Les étapes du système de PSE
La programmation et le système de participation
La programmation
Comme dit auparavant, c’est l’étape fondamentale car elle constitue la base de travail pour toute activité future. Elle est faite par le service qui a un pouvoir de décision en ce qui concerne la fixation de (certains) objectifs, l’utilisation du personnel affecté, du matériel et des moyens financiers, etc.
Quant aux termes utilisés, les intrants sont les moyens et les activités à entreprendre qui, ensemble, devraient atteindre les résultats désirés. Ces derniers (les « extrants ») ne sont pas des buts en eux-mêmes: ils sont désirés parce qu’ils contribuent à la réalisation de l’objectif du programme. Cet objectif est l’état futur qu’on veut atteindre par l’action du programme : un programme peut avoir différents objectifs, avec différentes priorités. Dans la littérature on trouve également les termes « Finalité », « Objectif général », « But », etc. Pour cette raison il est important de se mettre d’accord au préalable sur la terminologie utilisée.
Il est important que dans a programmation, il ressort clairement :
-qui fait : Instance personnes impliquées
-quoi : activités
-quand : calendrier
-comment : moyen et méthode
-pourquoi : objectif, résultats attendus .
Les apports de l’extérieur (du programme d’appui comme de toute autre intervention extérieure) doivent être intégrés dans cette programmation et être clairement identifiables. Non pas pour faire ressortir la contribution de tel ou tel pays, mais pour pouvoir suivre l’évolution de cette partie des intrants qui doit diminuer à terme et pour agrandir la maîtrise et la capacité de négociation du service responsable vis-à-vis ces interventions externes.
Les principales questions qui se posent lors de la programmation concernent :
– L’utilisation des données des évaluations du passé
– l’identification des problèmes à résoudre et à retenir pour la période’ (priorités)
– les études préparatoires éventuelles à entreprendre
– le choix des priorités
– la fixation des objectifs et des résultats attendus avec des indicateurs précis
– l’élaboration du plan d’action, du budget bref, des moyens à mettre en œuvre en tenant compte de la dichotomie entre le « souhaitable » et le « réalisable » .
La phase programmation est une étape difficile, tant du point de vue technique (anticiper le futur et être précis sur ce qu’on veut atteindre/ sans avoir à disposition toutes les informations et éléments), que du point de vue politique (faire des choix, s’exposer, s’engager et prendre des responsabilités).
Certaines techniques sont utilisées pour programmer des projets ou programmes simples, entre autres le cadre logique. Les différents acteurs, en particulier les bénéficiaires sont souvent suscités leur participation dans la phase de programmation d’un programme ou projet de développement en vue d’accroître la chance de réussite de ce projet. De ce fait, il est donc important d’analyser l’aspect participation dans une phase de programmation.
L’approche participative de la programmation
Les groupes cibles » ont participé depuis longtemps aux projets de développement. En ce qui concerne beaucoup de projets, surtout dans les années 60 et 70, leur participation était passive, c’est-à-dire qu’on leur disait ce qu’il y avait à faire et qu’on s’attendait à ce qu’ils le fassent. Ils choisissaient sou vent la participation négative », c’est-à-dire de participer à la prise de décisions en refusant de coopérer.
Puis vint l’époque d’u ne promotion délibérée de la participation au développement rural pour réaliser une meilleure durabilité des activités des projets. Des personnes locales participaient à la planification de tels projets en répondant aux questions des planificateurs qui essayaient d’identifier les problèmes principaux. Les données étaient interprétées par les personnes extérieures qui ensuite décidaient de ce qui serait à faire. Cette approche était basée sur la supposition sous-entendue selon laquelle il ne pouvait y avoir développement que grâce à des projets venant de l’extérieur.
Les approches participatives de la planification, qu’elles, soient rapides ou non, ont pour but :
• de mettre à jour le savoir local pour avoir d’une part une base commune de communication et par conséquent un dialogue plus efficace entre des ruraux et des agents externes de développement, et d’autre part pour mieux adapter des plans à la situation locale;
• d’assurer la continuité. La participation des gens locaux au processus de planification augmente leur engagement et leur sens des responsabilités et contribue à maintenir la continuité pendant toutes les phases du projet. Les plans dressés en commun avec ces personnes tendent à être plus souvent mis en pratique et à être poursuivis même après la fin de l’appui du projet;
• d’assurer que les processus de planification des projets soient transparents pour la population locale. Ainsi, elle peut mieux comprendre les intentions des agents extérieurs et peut influencer indirectement et directement les autorités de la planification situées à un niveau plus élevé. Par exemple, les données recueillies en utilisant les méthodes PRA peuvent être utilisées par les ruraux pour mieux expliquer leur situation aux agences gouvernementales et aux planificateurs extérieurs;
• de renforcer les capacités locales en matière de planification, de réalisation et d’évaluation des activités de développement.
Le suivi et la gestion des projets de développement
Caractéristique de l’exécution
L’expérience acquise dans la gestion de projets de développement montre que la plupart des projets produisent des déviations entre leurs plans et leurs réalisations. Ces déviations, d’habitude, comprennent des sous-achèvements des extrants prévus, des retards, des dépassements de coûts, et un manque d’atteinte des objectifs. L’analyse de ces problèmes a, en majeure partie, attiré l’attention sur les aspects techniques des projets. Cependant, la réussite des projets dépend souvent des actions d’entités divergentes et de divers individus.
Dans ces cas, les problèmes sont causés non seulement par un manque de capacité technique, mais aussi par un manque de capacité de gestion. L’exécution est le moyen qui lie la planification de projet aux réalisations et résultats. Pourtant, bien souvent l’exécution est présumée être un processus automatique et mécanique qui transformera un plan en résultats concrets. Cette vue, et la négligence du besoin de gérer l’exécution de projet qui l’accompagne, ont contribué au manque de résultats escomptés d’un grand nombre de projets de développement. La position adoptée ici, cependant, accords une attention particulière à l’exécution de projet, et plus précisément à la gestion de l’exécution..
La base opérationnelle et légale pour mettre en œuvre une opération de développement (projet, programme), est un contrat, un accord ou une convention conclu entre la direction des deux partenaires directement concernés: dans le cas d’une opération :
– bi- et multilatérale, le contrat se fait entre l’agence de financement et les autorités compétentes du pays où l’opération se réalise.
– non-gouvernementale, le contrat se fait entre les partenaires privés (ONG, Associations).
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