Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)
L’expérience touristique : évolution des approches
L’expérience du tourisme a été abordée en tant que phénomène depuis les années 1960 lorsque Clawson (1963) a écrit sur les expériences de loisirs et Boorstin (1962) a abordé la question de l’authenticité en analysant les expériences touristiques. Les années 1970 ont été marquées par des recherches en sciences sociales sur les expériences touristiques, dans lesquelles les interactions entre les hôtes et les visiteurs, et, toujours, la question de l’authenticité, ont été discutées (Cohen, 1979a ; MacCannell, 1973). L’approche de l’espace et du temps, ainsi que celle des perceptions des touristes individuels et des acteurs impliqués dans l’activité, tels que les prestataires de services, les employés et les résidents, constituent des principes de base dans la discussion de l’expérience touristique (Coelho, Gosling, & Almeida, 2018). Cohen (1979a) a en particulier proposé une typologie de cinq modes d’expériences touristiques, à savoir mode récréatif, mode de diversion, mode expérientiel, mode expérimental et mode existentiel3. Dans les années 1980, Pearce & Moscardo (1986) ont élargi les discussions sur les expériences touristiques en lien avec l’authenticité et les motivations des touristes. Mannell & Iso-Ahola, (1987) étudient l’expérience touristique à partir de trois perspectives : perspective conceptuelle, perspective de satisfaction post-hoc, perspective indirecte. Le but de ces études sur l’expérience était de Cohen (1979a) propose 5 modes de l’expérience toursitique : le mode récréatif (recreational mode) est associé à à des activités divertissantes mais peu profonde pour répondre au besoin de faire une pause avec les pressions de la vie quotidienne ; le mode de diversion (diversionary mode) implique la recherche du plaisir, le mode expérientiel (experiential mode) implique la quête d’observer la vie authentique des autres sans aucune tentative d’être engagés à leur vie, le mode expérimental (experimental mode) fait référence aux voyageurs qui tentent de participer à la vie authentique des autres comme une quête d’un centre culturel alternatif ; et le mode existentiel (exitential mode) fait référence aux personnes déjà engagées dans un centre d’intérêt électif qui est culturellement et géographiquement externe de leurs société. comprendre les pensées et les sentiments des touristes, rapportés dans des journaux ou des interviews.
Au cours des années 1990s, plusieurs auteurs ont abordé la question de l’authenticité en lien avec les expériences touristiques (Urry, 1992 ; Wang, 1999) et essayé de proposer des échelles de mesure pour les expériences de service en tourisme (Otto & Ritchie, 1996). Un ouvrage édité par Ryan (2002) rassemble des travaux qui expliquent l’expérience touristique dans sa relation avec les théories de la motivation. Pendant cette période, les chercheurs ont commencé à utiliser des approches fondées sur l’expérience afin de mieux comprendre l’expérience touristique.
Les recherches des années 2000 sont revenues sur la définition du concept même de l’expérience touristique (Uriely, 2005), en explorant ses différents aspects (Larsen, 2007 ; Li, 2000 ; Noy, 2007) et commençant à développer des échelles de mesure de l’expérience en lien avec la satisfaction et les comportements dans les différents contextes (Gross & Brown, 2006 ; Kim, 2009 ; Quan & Wang, 2004 ; Uriely, Yonay, & Simchai, 2002). Avec l’arrivée de l’économie de l’expérience (Pine & Gilmore, 1999), l’accent a été mis sur la manière dont la gestion des services pouvait intégrer des outils spécifiques pour améliorer l’expérience touristique. Les expériences touristiques et les expériences touristiques de qualité sont devenues des préoccupations centrales dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie. (Zátori, 2013).
A partir des années 2010, les auteurs examinent plus en profondeur différents types d’expériences en tourisme. Ritchie & Hudson (2009) ont distingué et défini différents niveaux / types d’expériences : l’expérience de base, l’expérience satisfaisante, l’expérience de qualité, l’expérience extraordinaire et l’expérience mémorable. Ce parcours a été prolongé et précisé avec le travail de Ritchie, Tung, & Ritchie (2011) (voir la figure 1). Ces auteurs ont souligné six domaines de recherche avec leurs défis, notamment celui de la prestation d’une expérience extraordinaire et mémorable, sur laquelle de nombreux travaux se sont focalisés par la suite, en tentant d’explorer la nature d’une expérience touristique mémorable (Tung & Ritchie, 2011), de valider l’échelle de mesure développée par Kim et al., (2012) dans différents contextes tels que les situations interculturelles (Kim & Ritchie, 2014), le tourisme gastronomique (Tsai, 2016) ou le tourisme culturel (Chen & Rahman, 2018), et de découvrir les relations entre les expériences mémorables et les autres facteurs d’influences (Kim, 2014 ; Zhang, Wu, & Buhalis, 2018). Plusieurs études qualitatives et quantitatives ont été réalisées pour étudier l’essence de l’expérience touristique mémorable et le type d’expériences touristiques pouvant devenir inoubliables, mais les résultats sont parfois incongrus et contradictoires (Sthapit & Jiménez-Barreto, 2018 ; Zhang et al., 2018). Ces dernières années, plusieurs chercheurs abordent les expériences touristiques dans le cadre du tourisme expérientiel (Minvielle & Minvielle, 2014 ; Puche Ruiz, 2015).
