LES FONDEMENTS ECONOMIQUES DE LA TROISIEME THEORIE UNIVERSELLE

Le référendum

Le référendum est une imposture envers la démocratie. Ceux qui disent « Oui » ou « Non n’expriment pas réellement leur volonté; maisils sont bâillonnés au nom de la conception de la démocratie classique et il ne leur est permis de prononcer qu’un seul mot: « oui » ou « non ». C’est alors le système dictatorial le plus dur et le plus répressif. Celui qui dit: « non » doit pouvoir en donner la raison et expliquer pourquoi il n’a pas dit « oui »; et celui qui a dit « oui », doit pouvoir justifier ce choix et expliquer pourquoi il n’a pas dit « non ». Chacun doit pouvoir dire ce qu’il veut, la raison de son accord ou de son refus.
Quelle est alors la voie que doivent suivre les sociétés humaines pour se délivrer définitivement des époques d’arbitraires et de dicta ure ?
Puisque dans la question de la démocratie le problème insoluble est celui de « l’appareil de gouvernement », problème qui s’exprim dans les luttes de partis, de classes ou d’individus, puisque l’invention des méthodes électorales et des référendums n’est qu’un camouflage de l’échec des cexpériences; la solution consiste donc à trouver un « appareil de gouvernemen t » qui ne soit pas l’un de des appareils en lutte pour le pouvoir et ne représentant qu’une seule faction de la société. Il s’agit donc de trouver un « appareilde gouvernement » qui ne soit pas un parti, une classe, une secte ou une tribu, un appareil qui soit le peuple tout entier, donc qui ne le représente pas et ne se substitué à lui. « Pas de substitut au pouvoir du peuple, « la représentation est une imposture ».
S’il était possible de trouver cet appareil le problème serait donc résolu. La démocratie populaire deviendrait réalité, et les sociétés humaines auraient mis fin à l’arbitraire et à la dictature, qui seraient remplacées par le pouvoir du peuple.
Le « Livre vert » présente la solution définitive auproblème de « l’appareil de gouvernement », il indique aux peuples le moyen de passer de l’ère de la dictature à celle de la démocratie véritable.
Cette nouvelle théorie est fondée sur le pouvoir dupeuple, sans substitut ni représentation. Elle réalise une démocratie directed’une manière organisée et efficace. Elle diffère de la vieille tentative de démocratie directe qui n’a pas trouvé de réalisation pratique et qui a manqué deérieuxs en raison de l’absence d’organisation populaire de base.

Les congrès populaires et les comités populaires.

