RAPPEL CONCERNANT LA FIEVRE TYPHOIDE
Les fièvres typhoïdes, encore appelées « maladies des mains sales », sont strictement humaines. Elles forment un groupe d’infections contagieuses et épidémiques très particulières au sein des salmonelloses. Elles sont dues aux germes du groupe salmonella typhi (Bacille d’EBERTH) et salmonella para-typhi A, B, C. Elles réalisent une toxi-infection endotoxinique et septicémique d’évolution généralement cyclique due à la localisation des germes sur le système lymphatique du mésentère et de l’intestin grêle.
LES MODES DE CONTAMINATION : Comme dans toutes les maladies à transmission féco-orale, la contagion peut être directe ou indirecte.
La transmission directe : Elle se fait dans l’entourage immédiat des malades par contact manuel ou par l’intermédiaire d’objets souillés (literie, linges, ustensiles de cuisine, …etc.)et ainsi par les mouches ou moustiques dans les régions tropicales.
La transmission indirecte : Elle s’explique par la diffusion de la maladie de façon épidémique après ingestion d’eaux contaminées (eau de puits, eau de rivière, …etc.), de nourritures souillées (gâteaux, crèmes, hors-d’œuvre) et surtout des aliments absorbés non cuits ou insuffisamment cuits (lait, ou produits laitiers, glaces alimentaires, légumes, œufs, huîtres, coquillages, fraises, beurre, …etc.) souillés par les germes ou aussi par les bains dans la rivière.
INCIDENCE ET PREVALENCE DE LA FIEVRE TYPHOÏDE ET DE L’ENCEPHALITE TYPHIQUE
La prévalence de la fièvre typhoïde, à Madagascar, est difficile à estimer et de même surtout de l’encéphalite typhique. Elles évoluent sur le mode endémique où de nombreux cas non diagnostiqués par défaut de matériels de laboratoire ne sont pas négligeables. Sur un fond endémique permanent, les infections typho-paratyphoïdiques réalisent des épidémies d’importance variable. Elles vont du foyer localisé, rapidement éteint, de quelques cas, à l’épidémie qui touchent plusieurs centaines de personnes. Le déroulement et l’importance des épidémies sont directement fonction du niveau d’hygiène, et des mesures applicables dans une collectivité donnée ; ce qui implique que la fréquence des fièvres typhoïdes a surtout diminué dans les pays où les mesures d’hygiène évitent la dissémination à partir des sujets contagieux, et où la vaccination réduit les sujets réceptifs. Comme exemple, à KINSHASA (CONGO), la fièvre typhoïde consiste 1% des admissions hospitalières ; au LIBREVILLE (GABON), elle en constitue les 2% ; alors qu’en Europe du Nord et Centrale, cette incidence stationne de 0,1 à 1 cas pour 100.000 habitants.
MECANISME ETIOPATHOGENIQUE DES ETATS CONFUSO DELIRANTS AIGUS D’ORIGINE TYPHIQUE
La typhoïde confère une immunité vis-à-vis du bacille infestant : c’est une immunité spontanée qui existe probablement et elle s’établit à la faveur des formes frustes ou latentes où elle peut-être à la faveur des contacts répétés ; la part des parentés antigéniques entre les entérobactéries n’est pas précisée dans la réceptivité de l’individu plus ou moins grand aux bacilles typhiques.
De plus il y a des causes favorisantes : les unes favorisent l’infestation microbienne, les autres augmentent la réceptivité de l’individu ou diminuent sa résistance.
L’âge Pour le délire aigu : L’âge favorable du délire se situe entre 20 et 50 ans, illustré par trois impératifs : une fragilisation neuronique certaine, une fragilité psychologique particulière, et des circonstances traumatisantes majeurs.
Pour la confusion mentale : L’âge constitue un facteur favorisant de la confusion mentale d’après RAPIN M .[in 21], « la pathologie confusionnelle est d’une grande fréquence chez le sujet âgé, s’observant au cours des états fébriles, des accidents vasculaires cérébraux, des surdosages médicamenteux et des désordres hydroélectrolytiques ».
Pour la fièvre typhoïde : Les adolescents et les adultes jeunes sont plus fréquemment touchés que les sujets âgés ou les jeunes enfants.
Le sexe Pour le délire aigu : La femme paraît plus atteinte que l’homme (3 fois plus, classiquement). Pour la confusion mentale et la typhoïde : Il n’y a pas de différence significative entre les deux sexes. Le rôle du climat : Sur le délire aigu Il n’y a pas de relation nette entre les variations climatiques et le délire aigu.