On voit ainsi que l’expérience touristique a été explorée à partir de différentes perspectives telles que la psychologie, l’anthropologie, le management et le marketing, la phénoménologie et la sociologie. La recherche sur l’expérience touristique est en train de devenir un domaine de recherche interdisciplinaire important. Tout au long de son évolution, on peut repérer la mise en œuvre de ces différentes approches :
L’expérience touristique en tant que phénomène sociologique a conduit à analyser plusieurs facettes, telles que les types ou modes d’expériences selon les différents types de touristes (Cohen, 1979a ; MacCannell, 1973), les interactions entre les différents acteurs concernées dans l’expérience touristique, ou le développement d’une nouvelle orientation de tourisme centrée sur les valeurs expérientielles, etc. Les premières approches de l’expérience touristique l’envisagent d’abord dans ce qui la distingue des autres activités de la vie quotidienne. Cependant, quand le tourisme tend à devenir un besoin ordinaire, qui participe d’un mode de vie, la réflexion se focalise progressivement sur les multiples formes alternatives qui se développement en réaction aux modèles dominants, et mettent justement l’accent sur leur dimension « expérientielle ». La notion d’expérience touristique renvoie alors à d’autres caractères, comme la conscience géographique, les motivations spirituelles ou identitaires. Elle est aussi regardée en tant que phénomène économique, du point de vue des consommateurs mais aussi de celui des producteurs ou des gestionnaires des produits et des services touristiques.
Cette réflexion englobe, à l’échelle des territoires d’accueil, les échanges socio-culturels et les interactions entre les touristes, les fournisseurs, les résidents et les autres acteurs impliqués dans le processus de création d’expériences. Ces recherches trouvent des prolongements à la fois sociaux (pratiques et attitudes des acteurs), économiques (management de destination) et environnementaux (impacts du tourisme sur le territoire).
L’expérience touristique envisagée comme une expérience de consommation correspond certes à une approche du tourisme en tant qu’activité économique, mais qui dépasse l’interprétation de la consommation du touriste seulement en termes d’échange de biens et de services avec des producteurs, des prestataires ou des fournisseurs. La réflexion sur l’expérience de consommation englobe ici plusieurs facteurs tangibles et intangibles concernant les phases d’avant, pendant et après l’achat. Dans le courant en développement de l’économie de l’expérience, l’expérience du touriste est placée au centre, et la participation active du touriste dans la production de l’expérience est mobilisée au maximum. Les études se concentrent sur les façons dont les entreprises, les destinations tentent de répondre aux besoins expérientiels supposés des touristes de manière à ce qu’ils soient attirés par leurs offres (amont), et se rappellent de leurs voyages, séjours, activités…etc. (aval). Il s’agit notamment ici de renforcer la fidélité des touristes/clients à travers la création d’expériences mémorables.
L’expérience touristique peut également être analysée comme un processus psychologique : cette perspective examine les aspects psychologiques concernant la perception de l’expérience des touristes en relation avec leurs caractéristiques personnelles ou les contextes interpersonnels, les attitudes ainsi que les comportements des touristes tout au long du processus de l’expérience. La plupart des études analysent l’évolution psychologique du touriste tout au long du processus, avant, pendant et après l’expérience.
De manière plus large, l’expérience touristique apparaît aussi comme une expérience de vie : cette perspective anthropologique explore l’expérience touristique dans les relations avec la vie quotidienne des individus ou des communautés. Bien que plusieurs auteurs aient insisté sur le fait que l’expérience touristique était différente des autres types d’expérience de la vie quotidienne, certaines études plus récentes tendent à montrer que l’expérience touristique fait partie de la vie quotidienne, qu’elle contribue à enrichir, comme elle participe à la construction de l’identité d’un individu ou d’une communauté. En fait, l’expérience touristique n’est pas réductible aux transactions marchandes, ni au seul point de vue des touristes : elle est une relation sociale, une « transaction » sociale (Gauché et al., 2019) qui possède aussi des répercussions dans la vie quotidienne des résidents du lieu visité par le touriste.
L’expérience touristique se fonde sur la base des interactions entre les espaces, les temporalités et les populations qui les fréquentent (Fijalkow, Jalaudin, & Lalanne, 2015).
Il existe donc différents courants de recherche sur l’expérience touristique, entre lesquels les passerelles sont nombreuses ; sans perdre de vue ces différentes perspectives, centrées sur le touriste ou davantage préoccupées de la création de l’offre touristique, on peut donc l’aborder de façon générale comme une expérience générique en tourisme, en accordant une attention particulière à la dimension « mémorable » de l’approche expérientielle (cf. Ritchie et al., 2011 ; Tung & Ritchie, 2011).
