LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS EN ZONE PERIURBAINE

LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS EN ZONE PERIURBAINE

FAIM ET SURNUTRITION

Sous-nutrition

 La sous-nutrition traduit une insuffisance alimentaire générale, quantitative et qualitative qui met directement la vie de l’homme en jeu. Elle est souvent aiguë et consécutive à des catastrophes naturelles (sécheresse) ou humaines (guerres), mais peut être récurrente et saisonnière. Les famines et les disettes sont responsables de la sous-nutrition. On estime qu’elle touche 8 à 10 % de la population mondiale (500 millions environ). Autrefois localisée en Asie, l’Afrique en souffre le plus actuellement, en particulier la zone saharienne. (3) 

Surnutrition

A l’inverse, dans les pays riches, il y a souvent un état permanent de surconsommation. Aux Etats-Unis, 50 % des Américains ont un poids supérieur à 10% du poids de référence. Le poids de la suralimentation a été chiffré : l’alimentation d’un habitant des pays riches est, en moyenne, quantitativement supérieure de 50 % à celle de la moyenne des pays pauvres. 

Malnutrition

La malnutrition résulte d’une alimentation déséquilibrée. Elle atteint près de deux milliards de personnes et revêt un aspect chronique. L’Asie, notamment le sous continent indien, et l’Afrique sont les régions du monde les plus touchées. La lutte contre la malnutrition est complexe, car elle doit tenir compte des habitudes alimentaires traditionnelles et, parfois, tenter de les modifier en plus d’assurer une offre de produits alimentaires diversifiée et accessible géographiquement et financièrement. C’est un objectif à long terme qui nécessite une stratégie associant 3 l’éducation nutritionnelle, l’accès à l’eau potable et des mesures économiques et politiques dont le but est d’atteindre la sécurité alimentaire. Les malnutritions ou carences sont importantes et graves ; elles sont dominées par les carences en protéines, fréquentes dans les pays sous-développés. Il existe aussi des carences d’autres nutriments (iode, vitamines, fer). Elles relèvent de la nécessité ou de la méconnaissance des facteurs de l’équilibre alimentaire : riz décortiqué, consommation excessive de maïs… etc). 

Augmentation de la dépendance alimentaire

En Afrique subsaharienne, le recul de la production vivrière est passé de 7 % dans les années 70 à 15% dans les années 80. Plus récemment, la production de céréales a diminué de 49,3 millions de tonnes en 1980 à 44,3 millions en 1984. Actuellement, dans cette région, la dépendance alimentaire à l’égard de l’extérieur s’est accrue. Dans les pays de la méditerranée du Sud, la croissance de la production alimentaire a été insuffisante pour satisfaire une demande démultipliée par la croissance démographique. Dans les années 80, la valeur totale des importations alimentaires de la zone a été multipliée par huit, et le taux de couverture des importations par les exportations agro-alimentaires a diminué de façon considérable.(4)(5)(6)

 Situation actuelle

La situation alimentaire du monde ne s’est guère améliorée depuis la conférence de Rome en 1974 :une fraction importante de la population mondiale reste affamée, mal ou sous-nutrie. Pour vaincre la famine et la malnutrition, il ne s’agit pas seulement de produire davantage de denrées alimentaires ; il faut encore faire en sorte que ceux qui ont faim puissent acheter la nourriture dont ils ont besoin. Accroître la production alimentaire représente pour les pays en développement un impératif socio-économique et politique. Mais comment ? Les brusques hausses des prix mondiaux déclenchées par les crises pétrolières ou les mauvaises récoltes échappent au contrôle des pays en développement qui doivent faire un choix difficile 4 : acheter du pétrole pour leur croissance économique ou des aliments pour leur population. Les pauvres consacrent la majeure partie de leurs revenus à la nourriture (jusqu’à 85% de leurs dépenses totales), pour n’absorber finalement que moins de 1.500 calories par jour en moyenne. De plus, le manque d’argent engendre souvent de mauvaises habitudes alimentaires. L’éducation nutritionnelle doit chercher à effacer l’ignorance, cause fréquente de la malnutrition en particulier chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les mères allaitantes. Le monde rural est souvent victime de la malnutrition. La population des campagnes est plus exposée aux variations saisonnières, aux catastrophes climatiques et plus éloignée, en cas de disette, des sources de ravitaillement nationales ou de l’aide alimentaire internationale.

