Les grands courants de pensées se rapportant à la microfinance

Les grands courants de pensées se rapportant à la microfinance

Les origines de la microfinance

Caractéristiques du secteur financier informel

Pour comprendre d’où vient la microfinance, il est essentiel de dresser un historique sur les traces récurrentes de ce qui fonde la philosophie de ce nouveau concept, qui a pris son essor sous l’impulsion de la Grammen bank139 en 1976 en Bangladesh. Toutefois, jusqu’au les années 1950, et face aux disfonctionnements du système officiel de nombreux pays en développement, l’alternative répandue était pour les microentrepreneurs de se tourner vers des sources de financement informelles (banquiers ambulants, Caisses villageoise, Tontiniers, etc..). Ceci dit, que le concept de finance informelle est caractérisé par l’absence de forme, c’est-à-dire que c’est une pratique d’épargne et de crédit qui n’est pas soumise à respecter les règles d’un schéma fixé. Autrement dit, ce secteur regroupe « toutes les transactions financières (emprunts et dépôts) qui ne sont pas réglementés par une autorité monétaire centrale ou par un marché financier centrale » (ADAMS, 1994). De Lima (2004), nous donne une définition de la finance informelle

Comme suit : « la finance informelle est un processus macro et micro qui conduit en dehors des circuits et des intermédiaires financiers institutionnels à la constitution d’une épargne (stock), monétaire réelle et sa mobilisation (flux de créances et de dettes) sous des formes monétaires ou réelles. Il s’agit donc d’opérations financières légales mais qui ne sont pas officiellement enregistrées et réglementées et qui échappent à l’orbite des institutions officielles, tout en se caractérisant par un phénomène de proximité entre les pourvoyeurs de financement et les emprunteurs». 

Les pratiques collectives

ces pratiques collective sont appelées les Tontines 142 (Rotating Saving and Crédit Associations, ROSCAS), qui se caractérisent essentiellement par l’importance des relations personnelles qui relient les participants, en d’autres termes, les fonds prêtés proviennent à partir des adhérents eux-mêmes qui, à tour de rôle, bénéficient des fonds en commun. S’ajoutent aussi à ses tontines, les groupes d’aides de soi-même, les familles, qui n’ont pas de statuts d’institution.

Dans un grand nombre de pays en développement, on trouve l’existence des modèles de tontines, tel que sur le continent africain, on les rencontre en Ethiopie, en Somalie, En Egypte (avec le Gamaiyah), au Cameroun (Bamiléké). Des tontines son en effet actives dans le continent latino-american, comme le Pérou, Bolivie (Pasanaku), le Mexique (Tauda). On décrits également des tontines dans nombreux pays d’Asie : en Chine, au Vietnam (le Huy), en Corée (Kye), en Indonésie (Paketan), aux Phillipines (le Paluwagan), en Inde (le Chit Fund, au Siri Lanka ( le Cheetu), au Népal (le Dhikuti), en thaillande (le Pia huey).

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D’une manière générale, une tontine correspond à une mobilisation et à une redistribution périodique et rotative de l’épargne et permet à la personne qui bénéficie du tour de recevoir une somme plus importante (Lambert et Kefing, 2002). En fait, le succès des tontines et sans aucun doute largement basé sur leur capacité à surmonter une contrainte individuelle d’épargne et la transformer en une contrainte pour un collectif. Ce principe est dû essentiellement à la production de multitudes de mécanismes qui permettent aux personnes de s’entraider traditionnellement. La spécificité de ces prêts collectifs crées sur l’initiative des membres et basé sur la confiance mutuelle et repose ainsi sur le principe du « cautionnement mutuel ». Donc, l’accroissement de l’accès aux services financiers et tributaire d’une responsabilité conjointe et solidaire de la part des participants. Ensuite, ce système a caractère d’engagement de type solidaire permet entre autre de substituer le collatéral143 physique par le collatéral social, pour contrecarrer toute éventualité de non remboursement.

Les pratiques individuelles

Celles-ci n’imposent pas d’obligation sociale particulière, et concernent : a/ – Les gardes monnaies : ce sont des personnes biens connues en lesquelles les habitants d’un quartier ou d’un village ont une totale confiance, pour déposer leurs épargne tel que les prêteurs individuels de monnaie (Money lenders). b/ – les banquiers ambulants : Les habitants d’un village ou quartier peuvent également faire appel au service d’une personne digne de confiance pour garder leurs épargne. Il est essentiel de noter à travers les pratiques informelles, appelées aussi finance directe, que les tontiniers et banquiers ambulants revêtent aussi l’aspect d’intermédiaires financiers vu qu’ils affrontent les éléments de ceux du banquier à savoirs : le risque de liquidité et le risque de solvabilité vis-à-vis des clients.

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