Approche large : ensemble du vécu et des pratiques touristiques
Expérience touristique générique
Dans le domaine du tourisme, le terme « expérience » est utilisé presque universellement et renvoie souvent simplement au processus d’utilisation et de perception d’un produit particulier. Selon cette approche large, l’expérience touristique est l’ensemble du vécu et des pratiques touristiques que le touriste entreprend avant, pendant et après le voyage.
L’expérience touristique au sens générique fait référence à « une conception constructiviste de la réalité touristique, dans laquelle l’individu est pleinement acteur de ce qu’il vit lors de ses voyages » (Decroly, 2015 : 8). Ce sont des expériences touristiques fondées par la rupture avec la vie quotidienne et l’interaction avec l’Autre et l’inconnu. Les expériences touristiques peuvent être envisagées globalement (un voyage, un séjour) ou ponctuellement (une pratique, un produit ou un service). Elles englobent ce qu’éprouve le touriste en fonction de ses motivations initiales et de ses représentations, dans le cadre des activités effectuées avant, pendant et après un séjour. Ainsi, les expériences touristiques correspondent-elles à tous les vécus et pratiques touristiques, ce qui revient à décrire le tourisme du point de vue de l’expérience des touristes.
La définition officielle du tourisme de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme comme « un phénomène social, culturel et économique qui implique le déplacement de personnes vers des pays ou des endroits situés en dehors de leur environnement habituel à des fins personnelles ou professionnelles ou pour affaires. Ces personnes sont appelées des visiteurs (et peuvent être des touristes ou des excursionnistes, des résidents ou des non-résidents) et le tourisme se rapporte à leurs activités, qui supposent pour certaines des dépenses touristiques »4. Cette définition souligne la rupture avec l’environnement habituel, ce qui caractérise également l’expérience touristique. Donc, n’importe quel produit ou service que le touriste éprouve durant son voyage loin de chez lui devient une expérience touristique. Ici, on peut simplement constater que l’expérience touristique est une évasion de la vie quotidienne (Cohen, 1979), qui est très distincte de l’expérience quotidienne du touriste (Uriely, 2005). Dans une certaine mesure, tout peut être lu comme une expérience, même le tourisme classique de 4-S (soleil, mer, sable, sexe), qui représente aussi une expérience différente de la vie ordinaire. Prenons simplement l’exemple où un touriste va tous les étés dans le même camping, avec les mêmes gens pour faire les mêmes choses (les mêmes barbecues, les mêmes parties détentes, les mêmes séances de bronzage, etc… Cela reste une expérience touristique, même si on peut facilement constater qu’à la fin, tous les étés se superposent et se confondent.
Cependant l’expérience touristique dans certains cas contient une partie de la vie quotidienne des touristes comme les habitudes alimentaires dans les restaurants des marques globalisées (Osman, Johns, & Lugosi, 2014), ou le sens de la vie quotidienne pour les touristes handicapés avec leurs aidants (Lehto, Luo, Miao, & Ghiselli, 2018), ou encore le sentiment d’être touriste des citoyens dans leur localité (Singh & Krakover, 2015). Dans ce sens, on peut décrire l’expérience en tourisme de la même manière que l’expérience dans la cuisine, dans le travail, donc c’est un vécu parmi d’autres. Toutefois, on reconnait qu’il existe toujours une différence entre l’expérience quotidienne et l’expérience touristique. À titre d’exemple, un repas chez Macdonald loin de chez soi crée aussi une expérience particulière. Dans ce cas, le contexte touristique joue un rôle important pour cette pratique touristique qui différencie ce repas de ceux du quotidien.
La conception d’une expérience touristique générique se compose de deux parties : une partie « dure » qui comprend les éléments de base du tourisme, matériels et organisationnels, et une partie « molle » qui incite le touriste à y participer en profondeur, à trouver du sens à son voyage, et à le retenir. La partie « dure » forme « l’expérience de soutient » (Quan & Wang, 2004), qui vise à répondre aux besoins généraux des touristes comme se déplacer, manger, dormir, etc… Cette partie se traduit par les produits et services de base que les touristes consomment durant leur voyage. La partie « molle », ou expérience de pic » (Quan & Wang, 2004) concerne plutôt les activités qui sont différentes de la vie quotidienne, et renferment des éléments de surprise et d’enrichissement personnel. C’est cette partie qui reflète les vraies motivations des touristes, les conduit à s’impliquer et affecte ainsi le plus fortement leurs perceptions, leurs sensations ou leurs émotions, tout ce qui fait que l’expérience devient plus significative pour eux. Cependant, il reste difficile de distinguer rigoureusement les expériences de pic et les expériences de soutient car elles sont en partie interchangeables selon les motivations, le contexte de l’expérience ou l’interaction avec d’autres personnes, etc.