La confusion mentale : D’après la découverte de la science météopathologique, on a reconnu l’influence du changement de temps sur certains organismes fragiles ; et celle-ci peut aller jusqu’à provoquer des accès confusionnels récidivants.
CONSIDERATIONS THERAPEUTIQUES
Un état confuso-délirant aigu est une association d’une confusion mentale et d’un délire aigu. La confusion mentale est une urgence médicale et psychiatrique nécessitant une hospitalisation; de même un délire aigu constitue le type même de l’urgence psychiatrique; ce qui explique que les «états confuso-délirants aigus» constituent aussi une urgence médico-psychiatrique.
Les «états confuso-délirants aigus par encéphalite typhique» sont des complications psychiatriques de la fièvre typhoïde par encéphalite qu’elle s’est compliquée. Ainsi, d’après GUEGUEN B., le traitement de la confusion est avant tout étiologique ; néanmoins, la confusion nécessite en elle-même un certain nombre de mesures symptomatiques.
Cela veut dire que la vraie thérapeutique des «états confuso-délirants aigus par encéphalite typhique» doit être d’abord étiologique c’est-à-dire on doit traiter d’abord la fièvre typhoïde avant de traiter la confusion mentale, le délire aigu et les autres complications qu’elle a provoqué.
Une hospitalisation d’urgence en milieu spécialisé s’avère indispensable du fait de la complexité de leurs traitements et des recherches étiologiques que cette pathologie impose.
Ainsi, concernant la thérapeutique, notre objectif est triple : d’abord, traiter la fièvre typhoïde qui est source de ces états confuso délirants, ensuite, traiter les états confuso-délirants aigus ; et enfin, traiter les autres complications de la fièvre typhoïde et les autres pathologies associées.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL CONCERNANT LA FIEVRE TYPHOIDE
I.1 DEFINITION
I.2 LES MODES DE CONTAMINATION
I.2.1 La transmission directe
I.2.2 La transmission indirecte
I.3 CONSIDERATIONS CLINIQUES
I.3.1 Forme commune ou classique
I.3.2 Les autres formes cliniques atypiques
I.4- LES COMPLICATIONS NEUROPSYCHIATRIQUES DE LA FIEVRE TYPHOÏDE
I.4.1 Les manifestations encéphalitiques
I.4.2 Les complications méningées
I.4.3 Complications médullaires et névritiques
II. CONSIDERATIONS EPIDEMIOLOGIQUES DES ETATS CONFUSO DELIRANTS AIGUS D’ORIGINE TYPHIQUE
II.1. INCIDENCE ET PREVALENCE DE LA FIEVRE TYPHOÏDE ET DE L’ENCEPHALITE TYPHIQUE
II.2. MECANISME ETIOPATHOGENIQUES DES ETATS CONFUSO DELIRANTS AIGUS D’ORIGINE TYPHIQUE
II.2.1 L’âge
II.2.2 Le sexe
II.2.3 Le rôle du climat
II.2.4 La race
II.2.5 La massivité de l’infestation et la virulence des germes
II.2.6 La condition physiopathologique
III.CONSIDERATIONS DIAGNOSTIQUES
III.1.DIAGNOSTIC POSITIF
III.1.1.Les critères cliniques
III.1.2.Les critères paracliniques
III.2.DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
III.2.1.Certaines autres encéphalites
III.2.2.Certaines encéphalopathies
III.2.3.Les intoxications chroniques par les produits neuro-toxiques
III.2.4.Les intoxications médicamenteuses
III.2.5.Les intoxications accidentelles et/ou professionnelles
III.2.6.Les intoxications alimentaires
III.2.7.Les affections endocriniennes et métaboliques
III.2.8.L’anémie de BIERMER
III.2.9.La poliomyélite antérieure aigue
III.2.10.Le rhumatisme cérébral (Délires rhumatismaux aigus)
III.2.11.L’ascaridiose
III.2.12.Le mal aigu de montagne
