Le Bénin est un pays de l’Afrique de l’Ouest situé au Nord par le Niger et le Burkina Faso, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Ouest par le Togo et à l’Est par le Nigéria. C’est un pays qui fait partie de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) tout comme ses voisins. La République du Benin couvre une superficie de 114 764 km² . C’est un petit pays d’Afrique qui est érigé premier à la production de coton en 2018 suite à la campagne cotonnière de 2018-2019.
D’après l’INSAE (Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique), la population du Bénin comptait 10 008 749 d’habitants en 2013 suite au 4eme recensement de la population. En 2017, selon des données de la Banque Mondiale, ses habitants comptaient 11,2 millions d’habitants. Ce pays connait donc une croissance non négligeable au sein de sa population qui comporte majoritairement des jeunes ainsi que des femmes. C’est également une population à dominance rurale. L’administration territoriale comprend hiérarchiquement 12 départements, 77 communes, 546 arrondissements, 5295 villages ou quartiers de villes.
Bref état de la situation socio-économique du pays
Ces dernières années, l’économie béninoise a connu une croissance en dent de scie. Le PIB réel quant à lui aurait connu une croissance de 2015 à 2018 en passant de 5,8% à 6,8%(UEMOA). Cette croissance ne serait en effet, que grâce à l’activité portuaire béninoise, aux investissements dans le public surtout les infrastructures mais aussi à la production agricole du coton. Ce fort taux du PIB s’explique surtout grâce à la campagne cotonnière 2018-2019, qui a permis au pays de se placer premier producteur de coton en Afrique. Sur cette année, le Bénin a produit plus de 700 000 tonnes de coton graine devant le géant malien (Radio France Internationale 2018). Le Bénin s’est également fait remarquer dans d’autres secteurs de l’économie cette année. Dans la pêche ; l’élevage ainsi que dans les secteurs secondaire et tertiaire, les taux de croissance sont également en hausse. Par ailleurs, le produit intérieur brut (PIB) du Bénin pourrait également ne pas s’expliquer uniquement de par les bénéfices de la campagne cotonnière mais également grâce au nouveau plan de relance créé depuis l’arrivée du nouveau Président Patrice Talon, ancien homme d’affaires. Grâce à l’avènement du nouveau régime, ainsi que les efforts fournis par le Gouvernement dans sa politique de relance des activités économiques, les investissements dans le public ont connu une très grande croissance mais aussi cela a également amélioré la performance du secteur des services (PNUD Bénin). Il a également favorisé l’attrait des investisseurs dans le pays de par ses différentes performances. Les investissements directs étrangers ont donc connu une hausse partant de 1,8% en 2017 à 5,8% du PIB (gouvernement béninois). Il passe donc de la 158eme place en 2016 à 138 en 2018 (UNCTAD). Cette hausse est due surtout à la mise en œuvre du partenariat public privé dans le cadre de la réalisation des projets phares du Programme d’Action du Gouvernement (PAG 2016-2021). Au Bénin, durant l’année 2018, l’activité économique aurait enregistré une croissance de 1% additionnelle à celle d’année 2017. Le niveau d’inflation quant à lui aurait augmenté de 1,2% par rapport à l’année dernière. Concernant, le niveau de croissance, le Bénin serait sans doute celle ayant enregistré le fort taux de croissance durant cette année dans l’UEMOA. Le niveau d’inflation durant l’année 2018 serait également en hausse avec près de 1,3% par rapport à l’année précédente. Une hausse qui serait due à l’augmentation des biens de consommation durant l’année 2018. Aussi, le déficit budgétaire et le déficit commercial seraient en baisse par rapport à l’année 2017. Grâce à tout cela, il serait prévu que le PIB béninois aille au-delà des 6,4% d’ici 2019 (FMI 2019).
Par contre, il n’en demeure pas moins que le taux de pauvreté reste toujours aussi élevé avec 40,1% en 2015 (Banque mondiale). Mais cette pauvreté serait due selon la Banque Mondiale au faible niveau de croissance par habitants qui n’est que de 1,6% de 2006- 2016. Enfin, concernant l’indice de développement humain, le Bénin aurait perdu deux places contrairement à l’année 2017. Il serait donc à la 163ème place sur 189 au plan mondial.
Les enjeux du microcrédit pour les populations vulnérables au Bénin
« Le microfinancement peut permettre aux populations pauvres d’échapper au cercle vicieux de la pauvreté. Si nous voulons atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, c’est ce type de progrès qu’il nous faut réaliser » a déclaré le Secrétaire Général, M. Kofi Annan, dans son message transmis par vidéoconférence au cours de la cérémonie de lancement de l’Année Internationale du Microcrédit, qui a été célébrée tout au long de l’année 2005. Le microcrédit n’est pas une forme de charité, a-t-il estimé, mais plutôt un moyen de permettre aux ménages à faible revenu de disposer des mêmes services que les autres familles. C’est également une façon de reconnaître que les pauvres, qui ne doivent pas être perçus comme un problème, peuvent plutôt être la solution à la question de la pauvreté. « L’année internationale du microcrédit doit être l’occasion d’ouvrir à des familles les portes de la prospérité », affirmait l’ancien Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan lors de la cérémonie de lancement de l’Année internationale du microcrédit en 2005. Autrement dit, les prêts octroyés aux populations vulnérables ne sont évidemment pas des aumônes que les prêteurs réalisent aux pauvres mais ils participent avec l’aide du microcrédit à un investissement pour l’avenir prospère des pauvres. Au Bénin, la participation du microcrédit dans les divers enjeux économiques est considérée comme un moyen efficace dans l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Émergé au début des années 1970 suite à la crise bancaire des pays d’Afrique subsaharienne, il a en révélé progressivement ses atouts essentiels dans l’offre d’une gamme variée de services financiers adaptés aux besoins des ménages pauvres victimes d’un « creux bancaire » que ni l’État ni le marché n’ont pu combler (Balkenhol et Guérin, 2002 ; Hardy et al., 2002 cités dans Wélé et Labie, 2016). Sur le plan gouvernemental, il a sollicité l’intérêt des pouvoirs publics qui l’ont employé en vue de minimiser les effets sociaux défavorables liés aux réformes bancaires, et d’inciter le financement des microentreprises qui ne pouvaient pas avoir accès au crédit bancaire. De ce fait, l’Etat béninois afin d’inclure les populations vulnérables a effectué la création de plusieurs programmes dont celui en particulier du microcrédit aux plus pauvres (MCPP). Ce programme vise uniquement les personnes vulnérables vivant avec moins de 1,90$ par jour qui sont marginalisées par le système bancaire et ne peuvent donc pas avoir accès au crédit bancaire. A travers la participation à ce programme, ces individus peuvent avoir accès à un crédit leur permettant donc d’effectuer des microentreprises. Bien que ce genre de programme émette des restrictions quant aux conditions de son adhésion, il n’en demeure pas moins qu’il a permis à 930655 personnes d’en bénéficier au cours de l’année 2013 (FNM, 2014). Au niveau privé, plusieurs institutions de microfinance, des programmes couverts par des organismes privés ont également vu le jour en vue de faciliter l’accès à ces populations pauvres .
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