Ainsi, au sens générique, l’expérience touristique se réfère à tous types de pratiques et de vécus des touristes avant, pendant et après leur voyage. Pour mieux comprendre ce concept, il est important de voir les composantes d’une expérience touristique générique.
Les facteurs d’analyse d’une expérience touristique générique/commune
Dès les premières études, les auteurs ont essayé de catégoriser les dimensions de l’expérience touristique. Selon l’approche, le cadre, le mode ou le type que l’expérience touristique se décompose entre différentes dimensions. Les composantes de l’expérience touristique sont complexes et varient considérablement dans la littérature (Chen & Rahman, 2018). Nous voudrions faire ici une synthèse des éléments ou composantes de l’expérience touristique selon l’approche avec laquelle elle est abordée.
D’un point de vue psychologique, Larsen (2007) a suggéré que le concept d’expérience touristique inclut les attentes, les événements et les souvenirs, ouvrant ainsi une perspective d’étude de l’expérience touristique sur le long terme. Lin & Kuo (2016) en étudiant les conséquences comportementales de l’expérience vécue dans les townships touristiques, propose un modèle conceptuel de l’expérience touristique avec trois composantes principales : Les touristes une fois mis en situation avec 1) des stimuli : sensoriel, affectif, comportemental, intellectuel et relationnel sont impliqués dans une 2) expérience de flux et vivent 3) des émotions. Cette étude révèle un processus psychologique expérience touristique valeur perçue satisfaction intention de fidélité. Dernièrement, Pharino, Pearce, & Pryce (2018) décrivent les facettes de l’expérience touristiques dans les sites paranormaux (par exemple, les Catacombes de Paris en France, qui consiste en une ancienne grotte bordée de restes et d’ossements de morts, ou le château de Moosham, un lieu qui a mis fin à la sorcellerie au 18ème siècle en Autriche) en appliquant le modèle Orchestra, qui comprend cinq composantes : sensorielle, cognitive, affective, comportementale et relationnelle. Cette étude montre d’ailleurs que les visiteurs des sites paranormaux ont ressenti à la fois des émotions positives et négatives. L’approche psychologique examine en général le côté significatif, la mémorabilité surtout à long terme des expériences touristiques, ainsi que leurs impacts sur les comportements ultérieurs des touristes. En somme, les études portant sur l’expérience touristique sous l’angle psychologique s’inscrivent essentiellement dans le behaviorisme pour donner des recommandations en termes de management ou de marketing en tourisme. Il n’est donc pas surprenant que les aspects psychologiques des expériences touristiques soient également évoqués dans d’autres approches que nous allons voir ci-après.
L’approche des sciences sociales resserre plutôt l’expérience touristique sur sa dimension expérience de pic » alors que l’approche marketing / gestion la considère davantage comme une « expérience du consommateur » (Quan & Wang, 2004). La première approche se concentre sur le fait que le touriste recherche une expérience différente de sa vie quotidienne, alors que les éléments de base d’un voyage comme l’hébergement, la nourriture et les transports sont souvent ignorés dans les études, ou en tout cas leur rôle est minoré. La deuxième considère les touristes comme des consommateurs dans les relations d’échanges commerciaux, et aborde l’expérience touristique comme n’importe quel type de produit ou service sans tenir compte de la distinction entre expérience de pic et une expérience de soutien. Ce qui est important ici est la qualité (Mossberg, 2007). Quan & Wang (2004) combinent les deux approches pour proposer un cadre conceptuel de l’expérience touristique combinant « l’expérience de pic » (s’échapper du quotidien) et expériences de soutien » (manger, dormir, se déplacer…). En effet, ces expériences de pic et de soutien peuvent être interchangeables (Mossberg, 2007). Par exemple, un repas au Palais des Papes à Avignon est considéré comme une expérience de pic tandis qu’une visite rapide de ce palais avant ou après le repas est dans ce cas juste une activité de soutien. Dans la plupart des cas, la qualité des expériences de soutien peut améliorer l’expérience de pic, elles peuvent également combler d’éventuelles lacunes perçues dans l’expérience de pic, surtout par effet de compensation concernant la perception de la qualité totale de l’expérience.
Du point de vue du marketing et de la gestion, l’expérience touristique est donc considérée comme une expérience de consommation (Oh, Fiore, & Jeoung, 2007 ; Otto & Ritchie, 1996) et les touristes en tant que consommateurs sont impliqués dans diverses relations d’échange de service (Mossberg, 2007), les expériences nécessitant l’implication et la participation du touriste (O’dell, 2007). Cela signifie que les touristes individuels peuvent réagir différemment aux mêmes événements et stimuli. Mossberg (2007) a développé un modèle conceptuel des facteurs d’influence de l’expérience du consommateur dans un contexte touristique et a par exemple suggéré qu’un thème ou une histoire concernant une attraction ou une destination touristique permettait aux touristes de vivre des expériences plus significatives.
