalisation sectorielle recherchée, on peut en général la ré-implémenter avec un coût qui dépend essentiellement de la souplesse autorisée par la technologie de l’ERP et du dynamisme de son activité communautaire, c’est-à-dire du nombre de modules libres similaires et du nombre de personnes susceptibles d’aider sur les forums. Il est important néanmoins de relativiser l’importance de cette verticalisation qui est encore essentiellement l’apanage des solutions commerciales: • Elle répond parfois plus à des critères commerciaux de sectorisation du marché qu’à des critères fonctionnels. • Dans le contexte de la mondialisation et d’une concurrence de plus en plus forte, la flexibilité, la capacité à s’adapter à des modèles changeants, est souvent plus importante que la conformité aux usages anciens du métier. Les plus avancés des ERP présentés ici arrivent à un stade de maturité tel qu’ils abordent cette phase de verticalisation. Pour certains, la modularité de la plateforme et les plugins verticaux sont déjà largement en place, il ne leur reste alors essentiellement plus qu’une phase de packaging marketing pour apporter de la lisibilité à ces solutions verticalisées. Sur d’autres, moins extensibles, la spécialisation des modules représentera un développement plus conséquent. Un ERP ne doit pas conquérir un secteur au détriment des autres. La verticalisation passe donc par une plateforme technique de qualité qui offre en premier lieu une modularité suffisante.

Modularité applicative, mais référentiel transactionnel unique

Techniquement parlant, alors que nous venons de vanter les mérites de la modularité applicative, l’usage d’un moteur de base de données relationnel central et monolithique est justifié par le besoin d’intégrité transactionnelle des données d’entreprises telles que les inventaires, mais plus généralement de tous les flux financiers. En revanche, les applications métiers qui gravitent autour de ce référentiel doivent être modulaires. A ce titre, les ERP que nous allons mettre en avant sont compatibles, de façon plus ou moins native selon le produit, avec une approche SOA (Service Oriented Architecture).

Retour sur investissement

Le retour sur investissement d’un ERP en général est souvent admis par principe mais bien difficile à chiffrer car il faudrait mener des études comparatives sur des cas réels et de longues périodes. Or d’une part on manque de cas similaires ne différant que par l’ERP et d’autre part, il est difficile d’isoler les conséquences exactes d’un ERP des facteurs d’ordre macro-économiques et concurrentiels. Les clés du retour sur investissement d’un ERP sont néanmoins: • L’économie de ressources opérationnelles, grâce à l’élimination des efforts redondants et des données dupliquées. • L’augmentation de la capacité de ventes grâce à la rationalisation de la production. • L’amélioration de la réactivité de la production vis à vis de la demande ou au contraire la meilleure adéquation de la stratégie marketing en fonction des capacités de production. • L’augmentation du volume des ventes par l’amélioration de la relation clients et une politique de prix optimisée dynamiquement voire en temps réel.

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