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 Stratégie mondiale de lutte

Les trois volets de l’action qu’on tente de développer sont essentiellement : – une stratégie internationale d’organisation de la production et des échanges ; – l’aide alimentaire compensatrice soit d’urgence, soit, surtout, durable ; – les stratégies alimentaires intégrées, nationales ou plurinationales, qui visent l’ensemble des facteurs de l’alimentation, lesquels ne sont pas seulement agricoles. Il s’agit notamment : d’équilibrer les mesures destinées à majorer la production alimentaire et celles qui visent l’expansion des exportations agricoles ; de renforcer les services de vulgarisation technique, d’accroître la recherche ; de fournir des facteurs de production (semences, pesticides, engrais) ; de développer les sociétés rurales dans son ensemble, notamment par une politique des prix ; de faire, en cas de besoin, une réforme foncière ; d’avoir une action spécifique pour l’alimentation des plus pauvres. Tout le développement du monde rural est ainsi en jeu. Mais il ne peut y avoir de développement qui soit exclusivement agricole et rural, de sorte que la faim renvoie au développement dans son ensemble.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
GENERALITES SUR LA MALNUTRITION ET LES PRINCIPALES
ETIOLOGIES
1. FAIM ET SURNUTRITION
1.1. Sous-nutrition
1.2. Surnutrition
1.3. Malnutrition
1.4. Augmentation de la dépendance alimentaire
1.5. Situation actuelle
1.6. Stratégie mondiale de lutte
2. LES CAUSES DE LA MALNUTRITION A MADAGASCAR
2.1. Les causes immédiates
2.1.1. L’insuffisance d’apport alimentaire
2.1.2. Les maladies infectieuses
2.2. Les causes sous-jacentes
2.2.1. Insécurité alimentaire des ménages
2.2.2. Utilisation inadaptée des ressources
2.2.3. Insécurité alimentaire en milieu urbain
2.2.4. Insécurité alimentaire en milieu rural.
2.2.5. Comportements alimentaires
DEUXIEME PARTIE :NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE SUR LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS EN ZONE PERIURBAINE
1. CADRE D’ETUDE
1.1. Le Centre de Santé de Base niveau 2 ou CSB2 d’Ambohimangakely
1.1.1. Organisation des services
1.1.2. Les ressources humaines.
1.2. Le secteur sanitaire
1.2.1. Carte sanitaire
1.2.2. Autres formations sanitaires
1.2.3. Géographie.
1.2.4. Caractères démographiques
1.2.5. Caractères socio-économiques
2. METHODOLOGIE
2.1. Type d’étude
2.2. Période d’étude
2.3. Population cible.
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères d’exclusion
2.4. Echantillonnage et taille de l’échantillon
2.5. Approche méthodologique.
2.5.1. Hypothèse.
2.5.2. Objectifs
2.6. Recueil des données
2.7. Saisie et traitement
2.8. Limite et éthique
2.9. Paramètres d’étude
3. RESULTATS
3.1. Prévalence de la malnutrition
3.1.1. Nombre d’enfants de l’étude
3.1.2. Prévalence de la malnutrition
3.2. Groupe des enfants malnutris
3.2.1. Répartition selon la tranche d’âge
3.2.2. Selon le genre et tranche d’âge
3.2.3. Selon le domicile
3.2.4. Situation matrimoniale de la mère et niveau d’instruction
3.2.5. Profession des parents
3.2.6. Nombre d’enfants dans la famille.
3.2.7. Rang dans la fratrie
3.2.8. Episodes de maladie infectieuses
3.2.9. Revenu moyen.
3.2.10. Production annuelle.
3.2.11. Interdits alimentaires
3.3. Groupe d’enfants en bon état nutritionnel
3.3.1. Selon la tranche d’âge
3.3.2. Selon le genre et la tranche d’âge
3.3.3. Selon le domicile
3.3.4. Situation matrimoniale et niveau d’instruction
3.3.5. Profession des parents
3.3.6. Nombre d’enfants dans la famille.
3.3.7. Rang dans la fratrie
3.3.8. Episodes de maladies infectieuses.
3.3.9. Revenu moyen mensuel
3.3.10. Production annuelle
3.3.11. Interdits alimentaires.

TROISIEME PARTIE :COMMENTAIRES,DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS.
1.1 Prévalence
1.2 Tranche d’âge.
1.3 Domicile, situation matrimoniale et niveau d’instruction.
1.4 Profession des parents
1.5 Nombre d’enfants, rang dans la fratrie et maladies infectieuses
. 1.6 Revenu et interdits alimentaires
1.7 Causes de la malnutrition.
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement de l’IEC sur la malnutrition
2.1.1. Objectif.
2.1.2. Stratégie
2.2. Encadrement renforcé de la période de sevrage
2.2.1. Objectif.
2.2.2. Stratégie
2.3. Amélioration de la production alimentaire.
2.3.1. Objectif.
2.3.2. Stratégie
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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