Ces deux perspectives s’orientent vers les expériences de qualité, extraordinaires, mémorables, avec, dans les approches marketing, l’objectif général de mieux se positionner dans un environnement économique concurrentiel. Cependant, le fait de tout considérer comme expérience conduit une sorte « d’inflation » expérientielle, qui finit par poser problème aux offreurs, car quand tout le monde fait la promotion d’expériences, l’omniprésence de l’expression lui enlève pratiquement tout effet. L’abus de l’appellation expérience » peut également causer la déception du côté de la clientèle. Ces constats montrent la nécessité d’étudier en profondeur les éléments qui participent vraiment à l’expérience extraordinaire, significative et mémorable.
Du point de vue géographique, l’analyse se focalise plus particulièrement sur la recherche par les touristes des profits de la consommation des caractéristiques expérientielles (c’est-à-dire physiques, sociales et culturelles) des lieux, des espaces et des paysages (Tussyadiah & Zach, 2012). Dans la première conception de l’expérience touristique, MacCannell (1973) caractérise les sites touristiques comme des lieux d’authenticité et considère que les touristes sont vis-à-vis de ces lieux à la recherche du reflet de leur identité. Par conséquent, les touristes passent par un processus d’acquisition et de représentation des connaissances géographiques lorsqu’ils se déplacent vers et à l’intérieur d’une destination, et mobilisent ces connaissances spatiales pour acquérir une expérience touristique significative (Tussyadiah & Zach, 2012). Cette approche considère la destination et ses interactions avec les touristes comme l’essentiel de l’expérience touristique. La compréhension de cette relation entre l’expérience touristique et la conscience géographique permet de découvrir les relations comportementales et expérientielles des touristes avec la destination, en particulier en ce qui concerne la relation entre « le sujet corporel » et « l’espace vécu » (Li, 2000). Tussyadiah & Zach (2012) identifient l’expérience de la destination et l’expérience globale de voyage comme deux dimensions distinctes de l’expérience touristique. Leur conception de l’expérience de destination englobe les éléments psychologiques (cognitifs et affectifs, sensoriels), les éléments sociaux (relationnels, phénoménologiques), les éléments géographiques (physiques, humains) et les conditions précise de déroulement (espaces, temps, ressources). Cette approche souligne l’importance du contexte spatial de l’expérience. En fait, c’est cette importance qui caractérise l’expérience touristique par rapport à d’autres types d’expériences, même si ces dernières comportent évidemment aussi une dimension spatiale.
Quelle que soit la perspective ou l’angle de vue par lesquels l’expérience touristique est abordée, la question de ce qui permet une expérience touristique de qualité est cependant toujours sous-jacente. « L’expérience touristique de qualité » (Quality tourism experience) est un terme utilisé à maintes reprises par les destinations et les organisations impliquées dans la recherche, la planification, la politique, la gestion, le marketing et la distribution du tourisme (Jennings et al., 2009). La conceptualisation de la qualité expérientielle englobe les attentes socio-psychologiques et les réponses affectives des touristes par rapport à l’expérience touristique (Chen & Chen, 2010). L’expérience touristique de qualité couvre ainsi un plus large éventail de perspectives que la simple qualité du service. La qualité d’une expérience touristique est associée non seulement à la qualité du produit, à la relation entre la qualité et la satisfaction, mais aussi à l’environnement global de l’expérience. Ce dernier comporte le cadre géographique (naturel ou artificiel), l’identité, la réputation et la durabilité du lieu, les interactions entre l’hôte et le visiteur, le type de l’expérience, ainsi que la motivation du touriste même (Jennings et al., 2009). La qualité expérientielle se mesure donc à l’aune du résultat psychologique éprouvé par les clients qui ont participé aux activités touristiques. Les critères de cette mesure découlent de la propension (et de la capacité) des touristes à évaluer la qualité de leurs expériences en fonction des réponses émotionnelles individuelles plutôt que des normes fonctionnelles ou utilitaires (Chen & Chen, 2010).
