Les eaux de surface

Les eaux souterraines

On distingue trois types de nappes phréatiques qui sont concentrées dans les régions oasiennes : les nappes dunaires, les nappes alluviales des oueds et les nappes mixtes. Les nappes alluviales, concernent la majorité des oasis de l’Adrar. Ces nappes sont alimentées par les crues et elles sont généralement plus chargées que les nappes de dunes. Dans l’Adrar, trois zones d’aquifères alluviales présentent encore des potentiels peu ou pas exploités. Ce sont la partie aval de l’Oued -El- Biod, juste au Nord (et à l’aval) de l’actuelle palmeraie de Toungad, qui s’étend sur 24Km de long, a une superficie de 60Km2, le lit fossile de l’oued Seguelit, juste à l’aval d’Ain l étaya, s’étendant sur une superficie de 20 Km2 dont 10 Km2 correspondant à un lit fossile avec des alluvions.

Les eaux de surface

L’oued de El Hamman situé entre les palmeraies de Gledat et El Meddah, est un réservoir de vallée alluviale et pénéplaine s’étendant sur 100Km2 .

Facteurs climatiques

L’ensemble de la région, ou zone de l’étude, se situe dans le domaine aride du pays (domaine saharo africain).
D’après l’ASECNA les données climatiques disponibles sont celles des villes d’Atar et de Chinguitti. Elles permettent d’avoir une idée sur la variation des données climatiques dans le temps et dans l’espace pour la région en général, faute de données spécifiques pour les différentes oasis de production des cultivars de dattes, qui pourraient renseigner sur les particularités microclimatiques de chaque oasis.
Le climat est de type sub-saharien désertique dans l’Adrar, et peut être divisé en trois catégories suivantes en fonction de la pluviométrie et de la température :
– Saison de pluie avec des températures très élevées (juillet – octobre).
– Saison sèche avec des températures basses (novembre – mars).
– Saison sèche avec des températures très élevées (avril – juin).
Les éléments du climat qui influencent la culture du dattier sont essentiellement la température, la pluviométrie, l’humidité relative, la vitesse, la force et la direction des vents dominants.

Température

La température est liée au rayonnement solaire. La température moyenne mensuelle des mois chauds est de 35.35°C à Atar au mois de juillet, la température maximale est de 42.5°C. L’amplitude thermique d’une journée est aussi importante, en effet elle varie de 18 à 26°C en moyenne étant donné que la température monte dans la journée avec l’ensoleillement et baisse dans la nuit par la radiation (Fig. 23). La température du sol estmesurée à des heures régulières à 10, 20 et 50 cm de profondeur.
Naturellement la température varie en fonction de la température ambiante, et la variation de température est importante sur la surface de sol et diminue à mesure que la profondeur augmente. La valeur moyenne par jour d’ensoleillement mensuel atteint 250 à 300 heures à Atar. Les heures d’ensoleillement mensuel ne varient pas de manière considérable.

Humidité relative

L’humidité relative indique le degré de saturation d’un air. L’humidité relative moyenne mensuelle enregistré est de 34% ; le mois qui enregistre l’humidité la plus élevée est le mois d’août (41%Atar) et celui de la plus faible humidité relative est le mois de mai (27%à Atar) (Fig. 24).
Le mode de fluctuation annuelle est en corrélation avec la quantité de précipitation et en corrélation inverse avec la quantité d’évaporation.

Evaporation

L’évaporation est inversement proportionnelle à l’humidité relative dont elle contribue au renforcement dans l’atmosphère ambiante. L’évaporation annuelle est de 4704mm à Atar. Le mois où l’évaporation la plus élevée est observée est le mois de juin, et celui où l’évaporation est la plus faible est le mois de décembre (Fig. 25).

vents

Les vents soufflent constamment avec une vitesse moyenne mensuelle de 3.7 m/s ou plus. A Atar les vents sont relativement forts et atteignent une vitesse moyenne mensuelle de 4,2 m/s au mois de juin (Fig. 26). Les vents dominants soufflent dans la direction de Nord à Ouest. Avant et après les pluies orageuses, les rafales accompagnées de sables soufflent et des colonnes de sables se produisent.