Les congrès populaires sont l’unique moyen de la démocratie populaire.
Tout autre système est une forme non démocratique de gouvernement. Tous les régimes gouvernementaux qui prévalent actuellementdans le monde ne seront pas démocratiques tant qu’ils n’auront pas découvert ce moyen. Les congrès populaires sont l’aboutissement du mouvement des peuples vers la démocratie.
Les congrès populaires et les comités populaires nesont pas des inventions de l’imagination, dans la mesure où ils sont le produit de la pensée humaine qui a assimilé les différentes expériences des peuples pour aboutir à la démocratie.
La démocratie directe, quand elle est mise pratique, est indiscutablement et incontestablement la méthode idéale de gouvernement. Comme une nation, quelque soit sa population, ne peut être rassembléepour discuter, étudier et décider de sa politique, les sociétés sont détournées de la démocratie directe, qui est demeurée une idée utopique éloignée de la réalité. Elle a été remplacée par de nombreuses théories de gouvernement, telles que les assemblées parlementaires, les coalitions de partis, les référendums. Toutes ont conduit à isoler le peuple de l’activité politique, à usurper sa souveraineté, et à confisquer son pouvoir au profit d' »appareils de gouvernement » successifs et en conflit, qu’ils soient individu, classe, secte, tribu, Parlement ou parti.
Le « Livre vert » annonce au peuple la découverte du chemin de la démocratie directe grâce à un procédé novateur.
Puisque l’idée de l’exemplarité de la démocratierectedi faisait l’unanimité mais qu’il était impossible de la mettre en pratique etpuisque la troisième théorie universelle nous présente une expérience réaliste edla démocratie directe, le problème de la démocratie se trouve donc définitivement résolu dans le monde. Il ne reste plus aux masses qu’à lutter pour abattre toutes les formes dictatoriales de gouvernement qui dominent actuellement l’univers et qui sont fallacieusement baptisées démocraties; du Parlementà la secte, de la tribu à la classe, du système de parti unique au bipartisme ou au multipartisme !
La démocratie n’a qu’une seule forme et une seulehéoriet. Les différences et les divergences entre les systèmes dits démocratiques onts la preuve qu’ils ne sont pas démocratiques. Le pouvoir du peuple n’a qu’un euls visage et on peut réaliser le pouvoir populaire que d’une seule manière: par esl congrès populaires et les comités populaires: « Pas de démocratie sans congrès populaires » et des comités populaires partout.
Premièrement, le peuple se divise en congrès populaires de base. Chaque congrès choisit son secrétariat. L’ensemble de ces ecrétariats forment à leur tour des congrès populaires, congrès différents de ceuxde la base.
Puis l’ensemble des congrès populaires de base choisit des comités administratifs populaires pour remplacer l’administration gouvernementale. Dès lors, tous les services publics se trouvent dirigés par des comités populaires responsables devant les congrès populaires de base, lesquels leur fixent la politique à suivre et en contrôlent l’exécution.
Ainsi l’administration et son contrôle seront popul aires et il sera mis fin à la définition désuète de la démocratie selon laquelle: »La démocratie, c’est le contrôle du gouvernement par le peuple. » La définition juste qui la remplacera est: « La démocratie, c’est le contrôle du peuple par le peuple. » Tous les citoyens membres de ces congrès populaires appartiennent, par leurs fonctions ou leurs professions, à des groupes ou de s catégories différentes: ouvriers, paysans, étudiants, commerçants, artisans, fonctionnaires, etc. En plus de leur appartenance en tant que citoyens, aux congrès populaires de base ou aux comités populaires, ils doivent constituer des congrès populaires professionnels qui leur sont propres.
Les problèmes évoqués par les congrès populaires debase, les comités populaires, les syndicats et les associations professionnelles, prendront leur forme définitive au Congrès Général du Peuple où seretrouveront les groupes exécutifs des congrès populaires, des comités populaires, des unions syndicales ou professionnelles.
Ce qui est débattu par le Congrès Général du Peuple, qui se réunit une fois par an, sera soumis à son tour aux congrès populaires et aux comités populaires, aux syndicats et aux associations. Les comités populaires, responsables devant les congrès populaires de base, commenceront alors de mettre à exécution le programme ainsi élaboré contrairement aux assembléeparlementaires.
Le Congrès Général du Peuple n’est pas un rassemblement de membres d’un parti ou de personnes physiques mais la rencontre des congrès populaires de base, des comités populaires, des syndicats et de outes les associations professionnelles.
Ainsi la question de « l’appareil de gouvernement » sera résolue et même temps il sera mis fin aux appareils dictatoriaux. Le peuple deviendra « l’appareil de gouvernement » et le problème de la démocratie dans le monde sera définitivement résolu.

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La Loi de la société.