Le tableau 1 suivant donne un aperçu sur les facteurs d’analyse d’une expérience touristique de qualité. Plusieurs auteurs ont essayé d’opérationnaliser la qualité de l’expérience touristique en proposant des échelles de mesure concrètes (Fernandes & Cruz, 2016 ; Jin, Lee, & Lee, 2015 ; Kao, Huang, & Wu, 2008 ; Meng, 2006 ; Moon & Han, 2018). Par exemple, Otto & Ritchie (1996) ont mesuré la qualité de l’expérience de service en tourisme (compagnies aériennes, hôtels, tours & attractions) à travers quatre dimensions : hédonisme, tranquillité d’esprit, implication et reconnaissance. Le caractère unique et/ou le degré de différentiation de l’expérience ont été listés comme des facteurs qui participent à la dimension hédonique de l’expérience. Dans leur étude, Kao et al. (2008) et Jin et al. (2015) ont identifié quatre facteurs : immersion, surprise, participation et plaisir, pour évaluer la qualité expérientielle dans les parcs d’eau et les parcs à thèmes, qui représentent selon les cas une attraction touristique passionnante ou distractive axée sur un thème spécifique. La surprise fait référence à la spécificité d’une expérience, créée généralement à partir des stimuli uniques dans des situations inattendues lors de la consommation de produits ou de services touristiques. Moon & Han (2018) ont récemment examiné la qualité des expériences touristiques des voyageurs chinois par rapport à une destination insulaire réputée de la Korée du Sud, JeJu, comme médiateur entre les attributs de destination, la satisfaction et les intentions comportementales des touristes. L’évaluation de la qualité de l’expérience des visiteurs se base pour eux sur quatre dimensions : hédonisme, tranquillité d’esprit, implication et évasion. La typicité locale comme l’unicité de l’architecture, du design des infrastructures, la culture locale ou la nature unique de l’île deviennent des attributs de destination que les touristes apprécient bien que ces éléments affectent négativement à la qualité globale de l’expérience. Cette réalité ironique vient du fait que les touristes chinois se sentent moins détendus et moins engagés avec les nouveautés lorsqu’ils ne pourront pas contrôler certaines choses. La nouveauté d’une destination à un certain niveau stimule un sentiment de distance chez des voyageurs. Ceci montre que la nouveauté participe à la mémorabilité mais pas nécessairement à la satisfaction du qualité globale de l’expérience touristique.
Table des matières
INTRODUCTION
1. Questionnement et problématisation de la recherche
2. L’objet de la recherche
3. Les enjeux de la recherche
3.1. Les contributions théoriques
3.2. Les contributions empiriques
4. Structure de la thèse
PREMIÈRE PARTIE. PROBLÉMATIQUES, FONDEMENTS THÉORIQUES ET DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES
CHAPITRE I. L’EXPÉRIENCE TOURISTIQUE
1.1. Qu’est-ce que l’expérience touristique, dans le champ général de l’expérience ?
1.1.1. Définir l’expérience ?
1.1.2. L’expérience touristique : évolution des approches
1.2. L’expérience touristique : approche large versus approche « expérientielle »
1.2.1. Approche large : ensemble du vécu et des pratiques touristiques
1.2.1.1. Expérience touristique générique
1.2.1.2. Les facteurs d’analyse d’une expérience touristique générique/commune
1.2.2. Approche expérientielle : la partie mémorable et/ou la partie « réussie » de l’expérience touristique
1.2.2.1. L’économie de l’expérience et le tourisme
1.2.2.2. Tourisme expérientiel : Une forme de tourisme ou une approche expérientielle ?
1.2.2.3. Les expériences touristiques mémorables / La partie mémorable et/ou réussie de
l’expérience touristique
1.3. De quel point de vue aborde-t-on l’expérience touristique ?
1.3.1. Du point de vue des clientèles
1.3.2. Du point de vue de l’offre
1.4. La question de la typicité locale et de l’authenticité dans le courant des expériences touristiques
1.5. Expérience touristique globale de destination
CHAPITRE II. IDENTITÉ D’UNE DESTINATION, TYPICITÉ / AUTHENTICITÉ, LIEN AVEC LES QUESTIONS DE GOUVERNANCE
2.1. Lieu, territoire et destination touristique
2.1.1. Le lieu (place)
2.1.2. Le territoire
2.1.3. La destination touristique
2.2. Identité d’une destination touristique
2.2.1. Identité de lieu
2.2.2. Identité territoriale
2.2.3. Identité locale
2.3. Typicité locale et authenticité
2.3.1. La typicité locale (local distinctiveness) : un concept
2.3.2. Authenticité
2.3.2.1. Définitions de l’authenticité
2.3.2.2. Typologie de l’authenticité
2.3.2.2.1. Authenticité du produit / authenticité objective
2.3.2.2.2. Authenticité du lieu ou du territoire/authenticité construite
2.3.2.2.3. Authenticité de l’expérience/Authenticité existentielle ou expérientielle
2.3.3. Le lien entre la typicité locale et l’authenticité
2.3.4. Typicité locale en lien avec l’identité de lieu, l’attachement au lieu
2.3.5. Positionnement du concept de typicité locale
2.4. Ressources territoriales, ressources touristiques et méthodes d’évaluation
2.4.1. Les ressources territoriales
2.4.2. Les ressources touristiques
2.4.3. L’évaluation des ressources touristiques
2.5. Identification, typologie et évaluation de la typicité locale d’une destination
2.5.1. Les attributs de destination
2.5.2. Les étapes et les méthodes d’évaluation de typicité locale d’une destination
2.6. La typicité locale, l’authenticité et les questions de gouvernance
2.6.1. Gouvernance territoriale
2.6.1.1. Définition
2.6.1.2. Les caractéristiques de la gouvernance territoriale
2.6.2. Cadre d’analyse de la gouvernance territoriale
