LES ECHANGES COMMERCIAUX AVEC LES COMMUNAUTES ECONOMIQUES REGIONALES
Modèle Ricardo-Viner
Dans le modèle Ricardo-Viner, certains facteurs de production sont fixes, mais pas tous. Deux biens sont produits et l’offre de travail est répartie entre deux secteurs. Le modèle Ricardo-Viner explique le sens de l’échange international en développant un modèle à facteurs spécifiques (ou analyse néo factorielle). Ce modèle énonce ses principes en introduisant d’autres facteurs de production que le travail qui sont le capital et la terre. Le travail est le facteur le plus mobile (peut se déplacer d’une industrie à l’autre), le capital et la terre sont spécifiques à une industrie et des ajustements vont se faire au niveau de ces 10 Paul Krugman et Maurice Obstfeld, Economie internationale, 4ème édition 11 Paul Krugman et Maurice Obstfeld, Economie internationale, 4ème édition 11 facteurs: Ricardo et Viner ont démontré que la dotation en facteurs spécifiques va maintenant déterminer le sens de l’échange et remettent en cause l’approche HOS (Heckscher, Ohlin et Samuelson). Le sens de l’échange est maintenant déterminé à travers la qualification de travail (plus le travail est qualifié, plus il devient un facteur spécifique). Les propositions apportées par Ricardo et Viner montrent que le revenu du travail diminue en termes du bien dont le prix augmente : l’augmentation de la valeur d’échange d’un bien (prix relatif) conduit à une augmentation de la rémunération réelle du facteur spécifique utilisé dans la fabrication de ce bien et diminue la rémunération réelle du facteur spécifique utilisé dans la fabrication de l’autre bien dans l’hypothèse ou deux biens sont produits.
Le paradoxe de Leontief
Partant du fait que les États-Unis étaient en principe mieux dotés en capital que le reste du monde, Leontief (prix Nobel 1973) calcule à l’aide de la matrice input-output les contenus en travail et en capital des exportations et importations américaines pour l’année 1947. Or, les résultats obtenus montrent l’inverse de ce qui était attendu : les États-Unis exportent des biens qui nécessitent beaucoup de travail et importent des biens relativement capitalistiques. Plusieurs explications ont été avancées : présence de coûts de transport et de droits de douane ; caractères des fonctions de production ; présence d’un troisième facteur de production : les ressources naturelles ; sous-estimation du capital américain ; effets de la demande ; très forte productivité des travailleurs. Les spécialistes du commerce international ont amplement discuté et contesté ce paradoxe, les critiques portant sur trois points : la méthode relative aux fonctions de production, la non prise en compte du protectionnisme américain, l’absence d’un troisième facteur de production, à savoir les ressources naturelles qui à côté du travail et du capital sont susceptible de modifier considérablement les résultats initiaux en fonction de leur substituabilité ou de leur complémentarité respectives.
Le modèle de Paul Krugman
Dans les années 80, l’approche jusqu’alors dominante est supplantée par « une nouvelle théorie du commerce international » dont l’initiateur le plus connu est Paul Krugman. La nouveauté est au demeurant très relative, dans la mesure où cette « nouvelle théorie » prolonge en réalité des travaux plus anciens qui avaient aussi pour objectif d’expliquer les caractéristiques du commerce international contemporain : – le commerce international se développe le plus entre des nations de niveau de développement comparable, aux dotations factorielles identiques – les échanges intra branches occupent une part significative dans le commerce mondial. – la théorie traditionnelle ne laisse aucune place aux firmes multinationales et au commerce intra firme, puisque selon elle ce sont les nations et elles seules qui échangent. Alors que dans la réalité, les échanges entre des filiales de FMN implantées dans les différents pays, qui échappent aux « logiques du marché », représentent plus du tiers du commerce mondial de marchandises Les nouvelles théories se présentent donc comme concurrentes de la théorie traditionnelle et prétendent expliquer ces faits, en utilisant de nouveaux outils. Alors que la théorie HOS par exemple s’inscrit dans le cadre de la concurrence pure et parfaite, les nouvelles théories privilégient la concurrence imparfaite. Les références aux rendements croissants et à la différenciation du produit deviennent alors une évidence pour les nouvelles théories.
Théories sur l’intégration régionale
D’après les théories sur l’intégration régionale, les différents types de blocs régionaux sont : La zone de libre échange L’union douanière Le marché commun Le marché unique L’union économique et monétaire La zone de libre échange Dans laquelle les pays membres suppriment toute barrière commerciale entre euxmêmes, mais conservent leurs barrières nationales particulières à l’encontre des échanges avec le monde extérieur13. Dans une telle zone, les inspecteurs des douanes doivent continuer à surveiller les frontières entre pays membres, afin de taxer ou d’interdire les échanges qui éviteraient autrement les barrières, relativement plus élevées, de certains pays membres en pénétrant (ou en quittant) la zone là où les barrières sont relativement plus basses. Exemple de ZLE : – AELE ou Association Européenne de Libre Echange – ALENA ou Aire de Libre Echange Nord-Américain L’union douanière Dans laquelle les pays membres suppriment également entre eux toutes les barrières commerciales et dans laquelle ils adoptent un ensemble commun de barrières extérieures, éliminant par là même la nécessité d’une surveillance douanières aux frontières internes. Exemple d’UD : la CEE entre les années 1957 et 1992 Le marché commun Dans lequel les pays membres permettent la libre circulation des facteurs de production (Main d’œuvres et capital) entre eux-mêmes, tout en constituant une union douanière. La CEE ou marché commun européen n’a pas été, malgré son nom, un marché commun pendant les années 90 parce qu’elle comportait encore d’importantes barrières aux mouvements de capitaux et de main d’œuvres. L’UE est devenue un vrai marché commun et même plus en 1992. L’union économique et monétaire L’union économique complète, dans laquelle tous les pays membres unifient leurs politiques économiques, y compris les politiques budgétaires, monétaire et sociale, à côté des politiques commerciales et de politique d’immigration et d’émigration de la main d’œuvre.
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