Le problème de la Loi – problème parallèle à celui de « l’appareil de gouvernement »- n’a pas encore trouvé sa solution dans les temps modernes, bien qu’il l’ait trouvé à certains moments de l’Histoire. Qu’un comité ou un Parlement légifère pour la sociét , cela est injuste et antidémocratique. Que la loi de la société soit amendée ou abrogée par un individu, une commission ou un Parlement, cela aussi est injuste et antidémocratique. Quelles est donc la Loi de la société ? Qui l’élabore ? Quelle est son importance par rapport à la démocratie ?
La Loi véritable d’une société est la coutume (tradition) ou la religion; toute autre tentative en dehors de ces deux sources est inutile et illogique.
La Constitution n’est pas la Loi de la société. LaConstitution est une loi fondamentale édictée par l’homme. Elle a besoin d’une source pour se justifier. Le problème de la liberté dans les temps modernes ésider en ce que les constitutions sont devenues les Lois de la société,et que les constitutions ne s’appuient que sur les conceptions des appareils dictatoriaux dominants dans le monde, qu’ils reposent sur un individu ou un parti.
La preuve est la différence d’une constitution à tout autre. Cette différence découle de la disparité de conceptions des « appareils de gouvernement ». Là se trouve la vulnérabilité de la liberté dans le mondecontemporain.
Le moyen par lequel les « appareils de gouvernement » cherchent à dominer les peuples, est consigné dans la constitution. Le peuple est contraint de se soumettre par la force à des lois dérivées de la constitution, qui est elle-même issue de l’humeur et des conceptions de « l’appareilde gouvernement ».
La loi des appareils dictatoriaux a remplacé la Loinaturelle.
La loi humaine a remplacé la Loi naturelle et toutcritère objectif a disparu. L’homme est le même en tous lieux. Sa morphologie teses instincts sont partout les mêmes. C’est pourquoi la loi naturelle est devenue la loi logique de l’Homme. Puis virent les constitutions, simples lois humaines, qui voient l’homme différemment. Leur conception n’a d’autre justification que la volonté des « appareils de gouvernement », qu’il s’agisse d’un individu, d’un parlement, d’une classe ou d’un parti, de dominer le peuple.
Ainsi nous voyons les constitutions changer quand changent les « appareils de gouvernement ». Cela démontre que la constitution n’est pas une loi naturelle, mais plutôt le produit de l’humeur des « appareils d e gouvernement », et qu’elle est établie pour servir leurs intérêts.
Voila le danger qui guette la liberté partout où laLoi véritable de la société est absente et est remplacé par des lois humaines édictées par un appareil de gouvernement en vue de diriger les masses. Pourtant, initialement, la manière de gouverner devrait s’adapter à la Loi de la société,et non l’inverse.
La Loi de la société ne peut donc faire l’objet d’une rédaction ou d’une codification. L’importance de la loi réside dans lefait qu’elle est le critère pour distinguer le juste de l’injuste, le vrai du faux, ainsi que les droits des individus et leurs devoirs. La liberté est menacée tant queal société n’a pas une loi sacrée, basée sur des règles stables et non soumises à la transformation ou au remplacement d’un quelconque « appareil de gouvernement ». Au contraire, c’est l’appareil qui est tenu de suivre la Loi de la société. Mais actuellement les peuples, de par le monde, sont gouvernés par des lois humaines susceptibles d’être révisées et abrogées au gré des luttes des pareils pour parvenir au pouvoir.
Le référendum constitutionnel n’est pas, en soi, suffisant, car le référendum est une imposture envers la démocratie qui ne laisse laplace qu’au oui ou au non. Les peuples sont obligés de se soumettre au résultadu référendum en vertu des lois humaines. Le référendum constitutionnel ne signifie pas que la constitution est la Loi de la société; il signifie qu’elle est neu simple constitution, un simple objet soumis à référendum et rien d’autre. La loi ed la société est un patrimoine humain éternel. Elle n’est pas la propriété des vivants seulement. C’est pourquoi rédiger une constitution et la soumettre à référendum des seuls votants est une mascarade.
Les codes rédigés par l’homme et issus des constituions regorgent de sanctions matérielles alors que la loi coutumière en est à peu près dépourvue. La loi coutumière ne prévoit pas de sanctions matériellesmais des sanctions morales, seules dignes de l’homme. La religion englobe et absorbe la coutume. La plupart des sanctions religieuses matérielles sont renvoyées au jour du Jugement dernier. La plupart de ses commandements sont des enseignements, des indications et des réponses à des questions. Cette loi mérite le respect de l’homme.
La religion ne prescrit de sanctions immédiates quedans les cas où celle-ci se révèlent absolument nécessaires pour protéger la ciétéso.
La religion absorbe la coutume, qui est l’expression de la vie naturelle des peuples. Dès lors la religion est une confirmation de la loi naturelle. Les lois non coutumières et non religieuses sont des créations de l’homme contre l’homme.
Elles sont par conséquent injustes parce que dépourvues de cette source naturelle que sont la coutume (tradition) et la religion.

Qui contrôle la marche de la société ?

La question est de savoir qui contrôle la société pour prévenir une éventuelle déviation par rapport à la Loi. Démocratiquement, aucun groupe ne peut, au nom de la société, prétendre disposer seul du droitde contrôle,  » La société est son propre censeur ».
Prétendre, pour un individu ou un groupe d’individus, être responsable de la loi, est dictatorial. La démocratie signifie la responsabilité de toute la société et le contrôle revient donc à la société toute entière. C’est cela la démocratie et elle s’exerce par le biais de l’appareil démocratique qui résulte de l’organisation de la société elle-même en congrès populaires de base deet la règle populaire dégagée par les comités et par le Congrès Général du Peuple(congrès national) où se retrouvent les congrès populaires de base, les comités populaires administratifs, les syndicats, les unions et l’ensemble des autres organisations professionnelles. Selon cette théorie le peuple est « l’appareil de gouvernement » et le peuple est son propre censeur.

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