2.7. Vers un modèle de gouvernance des ressources territoriales typiques dans les expériences des touristes
2.7.1. Communautés de pratique :
2.7.2. Règles et représentations
2.7.3. Interactions et processus
CHAPITRE III. DU POSITIONNEMENT ÉPISTÉMOLOGIQUE AU CHOIX D’UNE MULTI–METHODOLOGIE APPLIQUEE A UNE ÉTUDE DE CAS
3.1. Le design général de la recherche
3.1.1. Posture épistémologique
3.1.2. Une recherche exploratoire s’appuyant sur l’abduction
3.1.3. Le choix d’une approche multi-méthodologies appliquée à une étude de cas
3.2. Terrain de recherche: le cas de la ville de Dalat, une destination de montagne au Vietnam/ Pourquoi une étude de cas
3.3. Postures analytiques et démarches méthodologiques
3.4. Les étapes empiriques et les méthodes de collecte et d’analyse des données
3.4.1. Les méthodes qualitatives
3.4.1.1. Les données secondaires
3.4.1.2. Les entretiens
3.4.1.3. Les focus groups
3.4.1.4. L’enquête sur le terrain
3.4.2. Les méthodes quantitatives
3.4.3. Le processus d’analyse des données
DEUXIÈME PARTIE. LA PLACE DE LA TYPICITÉ LOCALE ET DE L’AUTHENTICITÉ DANS LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUES À DALAT : OFFRE VERSUS DEMANDE
CHAPITRE IV. QUELLE IDENTITÉ LOCALE/TERRITORIALE POUR DALAT ?
4.1. Développement touristique et construction de l’identité de Dalat au fil du temps
4.1.1. Dalat, une station climatique de la colonisation française en Indochine de 1893 à 1945
4.1.1.1. Le Plateau Langbian, une région de montagnes inexplorée
4.1.1.2. La découverte du plateau de Langbian et la création d’une station climatique en Indochine – 1893-1918
4.1.1.3. Dalat, destination de chasse et des activités en plein air, 1019-1945
4.1.2. Dalat, une destination touristique majeure du Vietnam du Sud pendant la période de 1945 à 1975
4.1.3. Dalat se renferme avec le pays pendant la période de 1975 à 1993
4.1.4. Dalat, l’expansion du tourisme et les défis face à la question de l’identité locale
4.1.5. Dalat vers l’élargissement avec la vision jusqu’à 2050
4.2. Les composantes de l’identité de Dalat, source de la typicité locale et de l’authenticité
4.2.1. Les éléments physiques
4.2.1.1. Les facteurs naturels
4.2.1.2. Les facteurs physiques humains
4.2.1.3. Les infrastructures et installations
4.2.2. Les activités
4.2.3. Les images, les représentations
CHAPITRE V. TYPICITE LOCALE DE DALAT ET AUTHENTICITÉ
5.1. La typicité locale de Dalat
5.1.1. Identification de la typicité locale de Dalat
5.1.2. La perception de la typicité locale : du côté des acteurs intra-territoriaux (Offre et résidents)
5.1.2.1. Le point de vue des fournisseurs locaux
5.1.2.2. Le point de vue des résidents locaux
5.1.3. La perception de la typicité locale : les Tours opérateurs en tant qu’intermédiaire
5.1.4. La perception de la typicité locale : du côté de la demande
5.1.5. Typicité de Dalat : Synthèse comparative
5.2. La perception des notions de typicité locale et de l’authenticité/ La typicité de Dalat et la question de l’authenticité
5.2.1. La perception de la notion de typicité locale
5.2.2. La perception de la notion d’authenticité
5.2.3. La typicité de Dalat et la question de l’authenticité
CHAPITRE VI. LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUES TYPIQUES, SATISFACTION ET COMPORTEMENTS DES TOURISTES
6.1. Les expériences touristiques à Dalat : du côté de l’offre
6.1.1. L’offre touristique générale
6.1.2. Les produits et services touristiques typiques à Dalat
6.2. Les expériences des touristes avec les produits et services typiques à Dalat
6.2.1. Les attentes des touristes envers les produits touristiques typiques
6.2.2. La consommation des produits touristiques typiques à Dalat
6.2.3. La satisfaction des touristes envers les produits touristiques typiques
6.2.3.1. Les dimensions des produits touristiques typiques de Dalat
6.2.3.2. La typicité locale et la satisfaction des touristes sur leurs expériences avec les produits typiques à Dalat
6.2.3.3. La typicité locale et les comportements des touristes
6.3. La typicité de Dalat et les expériences mémorables des touristes
6.3.1. Les attentes des touristes pour leur séjour à Dalat
6.3.2. Les expériences des touristes pendant leur séjour à Dalat
6.3.3. L’impact des attributs typiques de Dalat sur les expériences mémorables
6.4. La typicité, l’authenticité et l’identité de Dalat perçues et les expériences des touristes
6.4.1. La perception des touristes envers la typicité, de l’authenticité et de l’identité de Dalat
6.4.2. Impact des attributs typiques sur la typicité, l’authenticité et l’identité perçues de Dalat
6.5. La typicité locale, la mémorabilité et l’attachement à la destination des touristes
6.5.1. Typicité, authenticité et mémorabilité des expériences des touristes à Dalat
6.5.2. Typicité, authenticité, expériences des touristes à Dalat et attachement à la destination
6.6. Typicité de Dalat, satisfaction et comportements des touristes
6.6.1. Typicité de Dalat, expérience touristique de destination et satisfaction des touristes
6.6.2. Typicité, authenticité, expériences touristiques et comportements des touristes
6.7. Synthèse des résultats quantitatifs
TROISIEME PARTIE. GOUVERNANCE TERRITORIALE POUR LA VALORISATION DE LA TYPICITÉ LOCALE DANS LES EXPÉRIENCES TOURISTIQUE À DALAT
CHAPITRE VII. GOUVERNANCE DU TOURISME ET DES RESSOURCES TERRITORIALES SPÉCIFIQUES : ACTEURS ET PROCESSUS
7.1. Gouvernance du tourisme à Dalat : les communautés de pratiques
7.1.1. La sphère politique
7.1.1.1. Gestion publique du tourisme : le rôle de l’Etat dans une gouvernance dirigiste / Les organisations étatiques au niveau national en tourisme.
