Les écoles de pensée en RI Processus et Cognition

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Le besoin d’information

Le besoin d’information selon Le Coadic (1997) Du site Internet à la bibliothèque en passant par le centre de documentation et le musée, du livre à la revue en passant par le journal, la radio, la télévision, le cinéma, de la banque d’information à la bibliographie en passant par la revue de sommaires, les systèmes, les services, les produits d’information sont destinés à répondre aux besoins d’information d’usagers multiples et variés qui feront de l’information qu’ils auront obtenue des usages multiformes. Le Coadic (2008) reprenant Baudrillard (1973) posait le besoin d’information comme « problème cognitif à résoudre ». Dans un contexte donné, le besoin d’information est le constat pour un individu d’un « état de connaissance insuffisant ou inadéquat » pour atteindre un objectif (cf. schéma ci-après).

Le besoin d’information

⌥ ⌃ ⌅ ⇧ contexte –> problème –> besoin Le besoin d’information en contexte Les sciences cognitives ont connu un fort essor dans les années 90, c’est durant cette période que les sciences documentaires ont décidé d’en tirer partie pour comprendre les mécanismes cognitifs liés à la recherche d’information, en y associant parfois des éléments de psychologie. En effet, « les sciences cognitives apportent de précieuses indications sur les mécanismes cognitifs et sur la manière dont un individu traite l’information et utilise la bibliothèque (Denecker et al., 2000, p. 21) ». Plusieurs méthodes de recherche d’information ont émergés de ces réflexions. Examinons ce cheminement. Le problème du besoin d’information étant posé, il reste à le résoudre. Dans cette optique, Brookes (1980) propose son « équation fondamentale de la science de l’information » pour expliciter la transition de l’état de connaissance parcellaire initial C d’un individu λ , vers un état C Õ de connaissance augmenté par capitalisation du différentiel de connaissance δ extrait d’une information i. C Õ = C + δCi (5.1) Le besoin d’information, aussi appelé anomalie de connaissance par le Coadic, que nous appelons « différentiel de connaissance 1 » δC entre l’état initial C et l’état de satisfaction informationnelle C Õ par rapport au problème est résolu par l’apport de l’information i. De leur coté, Tricot et Rouet (2004) définissent le besoin d’informations comme un besoin de réduction d’incertitude. Il est difficile de considérer qu’une seule information peut combler le différentiel de connaissance. Le Coadic (2008) poursuit donc son analyse de la vision de Brookes (1980) en y ajoutant que la transition d’état se fait plus comme une fonction récursive par la somme des informations i1,n extraites de divers documents

 Information et connaissance

Savoir ou savoir-faire

Le besoin d’information est un déficit d’informations qui peut avoir deux causes le besoin de savoir ou celui de savoir-faire. Le savoir regroupe les connaissances déclaratives (théories, lois, classifications…) alors que les savoirs faire sont les mises en situation des connaissances. Robert Brien synthétisait ainsi les rapports entre savoir et savoir faire : « Les connaissances déclaratives sont utilisées pour se représenter le réel et les connaissances procédurales pour interagir sur lui (Brien, 1994, p. 76) » Cette distinction semble maintenant admise : « La distinction entre mémoire déclarative (…) et mémoire procédurale est maintenant largement acceptée (Weil-Barais et al., 2011) ».

Connaissances générales et spécifiques

Une autre manière de proposer une typologie des connaissance et celle qui oppose les connaissances générales et spécifiques (Denecker et al., 2000, p. 27) . Si les connaissances générales sont interdisciplinaires, celles plus spécifiques traitent de sujets plus pointus. Tardif à ce propos pose comme définition : « Les connaissances spécifiques sont étroitement liées à des contenus disciplinaires ou à des champs de connaissance 1. Traduction proposée : La recherche de l’information couvre également des aspects des sciences du comportement, puisque les systèmes de recherche sont conçus pour aider les activités humaines.  particuliers (Tardif, 1997) ». En cas d’expérience incomplète d’un champ de connaissance, l’usager dans son besoin de connaissance ne conceptualisera pas certaines parties du texte des documents issu du résultat de sa recherche. Il sera obligé de combler les zones d’ombres par extrapolation avec ses connaissances génériques. Cette opération de déduction logique à partir du contexte et de ses connaissances s’appelle l’inférence. Inférer est une phase essentielle de l’acquisition de connaissance. Pour résoudre un besoin d’information, il faut souvent savoir « lire entre les lignes » et déduire la réponse. Cette étape active de cognition de par sa nature dynamique favorise le passage en mémoire de savoir. Ce peut être un atout cognitif en cas d’interprétation exacte de l’information. Cependant, Richard présente le danger de faire passer durablement des erreurs, ou des approximations en mémoire à long terme. Ces défaillances risquent de handicaper l’usager dans son savoir-faire par exploitation de savoirs incorrects ou non généralisables (Richard, 1990). 

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