III.2.13.La maladie d’ALZHEIME
III.2.14.La méningite tuberculeuse
III.2.15.Les ivresses pathologiques
III.2.16.La manie confuse et délirante
III.2.17.Les psychoses puerpérales
SOMMAIRE Mis en forme : Police :18 pt
III.2.18.L’artériosclérose cérébrale diffuse
III.3.DIAGNOSTIOC ETIOLOGIQUE
III.3.1.La notion de contamination
III.3.2.L’indentification
IV. CONSIDERATIONS THERAPEUTIQUES ET PRONOSTIQUES
IV.1.CONSIDERATIONS THERAPEUTIQUES
IV.1.1.Traitement de la fièvre typhoïde
IV.1.2.Traitements des états confuso-délirants aigus
IV.1.3.Traitement des autres complications de la fièvre typhoïde
IV.2.CONSIDERATIONS PRONOSTICS
IV.2.1.A court terme
IV.2.2.A long terme
DEUXIEME PARTIE: ETUDE PROPREMENT DITE
I. METHODOLOGIE
I.1.LA POPULATION ETUDIEE
I.2.CRITERES D’INCLUSION
I.3.CRITERES D’EXCLUSION
II.NOS OBSERVATIONS
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES COMPARES A LA REVUE DE LA LITTERATURE
I.COMMENTAIRES EPIDEMIOLOGIQUES
I.1.L’INCIDENCE ET LA PREVALENCE
I.2.LES FACTEURS ETIO-PATHOGENIQUES DES ETATS CONFUSO DELIRANTS AIGUS D’ORIGINE TYPHIQUE
I.2.1.L’âge
I.2.2.Le sexe
I.2.3.Le rôle du climat
I.2.4.La massivité de l’infestation et la virulence des germes
I.2.5.La condition physiopathologique
II.COMMENTAIRES CLINIQUES
II.1 LA PHASE DE DEBUT
II.1.1 Les signes classiques de la fièvre typhoïde
II.1.2 Les signes en faveur d’une encéphalite typhique
II.2 TABLEAU CLINIQUE A LA PHASE D’ETAT
II.2.1 Les signes généraux
II.2.2 Les troubles psychiatriques
II.2.3 Les troubles neurologiques
II.2.4 Les troubles digestifs
III.COMMENTAIRES DIAGNOSTIQUES
III.1.DIAGNOSTIC POSITIF
III.1.1.L’anamnèse
III.1.2.Examens cliniques
III.1.3.Examen paraclinique
III.2.DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
III.2.1.L’encéphalite syphilitique
III.2.2.Les encéphalites virales
III.2.3.L’encéphalopathie urémique
III.2.4.L’encéphalopathie carentielle
III.2.5.L’encéphalopathie respiratoire
III.2.6.L’encéphalopathie palustre
III.2.7.L’encéphalopathie hypoglycémique
III.2.8.Les intoxications aigues ou chroniques par les produits toxiques ou d’origine alimentaire
III.2.9.Les affections endocriniennes et métaboliques
III.2.10.L’anémie de BIERMER
III.2.11.La poliomyélite antérieure aigue
III.2.12.Le rhumatisme cérébral
III.2.13.L’Ascaridiose
III.2.14.Le mal aigue de montagne
III.2.15.La maladie d’ALZHEIMER
III.2.16.La méningite tuberculeuse
III.2.17.Les ivresses pathologiques
III.2.18.La manie confuse délirante
III.2.19.Les psychoses puerpérales
III.2.20.L’artériosclérose cérébrale diffuse
III.3.DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
IV.COMMENTAIRES THERAPEUTIQUES
IV.1.PREVENTION DE LA FIEVRE TYPHOÏDE
IV.1.1 Raisons matérielles
IV.1.2 Raisons techniques avec insuffisance d’hygiène collective
IV.1.3 Raisons financières
IV.2.TRAITEMENT CURATIF DE LA FIEVRE TYPHOÏDE
IV.2.1.Les antibiotiques anti-typhiques
IV.2.2.Les traitements associés
IV.3.TRAITEMENT DES ETATS CONFUSO-DELIRANTS AIGUS PAR ENCEPHALITE TYPHIQUE
IV.3.1.Pour la lutte contre l’agitation et les désordres neurovégétatifs
IV.3.2.Pour la correction des troubles métaboliques et hydroélectrolytiques
IV.3.3.Pour la lutte contre l’état toxi-infectieux
IV.3.4.Pour la lutte contre l’adynamie
IV.3.5.Traitement des autres complications
IV.3.6.Pour le traitement des autres pathologies associées
V.COMMENTAIRES EVOLUTIFS ET PRONOSTIQUES
NOS RECOMMANDATIONS
CONCLUSION