les entreprises alternatives ont rencontré l’écologie

Cinq sources aux origines des pratiques alternatives

Nous avons recensé, pour les avoir pratiqués ou côtoyés, au moins cinq courants qui se sont mêlés de 1968 à 1980 pour provoquer ce renouveau de créations sociales à forte incidence économique.
• Un premier courant, le plus ancien, est celui de l’anarcho-syndicalisme, et ce que j’appelle le mouvement proudhonien, partisan de la gestion de la société par les producteurs librement associés, soit le courant appelé aujourd’hui de l’autogestion. Il a été aux fondements de ce qu’on nomme à nouveau aujourd’hui l’économie sociale mais le terme avait disparu depuis la mort de Charles Gide en 1932. Les grandes organisations (banques, mutuelles et coopératives) chaudement installées dans leur pré carré ne l’utilisaient plus jusqu’à ce que Michel Rocard, ministre du Plan, lui redonne vie en 1983 en nommant Pierre Roussel délégué à l’économie sociale. Même si les oreilles leur sifflaient avec tous ces jeunes en train de construire des entreprises en SCOP et en association ; il avait fallu remettre sur le métier une Charte de l’économie sociale en 198014 ! Il faut dire que de tout temps et surtout depuis la mort de Jaurès en 1914 (c’est dire si c’est lointain) l’économie sociale n’avait pas bonne presse dans le mouvement syndical et les partis politiques de gauche si imprégnés de guesdisme15 : l’économie sociale fait le jeu du capitalisme, elle le rend supportable et détourne les énergies de ceux qui doivent le combattre !
• Un deuxième courant, celui que nous appellerons le catholicisme social, provient de l’évolution récente de l’Église catholique en France (mais aussi dans toute la chrétienté depuis le pontificat progressiste du pape Jean XXIII et le concile qu’il a convoqué), et notamment des chrétiens évoluant vers la gauche, remettant à l’honneur, c’est-à-dire en pratique, la notion de partage, de vie plus communautaire comme aux temps des premiers chrétiens. Beaucoup de groupes de redistribution en étaient issus comme les réseaux Espérance rejoints plus tard par Roger Garaudy à sa sortie du parti communiste, puis des associations comme Solidarités nouvelles contre le chômage, dans les années 1990, fondée par Jean-Baptiste de Foucauld. Ce courant renoue avec la veine du catholicisme social, une des sources de l’économie sociale du XIXe siècle (Charles Dunoyer, Le Play), avec des mouvements comme Le Sillon de Marc Sangnier, qui engendrera plus tard le courant du personnalisme d’Emmanuel Mounier. Son influence réelle est encore très forte aujourd’hui chez les catholiques et même chez les ex…
• Un troisième courant est dû à l’impact du mouvement hippy de la jeunesse américaine, appelé l’underground ou la contre-culture, qui a touché les éléments les plus jeunes de la génération, mais qui a eu avec le décalage habituel, une influence considérable. Le mouvement écologique en est largement issu et se réclame des pionniers américains que furent Walden, Thoreau, un des premiers chantres de la désobéissance civile, puis plus tard Kerouac. Y ont aussi apporté leur influence : Pete Seeger, Woody Guthrie et les militants du syndicalisme américain des années 1930 à 1950. On passe du « We shall not be moved » (le piquet de grève immobile est interdit aux États-Unis) au « We shall overcome » de Joan Baez et à son immense portée symbolique.
15 Jules Guesde était le grand adversaire de Jean Jaurès au sein du parti socialiste au début du XXe siècle, avant la séparation de 1920, mais ses idées sur l’économie l’ont emporté dans les deux moitiés issues de la scission : l’économie sociale détourne les travailleurs de la lutte finale, elle aménage le capitalisme au lieu de chercher à le détruire, ce que seule la lutte politique peut faire ; c’est l’éternel thème de la rupture qui a servi jusqu’à Mitterrand !
