LES ENJEUX DE LA MAITRISE DE L’INFORMATION DANS L’INDUSTRIE DU BOIS

LES ENJEUX DE LA MAITRISE DE L’INFORMATION DANS L’INDUSTRIE DU BOIS

Chaîne logistique bois et informations utiles

Trois métiers composent principalement cette industrie comme illustré sur la figure 1 :  La sylviculture et l’exploitation forestière : en charge de la gestion et de l’entretien des forêts (p. ex. prises de décisions quant aux arbres à abattre),  Les industries de première transformation : en charge de la transformation des arbres/grumes en billons (tronçons de grume) puis en produits semi-finis (p. ex. planches). Les principaux acteurs sont les scieries, parqueteries, etc.  Les industries de seconde transformation : en charge de la transformation des produits semi finis en produits finis (p. ex. charpentes, caisses d’emballage, meubles).

L’industrie du bois sylviculture 1ere transformation 2nd transformation Sylviculture Exploitation forestière Trituration Sciage Fendage Déroulage Tranchage Charpentes Menuiseries Parquets Pate à papier Caisses Palettes Emballages Meuble Papier carton Panneau Plaquage Contreplaqué Sciage Merrain Tonneaux Figure 1 : La filière bois (Source : Ministère de l’Agriculture et de la Pêche) Chapitre 1 – 4 – Afin de mieux comprendre les pertes d’informations dans l’industrie du bois, nous présentons ces métiers ainsi que les processus de production qui y sont rattachés et l’influence de leur gestion dans la suite du processus. 

Sylviculture et exploitation forestière

Ces deux premiers métiers ont pour objectif de produire des arbres pour la première transformation en gérant leur croissance, leur entretien et leur abattage. Ils sont la base de l’industrie du bois. Sylviculture La sylviculture est définie par [Schutz, 1990] comme: « L’art d’appliquer des techniques fondées sur des bases scientifiques biologiques dans le dessein de contrôler le développement naturel des forêts et de guider leur évolution dans la direction voulue, au bon moment et de façon rationnelle et finalement d’en conserver les forces productrices naturelles. » Cette définition accentue le fait que la sylviculture vise à entretenir (élagage, abattage, gestion des parcelles, ..) et favoriser le développement des parcelles de forêts afin de produire les arbres attendus par la première transformation, tout en assurant leur conservation et leur régénération. La forme et la taille des arbres produits ont un impact considérable sur le volume et la qualité de la production des entreprises de première transformation. En effet, la répartition des sciages dans une grume telle qu’illustrée dans la figure 2 nous montre que les bois de plus forte valeur (p. ex. bois de menuiserie) sont situés dans la partie basse de l’arbre (moins de singularités, plus gros diamètre), alors que les pièces de plus faible valeur (p. ex. traverses) se situent dans la partie haute (sur-bille). Il est donc nécessaire pour les sylviculteurs de produire des arbres dont les troncs soient les plus droits possible afin de faciliter l’optimisation des grumes et de réduire les pertes matières. 

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Exploitation forestière

Une fois la parcelle vendue à une entreprise de la première transformation, c’est à l’exploitant forestier d’abattre les arbres et de les acheminer jusqu’à l’entreprise. Cinq étapes Chapitre 1 – 8 – composent ce processus. Tout d’abord, les arbres marqués par les sylviculteurs sont abattus. Les techniques d’abattage ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. A titre d’exemple, aujourd’hui, les abatteuses mécaniques sont employées dans l’exploitation forestière de résineux du fait des diamètres peu importants et sensiblement constants des arbres. Cette mécanisation permet d’abattre de plus gros volumes de bois et d’améliorer la sécurité des opérateurs (p. ex. protégés des chutes d’arbres). Toutefois, de telles abatteuses se révèlent peu utiles dans des terrains escarpés.

Par conséquent, l’abattage manuel reste encore d’actualité, p. ex. pour des feuillus de gros diamètres qui possèdent un houppier important. Suivant le type d’abattage employé, des défauts peuvent apparaitre sur les grumes (fentes, impacts, trace de mécanisation,…). Une fois l’arbre abattu, il est ébranché et tronçonné en grume. Parfois, pour des raisons pratiques ou économiques (transport, terrain,…), les grumes sont re-tronçonnées sur place en billons ; opération qui est généralement réalisée dans les scieries. Finalement, les grumes ou billons sont débardés et stockés sur une aire en bord de route, avant d’être acheminés vers la première transformation. Au travers de ces diverses étapes, des informations sont requises pour réaliser les différentes opérations, et d’autres sont extraites à des fins de gestion du cycle de vie des bois. 

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