Les facteurs démographiques et socio-économiques sont des déterminants majeurs de la santé. A mesure que la fécondité diminue, les revenus augmentent, les populations vieillissent et s’urbanisent et les profils épidémiologiques subissent des évolutions, avec une augmentation de la charge de morbidité due aux maladies non transmissibles, aux accidents et aux autres causes externes. L’élévation du niveau d’éducation, en particulier chez les femmes, a aussi un impact de grande ampleur sur le recours aux soins et l’état de santé.
Les données relatives aux tendances démographiques et socio-économiques sont aussi très utiles pour rendre les statistiques comparables entre les pays. La détermination des taux d’incidence, de prévalence et de mortalité requiert des valeurs en population fiables pour les dénominateurs.
La population mondiale continue de s’accroître, mais à un rythme plus lent que pendant la décennie précédente.
Le taux de croissance démographique moyen était de 1,3 % sur la période 1997-2007, contre 1,6 % sur la période 1987-1997. Le taux de croissance démographique varie parfois fortement d’une région à l’autre. En Afrique, il est plus de 10 fois supérieur à celui de la Région européenne, dans laquelle plusieurs pays voient leur population véritablement baisser. Les régions présentant des taux de croissance élevés ont tendance à avoir une population jeune : dans la Région africaine, 43 % des habitants ont moins de 15 ans, contre 18 % seulement dans la Région européenne et 28 % à l’échelle mondiale.
La fécondité est aussi en baisse à l’échelle mondiale, et notamment dans la Région de la Méditerranée orientale où les femmes ont deux enfants de moins que les générations antérieures. Malgré cette diminution, la fécondité est encore relativement élevée dans cette Région par comparaison à d’autres et atteint en moyenne 3,4 enfants par femme contre 2,7 enfants par femme en Asie du Sud-Est et 2,2 enfants par femme dans les Amériques. En 2007, dans la Région africaine, une femme donnait naissance à environ 5 enfants, soit une légère baisse seulement par rapport aux niveaux de fécondité de 1990. A l’inverse, les taux de fécondité dans la Région européenne étaient inférieurs au seuil de remplacement des générations, avec 1,6 enfant en moyenne par femme.
La population mondiale migre globalement vers les zones urbaines, avec une augmentation de 43 à 49 % de la fraction de la population vivant en milieu urbain entre 1990 et 2007. La définition d’une zone urbaine varie d’un pays à l’autre, ce qui rend les comparaisons régionales peu fiables.
Depuis 1990, le revenu national brut par habitant a presque doublé. Le plus fort taux de variation sur la période 1990-2007 s’observe dans les Régions de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental, où le RNB a augmenté d’environ 190 %.
Ces données démographiques et socio-économiques proviennent de diverses sources comprenant à la fois des pays et des organisations, dont la Banque mondiale, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et les Nations Unies. Le recueil des données s’effectue en combinant des registres administratifs, des enquêtes en population, des données de recensement et d’état civil, ainsi qu’une modélisation statistique pour la prise en compte des valeurs manquantes. Pour en savoir plus sur les sources et les méthodes ayant servi à obtenir un indicateur particulier, se référer aux notes de bas de page pertinentes et au site Internet de l’organisation responsable..
- Tuesday
- December 24th, 2024
- Ajouter un cours