LIRE AUSSI :  Qualité des eaux souterraines sous l’impact de l’urbanisation

précipitations

Dans la zone désertique où le climat est extrêmement aride, les précipitations annuelles moyennes sont inférieures à 100mm. La pluie est enregistrée sur l’ensemble du territoire mauritanien à partir du début août à l’exception de quelques oasis de l’Adrar. A Atar, septembre est le mois au cours duquel on enregistre le maximum de pluies 29mm (Fig. 27). Les données pluviométriques pendant la période de 10ans (1995-2005) montrent que la pluviométrie moyenne annuelle est de 89 mm à Atar (tableau3) (PDDO, 2004).

végétation de l’Adrar

Le désert n’est jamais totalement vide et les pluies, mêmes très rares, entretiennent une végétation variée (Fig. 28).
La végétation est plus abondante dans les oasis ou les lits d’oueds, mais des plantes isolées peuvent se trouver au milieu des dunes. Pour survivre, ces plantes adoptent des stratégies de défenses variées envers les herbivores. Cette stratégie est soit mécanique, comme l’Acacia et ses épines très dures de plus de 8cm de long, soit chimique, les insectes utilisent ces plantes comme des refuges et/ou des ressources de nourriture. On peut trouver :
– la coloquinte du désert : la coloquinte d’Asie, (Colocynthis vulgaris) fait des fruits lisses et sphériques. Il n’est pas conseillé d’en manger car elle contient un alcaloïde assez puissant en faible quantité.
– l’Euphorbe (Calotropis procera) : sa sève, un latex blanc qui coule dès que la plante est corrosive et toxique.
– le Cram-cram est le nom donné par les Français (en particulier Théodore Monod) à cette plante répandue dans les ergs. Connue sous le nom d’initi pour les Mauritaniens, son nom scientifique est Cenchrus biflorus ou Cenchrus barbatus. Autres plantes signalées dans l’Adrar :
– Ummrokba (Panicum turigidum), sbot (Aristida pugens), gegirr (Schouwia pupurea), tadaresa (Tribulus),
– L’Acacia raddiana occupe tout le Sahara ; les sahariens l’appellent Talh.
On trouve aussi d’autres espèces comme Atil, Maerua crassifolia le tamat(Acacia seyal) et l’amoûr(acacia arabica). D’autres plantes sont rencontrées particulièrement dans les oueds : Teïcht (Balanites aegyptica) et Capparis decidua. Maerua crassifolia (Atil en Hassaniya) est l’une Des rares espèces arbustives qui se rencontrent naturellement dans l’Adrar. Nucularia perrini, une espèce caractéristique du domaine saharien en Mauritanie.

La faune de l’Adrar

Les oiseaux

Sont relativement abondants : corbeaux, vautours, hiboux, tourterelles, pigeons, traquet du désert, ainsi qu’un grand nombre d’oiseaux plus petits, au plumage souvent coloré. En automne et au printemps, les passages d’oiseaux migrateurs sont importants (cigognes, diverses tourterelles, rapaces ainsi que de nombreux passereaux).

Les reptiles

Sont signalés dans l’Adrar des couleuvres diverses (Moïla et Schokari), des vipères (Vipera cerastes, vipère des sables et Cerastes cerastes, vipère à cornes, Echis leucogaster, serpent-minute), des lézards divers dont de nombreux dhobs (Uromastix) et des agames.

Les arthropodes

Les arthropodes sont nombreux à vivre dans le sable du désert. On peut citer le scorpion (Scorpio maurus), des punaises du désert, des gros scarabées noir et des arachnides du genre Pardosa.

Les Mammifères

Le désert est peuplé de carnivores : hyènes rayées, chacals, renards, fennecs, chats sauvages (Felis sylvestris); de rongeurs : lièvres, écureuils, goundis, gerboises et gerbilles et de damans. Les gazelles (Gazella dorcas) sont rares et l’addax (Addax nasomaculatus), qui a été la victime des grandes sécheresses et de la guerre au Sahara Occidental (FrontPolisario), commence progressivement à repeupler l’extrême est de l’Adrar48.

Formation et coursTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *