Les étapes de création d une entreprise

Etape 2 : adéquation « Homme » / Projet

Une idée, c’est bien, mais le porteur de projet est au centre de sa création, et avant de vraiment vous lancer, il faut vous assurer que vous êtes fait pour ce projet et que vous saurez le mener à bien et le développer.
Quelques « points » à vérifier :
• Bilan de compétences : compétences (professionnelles, bénévoles, de loisirs) en relation avec le projet, expériences, et formations complémentaires nécessaires
• Caractéristiques personnelles : avez-vous des qualités entrepreunariales : risque, management, gestionnaire, communiquant, dynamisme, rigueur, persévérance, etc ? Avez-vous le soutien de votre entourage pour cette création ? Avezvous des contraintes personnelles (travail, argent, famille) ?
• Ressources : financières, réseaux de connaissances qui peuvent vous aider, acteurs clés dans votre domaine, futur associé, etc.
Toute cette réflexion tend à vous faire réfléchir sur le choix de devenir créateur d’entreprise et à vos capacités pour mener votre projet à bien. Si vous n’avez pas toutes les qualités requises (gestion, communication, management), ce n’est pas insurmontable mais il faudra savoir s’entourer ou se former pour surmonter ce handicap.
Attention ! Pensez aussi aux contraintes que la création d’une entreprise peut engendrer : heures de travail, partage du projet avec votre famille, revenu…

Etape 3 : étude de marché

L’étude de marché est une étape indispensable dans votre parcours de création d’entreprise. Elle va vous permettre de :
• mieux connaître les grandes tendances et les acteurs de son marché, et de vérifier l’opportunité de se lancer,
• réunir suffisamment d’informations pour fixer des hypothèses de chiffre d’affaires, • faire les meilleurs choix commerciaux pour atteindre ses objectifs (déterminer sa stratégie),
• fixer, de la manière la plus cohérente possible, sa politique « produit », « prix », « distribution » et « communication » (mix marketing),
• apporter des éléments concrets qui serviront à établir un budget prévisionnel,
Vous trouverez beaucoup de structures qui vous proposeront de la faire moyennant finance mais avec de la rigueur et en respectant un plan d’action, vous pouvez la faire vous-même : L’étude doit porter sur quatre dimensions :
1) Le marché : Son identification (particulier, professionnel, grande distribution) et ses évolutions, Les produits ou services directement ou indirectement concurrents Les acteurs (concurrents, consommateurs, acheteurs, prescripteurs, producteurs, distributeurs)
2) La demande : quelle typologie de clientèle ? Quels sont ses besoins, ses attentes ?
3) L’offre : quels concurrents ? Représentent-ils une menace ?
4) L’environnement du projet : quelles sont ses évolutions éventuelles ? Par exemple, une évolution juridique sur les conditions d’accès au métier peut avoir une incidence grave sur la faisabilité du projet

Etape 4 : analyse financière

Tous les éléments collectés dans les étapes précédentes vont permettre de faire un travail sur les prévisions financières de l’entreprise. Le lancement et l’exploitation de l’activité vont nécessiter de recourir à certains moyens techniques et humains.
Il faut les évaluer précisément en établissant des prévisions financières sur une période de trois ans.
Les prévisions financières se composent :
• du plan de financement initial (quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le projet ?),
• du compte de résultat prévisionnel (les recettes seront-elles suffisantes pour couvrir les charges ?),
• du plan de trésorerie (qui permettra de mettre en évidence, mois par mois, l’équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et décaissements),
• du calcul du point mort ou seuil de rentabilité (quel montant minimal de ventes faudra–t-il faire dans la première année pour faire face à toutes les charges de l’exercice ?),
• du plan de financement à 3 ans (qui permettra de vérifier si la structure financière de l’entreprise se maintient).
Il existe différentes structures et plusieurs dispositifs pour vous aider et vous accompagner dans cette démarche. Regarder dans la partie « qui peut vous aider ? »
Lorsque vous sollicitez des aides, vous devez le faire avant de vous immatriculer et pensez qu’il y aura certainement un délai (plus ou moins long en fonction des structures) avant de recevoir vraiment cette aide sur votre compte !

Crowdfunding

Le financement participatif est un mécanisme de financement de projets permettant de collecter des sommes – parfois très petites auprès d’un très grand nombre de personnes. La philosophie du financement participatif n’est pas de tirer seulement un profit de son investissement mais d’aider/de soutenir un porteur de projet à concrétiser son idée. Il existe cinq grands modèles de financement participatif : le don, la prévente, la coproduction, le prêt et la prise de participation. Exemples de structures : Bordeaux Gironde Funding, Happy capital, Tudigo, Kisskissbankbank, Kickstarter, Mymajorcompany, Ulule, etc.