7.1.1.2. Management de destination à Dalat : une gouvernance territoriale dynamique des acteurs publics / Les organisations étatiques au niveau provincial
7.1.2. La sphère économique : varié, hétérogène et moins coordonnée
7.1.2.1. Les acteurs privés / Les prestataires de services touristiques
7.1.2.2. Les associations professionnelles, coopératives : existence formelle et inefficace
7.1.3. La sphère civile : en grande mutation
7.1.4. La sphère clientèle
7.2. Gouvernance des ressources territoriales spécifiques en tourisme à Dalat : règles et représentations croisées / Le rôle de la typicité locale, représentations croisées
7.2.1. Du point de vue de l’offre : la nécessité des règles, des méthodes et la gouvernance territoriale pour la typicité locale
7.2.2. Du point de vue des habitants de Dalat : revendication d’un cadre de vie typique, grande
préoccupation pour la typicité locale
7.2.3. Du point de vue des intermédiaires : le grand potentiel et l’ouverture sur le marché pour les produits et services basées sur la typicité locale
7.2.4. Du point de vue des touristes : imaginaires construits des medias et des tours opérateurs?
7.3. Les interactions entre les acteurs de la gouvernance territoriale à Dalat/Gouvernance de destination à Dalat : interactions entre les acteurs et processus
7.3.1. Festival des Fleurs, exemple de la gouvernance territoriale en matière de la valorisation de la typicité locale
7.3.2. La coordination verticale et horizontale entre les acteurs publics
7.3.3. Un processus en mode à temps partiel
7.3.4. Implication d’une pluralité d’acteurs à différentes échelles
7.3.5. Les formes de coordination entre les parties prenantes du festival des Fleurs
7.3.6. Question de gouvernance territoriale de la typicité locale à Dalat
CHAPITRE VIII. STRATEGIES DE VALORISATION DE LA TYPICITÉ LOCALE DANS LES EXPERIENCES TOURISTIQUES À DALAT
8.1. Les stratégies d’intégration de la typicité locale dans les produits et services des fournisseurs locaux
8.1.1. Qu’est-ce que c’est un produit (touristique) typique ?
8.1.2. Quelle priorité pour le développement des produits et services touristiques typiques?
8.1.3. Comment la typicité locale a-t-elle été intégrée dans les produits et services ?
8.1.3.1. Identification du caractère typique du produit/service à développer/ innover
8.1.3.2. Développement / Innovation du produit/service typique
8.1.3.3. Mise en valeur des produits/services typiques en lien avec l’image de Dalat
8.1.4. Quelles sont les avantages et les inconvénients des produits et services typiques? Quelle est la rentabilité des produits et services typiques ?
8.2. Les stratégies de valorisation de la typicité locale dans les expériences touristiques au niveau de la destination
8.2.1. Orientation dans les documents officiels de la province
8.2.2. Renforcement des caractères typiques physiques de la destination
8.2.3. Activation de la typicité dans les évènements de la destination
8.2.4. Stratégie de renforcement de l’image de Dalat
8.3. Confirmation de la position et de l’image d’une destination de distinction au niveau national
8.4. Stratégie de développement de l’image de marque de destination à l’échelle monde
CONCLUSION GENERALE
1. Les principaux résultats de la thèse
2. Considérations sur la gouvernance de la valorisation de la typicité locale dans les expériences
touristiques de destination
3. Limites et perspectives
BIBLIOGRAPHIES
TABLES DES ILLUSTRATIONS
Figures
Encarts
Tableaux
ANNEXES
Annexe 1. Liste des sites web en tourisme choisis