Prendre la route, devenir un routard, fera naître chez nous vers 1972 une entreprise de voyage différente, Le Guide du routard fondé par Jean-Paul Guegan. Ce courant revendique le « Do it yourself », slogan du contestataire américain Jerry Rubin, il est empreint de pragmatisme, qui pense mettre à distance l’idéologie… des autres courants.
• Quatrième courant, souvent passé sous silence parce que perceptible en milieu très urbain16, le mouvement hygiéniste et de la vie saine, a engendré le développement du naturisme au début du XXe siècle (surtout dans les pays nordiques et protestants), mais aussi les premières pratiques d’agriculture non polluée par la chimie, appelée aujourd’hui biologique. On y rencontre la théosophie de Rudolph Steiner et l’agriculture biodynamique qui utilise les phases de la lune pour ses pratiques culturales et se méfie grandement du progrès industriel, mais développe une pensée que d’aucuns vont qualifier de magique, voire de sectaire… Ce courant a aussi été une des sources de la mouvance écologique, des coops ou des magasins de « bouffe bio » et notamment de la revue Nature et Progrès, des mouvements Vie et Santé, Santé et Action, etc. et, plus tard, d’une démarche de financement solidaire florissante, La Nef, soutenue par une grande banque de l’économie sociale installée. Mutations et premiers rapprochements.
• Dernier courant, celui qui fut engendré par la révolution culturelle chinoise, du moins ce qui en était vu et donc déformé à travers des yeux européens, c’est-à-dire un mouvement auréolé d’un esprit libertaire (disons « anti-élitaire ») et d’une lutte contre la division sociale du travail (les étudiants à la campagne…), dont il est bien difficile de savoir l’importance réelle en Chine populaire17. Le marxisme européen et français notamment s’en est trouvé revigoré d’une puissante critique de la division du travail, qui a été la base des premières expérimentations sociales : lutte contre la hiérarchie, et recherche de la démocratie directe faisaient aussi partie de cette image très déformée de la révolution chinoise des années 1966-1967. Un certain nombre de proverbes ou de maximes poétiques du « président Mao », tiré du Petit Livre rouge ou de ses écrits, eurent une longévité étonnante. Ces proverbes étaient en effet souvent frappés au coin du bon sens : « qui n’a pas enquêté n’a pas droit à la parole », « compter sur ses propres forces », « que cent fleurs s’épanouissent. », « l’essentiel, ce sont les méthodes », etc.
Dans les motivations des pionniers de ce que la presse18 appelle à partir de 1978 l’expérimentation sociale, il est bien rare de ne trouver, dans les pratiques concrètes, les déclarations et les discours, l’influence d’un seul de ces courants sinon planétaires du moins européens.
Les trajectoires de penseurs comme Roger Garaudy ou Edgar Morin, qui publie Journal de Californie en 1970 et Le Paradigme perdu : la nature humaine en 1973, en sont une illustration probante. Celles-ci vont nourrir à leur tour de leur impact intellectuel ces évolutions de façon non négligeable. Quand Roger Garaudy rejoint les réseaux Espérance du courant non violent catholique de René Macaire, il entreprend un tour de France qui lui fait rencontrer des milliers de personnes attentives et déjà engagées dans diverses transformations qualifiées de mutations. Quand Edgar Morin publie en 1977 La Méthode – tome I. La Nature de la nature, c’est un choc très fort pour une grande partie de ses lecteurs.
Dans l’histoire des treize années d’expérimentation sociale qui vont de Mai 68 à 1981, on distingue nettement trois périodes à partir du rapport des acteurs à la politique, contrairement à Pierre Rosanvallon qui n’en dégage que deux dans un article publié par la revue Esprit en juin 1978 et qui a fait référence. Contrairement aussi aux périodes de l’économie sociale tracées par Danièle Demoustier qui survole de loin ces moments pourtant déterminants. Mais ces deux universitaires n’ont pas vécu de l’intérieur ces innovations et en outre ils semblent peu connaître le courant écologique à ses débuts, comme d’ailleurs l’économie sociale installée.