Etape 5 : statut juridique

Le statut juridique de votre entreprise va fixer un cadre dans lequel elle va évoluer et qui va éditer des règles de fonctionnement. Le choix du statut juridique se fait à partir de plusieurs critères : la situation personnelle du créateur, la taille du projet, le coût social et fiscal, complexité administrative, risque pour le créateur. Le choix principal se fait entre l’entreprise individuelle ou la société
Voici une petite infographie pour vous donner une idée de la manière de faire un choix pour son entreprise (source, CCI de Paris) :
Le micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur
En 2016, « l’auto-entrepreneur » est devenu « micro-entrepreneur » !
En effet, depuis le 1er janvier 2016, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Qu’est ce que c’est ?
Le micro-entrepreneur est avant tout un entrepreneur individuel, mais bénéficiant de nombreuses mesures simplificatives :
– Le micro-entrepreneur n’est pas assujetti à la TVA, il n’a pas de déclaration de TVA à faire : en effet, il ne la facture pas sur ses ventes et ne la récupère pas sur ses achats.
– régime micro-social qui permet de calculer le montant de ses cotisations sociales en pourcentage de son chiffre d’affaires et de les régler au fur et à mesure des encaissements.
– Le micro-entrepreneur déclare donc mensuellement ou trimestriellement son chiffre d’affaires, il calcule le montant de ses cotisations sociales en appliquant à son chiffre d’affaires un taux global de cotisations qui varie en fonction son activité et paye ses charges sociales sans avoir à faire d’avance de cotisations.
– Le bénéfice de l’entreprise est calculé de façon forfaitaire, sans avoir à tenir une comptabilité complète (compte de résultat, bilan, …).
– Le micro-entrepreneur est imposé à l’impôt sur le revenu et le montant de son impôt est calculé : Soit selon les règles classiques du régime fiscal de la micro-entreprise, Soit, sur option, par un versement fiscal libératoire : à la condition d’avoir un revenu fiscal de référence qui ne dépasse pas un certain montant (pour en savoir plus : https://www.afecreation.fr/pid6314/tout-savoir-sur-ce-regime.html )

LIRE AUSSI :  Les management des risques dans un projet

Pour faire quoi ?

Peuvent être exercées en tant qu’auto-entrepreneur les activités commerciales, artisanales et certaines activités libérales, ne dépassant pas un certain seuil de chiffre d’affaires.
Ce statut n’est accessible qu’aux entreprises ayant un chiffre d’affaires maximum de : •
– 82 800 € pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement,
– 33 200 € pour une activité de services.
Ce statut s’adresse particulièrement aux personnes qui souhaitent avoir une activité en plus de leur activité régulière (salariés, fonctionnaire, retraités), pour les personnes qui veulent tester leur idée d’entreprise.

Statut national étudiant-entrepreneur

Tout étudiant qui le souhaite peut désormais construire, au sein de son établissement et dans le cadre de son cursus, le parcours qui le conduira à la réalisation de son projet, quelle que soit la démarche entrepreneuriale :
• individuelle ou collective
• à finalité économique et/ou sociale
• innovante ou non
• technologique ou non
• avec création d’activités ou reprise d’entreprise
L’étudiant, porteur d’un projet de création d’entreprise au sein d’un PEPITE (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat), se voit reconnaître le statut d’étudiant-entrepreneur. Suivant l’ampleur du projet et le profil du porteur, le comité d’engagement du PEPITE apprécie si l’inscription au diplôme d’établissement « étudiant-entrepreneur » (D2E) est indispensable ou non. Ce D2E confère des droits et avantages qui permettent à l’étudiant de mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité.

Bénéfices du statut

Le statut permet d’avoir accès à des prestations délivrées dans le cadre du PEPITE :
• un accompagnement par un enseignant et un référent externe du réseau PEPITE (entrepreneur, réseaux d’accompagnement et de financement)
• un accès à l’espace de coworking du PEPITE ou d’un partenaire pour favoriser la mise en réseau des étudiants-entrepreneurs dans leur diversité et des partenaires praticiens du PEPITE
• Possibilité de signer un Contrat d’Appui d’Entreprise (CAPE) avec une structure type couveuse ou coopérative d’activité et d’emploi (C.A.E.) ou un autre partenaire du PEPITE
Un statut d’étudiant-entrepreneur pour les jeunes diplômés
Les jeunes diplômés souhaitant créer leur entreprise peuvent acquérir le statut d’étudiant-entrepreneur. Pour cela, le jeune diplômé est sélectionné par le PEPITE.
Cette inscription leur permet de bénéficier :
• d’un statut étudiant durant la période de création d’entreprise. Cela leur assure le bénéfice de la sécurité sociale étudiante durant la période de création d’entreprise.
• de l’accès aux locaux de coworking du PEPITE et de bénéficier des soutiens nécessaires pour créer leur entreprise.
• d’une formation à l’entrepreneuriat et à la gestion, orientée vers la préparation et le lancement d’un projet entrepreneurial.
Et si vous n’êtes pas encore prêt à vous lancer…
Sachez dans ce cas qu’il existe d’autres formules qui vous permettent d’être « porté juridiquement » par une autre structure pour tester votre activité ou pour répondre à une demande ponctuelle.
Ces formules sont :
Le portage salarial
Le portage salarial permet à une personne de proposer son travail ou de tester ses capacités à entreprendre, sans créer une véritable entreprise.
Une personne (généralement un consultant) effectue une prestation pour un client. Celui-ci verse les honoraires qui lui sont facturés auprès d’une société de portage qui les rétrocède au consultant sous forme de salaire, après déduction des cotisations sociales (patronales et salariales) et d’une commission.
La couveuse
Une couveuse est un lieu d’accueil, au sein duquel les créateurs peuvent tester leur activité en grandeur réelle et valider la faisabilité économique de leur projet : • dans le cadre d’un parcours sécurisé, • en bénéficiant d’un accompagnement professionnel, • et cela avant la création de leur entreprise.
La coopérative d’activité
Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) constituent un concept original permettant à un porteur de projet de tester son activité en toute sécurité.
L’originalité de la CAE est de lui offrir un statut « d’entrepreneur salarié » qui lui permet de percevoir un salaire et de bénéficier de la couverture sociale d’un salarié classique.

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