Comme souvent ces périodes se superposent en partie mais leurs différences sont suffisamment fortes pour qu’elles soient distinguées.

la théorie du détour et du foyer, de 1968 à 1973

La plupart des entreprises alternatives ont dans cette période une visée directement politique, leurs fondateurs s’en servent d’une façon avouée, pour préparer une prise du pouvoir qui a échoué en Mai 68. Deux types d’exemples l’illustrent bien.
• Les librairies et éditions différentes ont pour but de diffuser des textes, des brochures qui n’ont pas ou très peu de place dans le circuit commercial traditionnel de par leur visée politique contestataire et leur audience limitée. Il s’agit donc d’une conception instrumentale de la pratique différente.
• Autre famille d’exemples, des projets plus globaux, inspirés des analyses de Gramsci sur la nécessité de créer par la pratique une conception nouvelle du monde et de la rendre hégémonique (c’est le concept d’hégémonie culturelle), le changement politique suivra le changement social et culturel. « Si nous enclenchons des pratiques nouvelles, nous nous transformons, nous influençons les autres par nos actes beaucoup plus que par nos discours, nous devenons nous-mêmes, avec ceux que nous entraînons, des hommes nouveaux, différents, et ça débouchera à terme sur un basculement du système… »
Ces pratiques ont débouché sur des réalisations très originales et très effervescentes, mais où les phénomènes de pouvoir étaient particulièrement prégnants. La notion de chef charismatique y fut une réalité de poids ! Rappelons quelques-unes de ces tentatives « révolutionnaires » à la fois fortes et très peu connues.
La mouvance du « Petit Gavroche », maoïste et reichienne à la fois (!), est issue de dissidents des comités Vietnam de base (mouvement de masse où se frottaient les vieux staliniens du PCMLF et les jeunes étudiants althussériens de L’UJCML). Elle se rassemble à Paris autour d’André Camboulas, autodidacte brillant et charismatique, avec son bistro-restaurant familial le Petit Gavroche, son club de marche redynamisant pour le corps l’ASGM (Association sportive des gavrochards du Marais), ses cours du soir pour jeunes travailleurs donnés par des étudiants, son ciné-club militant L’Œil de la taupe (un clin d’œil à Hegel et Marx), sa librairie papeterie La Souris papivore, ses gigantesques fêtes de quartier, son bulletin interne. Sa dynamique exceptionnelle a touché durablement des dizaines de gens, intellectuels comme ouvriers, dont un bon nombre sont allés ensuite « semer leur propre graine » en retournant dans leur province… après l’autodissolution en 197420. Et librairies, cafés-restaurants, cinéclubs ont fleuri dans de nombreuses contrées sans que l’impulsion initiale se sache.
Les Gavrochards du Marais formaient une microsociété chaleureuse et enthousiaste, ils aimaient passionnément chanter et jouer du théâtre militant, montant un spectacle pour le centenaire de la Commune de Paris. Leur carnet de chant diffusé à des milliers d’exemplaires et réédité en plus copieux chaque année, portait sur la photo de couverture le slogan :
« Un peuple qui vit est un peuple qui chante ! » Je découvre encore des personnes marquées par l’impulsion gavrocharde, au nom si bien choisi.
L’Épopée de Longo Maï (ce qui signifie en provençal « que cela dure longtemps »), si critiquée voire diffamée, se poursuit à ce jour avec une nouvelle génération après celle des fondateurs. Soutenue financièrement par une fondation suisse progressiste, elle a essaimé en de nombreuses coopératives rurales ou de petite production artisanale dans le Midi, dans les pays de l’Est et en Amérique centrale. Sa radio locale Radio Zinzine est aujourd’hui très écoutée dans le pays de Manosque. Un journal La Lettre de Longo Maï publie régulièrement des nouvelles de chacune des communautés agricoles du mouvement. Un livre écrit trente ans plus tard par une des fondatrices, Beatriz Graf, Longo Maï, révolte et utopie après 68, retrace l’histoire de cette aventure collective toujours vivante. Des militants de Longo Maï sont devenus des élus locaux, des actions sont menées avec la Confédération paysanne, traduisant la réussite de l’implantation coopérative malgré les conditions de vie difficiles.
Le mouvement des CLAJ (Clubs de loisirs et d’action de la jeunesse) d’obédience marxiste-léniniste (dissidents du PCMLF eux-mêmes dissidents du PCF), issu après la seconde guerre mondiale de communistes résistants du Sud de la France, entreprit la construction d’un chalet de vacances collectives « par les travailleurs eux-mêmes » et le livre de la réalisation vantant les valeurs d’audace, de courage et de solidarité des participants à cette construction fut diffusé à des milliers d’exemplaires, Un chalet construit par les travailleurs eux-mêmes. Un journal Spécial Jeunesse et des groupes CLAJ très politisés ont existé dans plusieurs villes de France durant plus d’une dizaine d’années.
Exemple de prise de contrôle d’un mouvement d’éducation populaire par un groupe politique d’extrême gauche, il y en aura d’autres.
Il y eut aussi d’autres expériences politiques sous influences
« reichiennes », parfois devenues totalitaires comme les AAO, ou encore la Base ouvrière de Flins, communauté de lutte et de vie, et bien d’autres aussi peu connues, mais qui ont eu une influence transformatrice considérable par leur dimension initiatique, sur toutes celles et ceux qui ont vécu ou approché ces expériences très fortes.
La caractéristique commune de ces approches était que toutes les activités créées (café, restaurant, librairie, cours du soir aux jeunes travailleurs, club sportif ou de vacances, construction de bâtiment, garage, agriculture) étaient dirigées par un même pouvoir, pour un même but, le développement du groupe de départ, futur noyau des hommes nouveaux qui changeraient le monde parce qu’ils se changeaient ici et maintenant.
Le foyer initial (la théorie du « foco » est d’origine guevariste) allait embraser toute la plaine comme le disait une maxime de Mao Tsé Toung21, mais le temps de la préparation serait très long avant que la situation ne soit mûre… que le fruit tombe de l’arbre quasiment tout seul ! Écoles de la patience… et aussi de la désespérance progressive pour les militants les plus jeunes ou les plus impatients.
L’implication socio-économique et culturelle (au sens ethnologique de l’élaboration d’une nouvelle culture22) était le détour indispensable pour préparer et déclencher la Révolution ! Et l’entreprise, entreprendre, n’était qu’un « simple » moyen – non perçu comme paradoxal – d’attaquer le système de l’intérieur en utilisant sa logique et ses ressources. En un mot, la stratégie du Cheval de Troie23…
La déception de bien des gauchistes français face à la société gavée mais apparemment immuable de Georges Pompidou, ainsi que l’influence américaine (californienne) qui s’amplifie, feront naître la revue Tout fondée par Roland Castro et des dissidents de la Gauche Prolétarienne refusant l’austérité révolutionnaire, notamment sur le plan sexuel. « Nous voulons tout et tout de suite » deviendra l’expression d’un des fondements – le plus souvent explicite – du mouvement communautaire français. Cette fois le but est moins de changer la société que de changer la vie, c’est-à-dire sa vie, et de commencer à penser au présent plus qu’au futur, aux lendemains qui chantent et au grand soir qui n’arrive pas. Alors on s’enfonce dans le social dans la recherche de nouvelles relations aux autres, à soi, au travail, à la santé, au corps24.
Après le « tout est politique » de Mai 6825, on ne veut plus toucher à la politique, elle est « maudite », elle dénature tout, elle récupère tout…

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le rejet du politique de 1972 à 1976

On donne la priorité et même l’exclusivité de son action et de son désir à des projets personnels ou de petits groupes. « Jouir sans temps mort, vivre sans entraves », proclamaient les murs du mois de mai, l’affectif est censé remplacer le lien social et les relations de pouvoir qu’il introduit toujours. C’est le temps des communautés surtout rurales, dans les Cévennes bien sûr, en Ardèche, en Lozère redécouvertes26, mais aussi des communautés urbaines entre jeunes ouvriers ou entre étudiants en train de se marginaliser.
Quel est le coin de campagne en dehors de la Beauce et de la Brie qui n’a pas vu s’installer une communauté de vie et souvent de travail ?
Les néo-artisans et les néoruraux arrivent. Le drop-out (le refus du système) va toucher également les très diplômés et les peu diplômés de cette génération, qui ont entre 18 et 35 ans. Environ 30 000 jeunes et adultes de 20 à 35 ans franchissent le pas et quittent le « système économique » sans compter ceux qui vont refuser d’y entrer d’une façon traditionnelle, selon un article de Jean-Claude Guillebaud dans un des tout premiers numéros de la revue Autrement consacré à ce phénomène. L’auteur de ces lignes a quitté une place confortable dans un service de recherche du ministère de l’Équipement pour se lancer dans des « eutopies27 » fragiles économiquement mais tellement intenses à vivre.
Le best-seller de cette époque est écrit par un marginalisé volontaire, ancien cadre supérieur dans la publicité, et s’intitule Savoir revivre28 ! Les pratiques nouvelles à implication économique, créations d’activité sont complétées par des changements profonds du mode de vie, de l’éducation, de la vie sexuelle et des tabous qui l’entourent ; les relations hiérarchiques
à tout niveau29 sont mises en cause concrètement et sommées de se justifier : c’est le temps du MLF dans la rue et des luttes anti-hiérarchiques menées par de jeunes adhérents CFDT… On revendique des augmentations égales pour tous, malgré l’opposition farouche de la CGT !
Enfin, les drogues douces mais aussi les dures se répandent très vite… C’est la recherche du plaisir sans contrainte et des paradis, fussent-ils artificiels. De cette « communauté d’accros » à la drogue, un certain nombre n’en reviendra pas ou dans un état délabré…
Troisième période : vivre mieux ici et maintenant (1976-1985)
La frontière n’est pas nette entre ces deux périodes et leur chevauchement est réel : les rythmes d’évolution des individus et des groupes varient. Très symptomatique du début de cette troisième et dernière période est la déclaration des paysans du Larzac en 1976, luttant pour sauver le plateau contre l’extension militaire et militariste imposée par Michel Debré et le gouvernement : « Nous ne disons plus gardarem lo Larzac mais gardem lo Larzac, c’est-à-dire nous sommes ici bien vivants et nous gardons le Larzac. Nous n’attendons pas la victoire pour changer la réalité qui nous lie, le rapport à la terre, le rôle des femmes, le type de consommation, etc. » C’est la fin du grand soir et du millénarisme30. On se revendique de Gandhi : « Nous devons être le changement que nous voulons… »
Cette démarche et la ténacité extraordinaire des paysans du Larzac ont focalisé sur eux et en partie éveillé et réveillé nombre de gens qui avaient décroché de toute lutte et de toute action un tant soit peu politique. Des recherches s’amorcent, qui fortifient la lutte et son aspect symbolique31 autant que novateur, sur les diverses formes de structure agricoles, sur les énergies renouvelables avec deux éoliennes qui s’installent à Montredon puis au Cun, sur l’histoire populaire, sur l’état du patrimoine bâti et la réalisation collective des maisons anciennes. Il s’agit à la fois de lutter, de résister mais aussi de vivre mieux ici et maintenant, donc d’entreprendre : relancer l’école, monter un GFA, une SCL, etc.
Tant pis si ces tentatives ne sont que des « îlots » d’autogestion dans un océan de capitalisme, ceux qui y vivent en deviennent plus sereins et plus expérimentés. « La récupération, ça n’est plus vraiment le problème ; la mauvaise conscience ça suffit », clame Jean-François Bizot, le fondateur d’Actuel. Il n’est plus nécessaire de séparer la lutte (contre des objectifs plus limités) et la construction (d’une vie nouvelle concrète et immédiate), c’est même fortement conseillé !

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