Les domaines d’applications et les bénéficiaires du projet

L’utilité du projet sur le plan national Madagascar est une île localisée dans l’Océan indien, à l’Est de l’Afrique.

Le paysage de Madagascar est diversifié extraordinairement, comme la population est projetée à 18 millions et à un taux de croissance annuel moyen de 3%. Le pays a une économie principalement basée sur l’agriculture, avec approximativement 80% de la population habitant en régions rurales. Cependant, les niveaux de la pauvreté restent obstinément élevés, malgré le potentiel agricole et, surtout, dans les régions rurales, comme 70% de sa population vit encore avec moins d’un dollar par jour, c’est-à-dire avec moins de Ariary 1 600 par jour. Les TIC peuvent être définis largement comme un outil et un processus pour propager de l’information et pour améliorer la communication. Dans certains secteurs d’activités, tels la santé, l’environnement, l’exploitation minière, l’agriculture, et le tourisme, les TIC constituent un moyen d’accès à l’information économique, sociale, politique, et améliorent les échanges de la connaissance, les formations interactives, et le partage d’expériences. En outre, le TIC facilite le bannissement des barrières existant entre les différentes villes isolées des régions de Madagascar. En ce sens, elles réduisent également le fossé qui se creuse quant à l’inégalité de l’accès à l’information. Le TIC est essentiel au développement de Madagascar dans tous les secteurs ; toute institution ou organisation peut en bénéficier. L’infrastructure sur la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication à Madagascar reste faible et, à l’origine, s’est concentrée dans les régions urbaines. Plus de 75% de la population rurale n’ont pas encore accès aux services de TIC. Par conséquent, les efforts de ces Organisations des Sociétés Civiles sont, pour une grande part, restreints au minimum. Ceci étant dû à la déficience des voies de communication existantes. S’ajoute à cela le fait que bon nombre de gens ignorent encore ce qu’est l’Internet et les services qui y sont proposés.

Ces dernières années, les récents progrès technologiques ont permis la réduction des coûts d’accès à l’Internet (comme l’usage des fibres optiques, les liaisons par satellite) et la vitesse des transferts de données. Ce qui a permis d’atteindre un plus grand nombre d’utilisateurs, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. De nombreux efforts ont été consentis par les organes concernés, en l’occurrence l’OMERT, dans ce sens. Le programme « Madagascar Last Mile Initiative », inscrit dans le MAP, est un moyen attrayant et efficace pour lutter contre l’analphabétisme et, partant, la pauvreté à Madagascar, plus particulièrement en milieu rural. Sylvestre Ouedraogo a dit dans l’Etude sur les NTIC au Burkina Faso1: « Nous constatons en Afrique (Sénégal, Burkina, Mali, Madagascar…) qu’il y a peu d’accès communautaire au vrai sens du terme. Les quelques accès communautaires qui existent ne sont pas situés toujours dans des endroits où il y a la demande ». On peut aussi noter que « Les termes existants pour désigner la même réalité (à la base) sont trop nombreux, et ceci à cause notamment du désir de visibilité des différentes institutions appuyant la mise en place des télécentres ». Ainsi, pour répondre aux besoins de la population locale, le projet LMI est initié par l’USAID dans le but global de promouvoir l’accès des communautés enclavées aux moyens de communications innovants, à des prix abordables. Pour en tirer que le projet LMI est pertinent, car il existe des opportunités en matière de TIC à Ranomafana. Après cette justification de l’utilité du projet LMI, ci-après vont être présentées ses caractéristiques.

SYSTEME DE PERENNISATION du PROJET

LMI D’un côté, un système peut être considéré comme un ensemble d’éléments liés logiquement entre eux, qui, réunis, concourent à la réalisation d’un objectif commun. Il s’agit également d’un « ensemble de méthodes, de procédés destinés à produire un résultat »2. Cependant, Joël Rosnay définit le système comme  » un ensemble d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’une finalité … »3. D’un autre côté, la pérennisation, étymologiquement, vient de la pérennité, qui a un sens de durée et la longévité4. Pérenniser, c’est aussi faire en sorte que les actions menées continuent de produire d’effets, quand bien même les feux de l’action se soient tournés vers d’autres objectifs. Pour illustrer le principe d’une pérennisation réussie, nous allons nous appuyer sur l’image d’un cycliste montant une pente dont l’avancée symbolise le maintien dans le temps d’une action d’amélioration. La pérennisation est donc définie comme étant la continuation des effets et des activités des programmes et des projets (leur devenir). Ce processus commence dès les premiers événements qui jalonnent le déroulement des programmes et des projets, c’est-à-dire dès leur planification et leur implantation5. Ainsi, la pérennisation est l’attribution d’un caractère durable et permanent à une chose dans le temps. La pérennité signifie la continuité de l’exploitation à long terme, dans notre cas, le projet LMI, c’est-à-dire le Télécentre Communautaire de Ranomafana, continue d’exister jusqu’à maintenant et maintient les objectifs fixés auparavant. Afin d’appréhender le « système de pérennisation », il est prévue d’essayer de présenter les éléments de base du système de pérennisation qu’il va mettre en place, après le départ du bailleur et des appuis de Pact Madagascar sur :

– Le plan marketing,

– Le plan organisationnel,

– Le plan financier.

Au niveau de l’administration du Télécentre

Le Gérant déployera différents moyens pour que la politique commerciale à mettre en application lui génère une conséquence directe et lui assure sa pérennité. Ce centre tire son grand avantage de ses matériels neufs, tels les ordinateurs et les accessoires, et il est le seul qui dispose d’une connexion à Internet et qui détient un vidéoprojecteur dans la ville de Ranomafana, donc il peut donner ces matériels en location pour en tirer des bénéfices pour lui permettre de renflouer sa caisse. Il adopte une politique commerciale en matière de produit, de prix, de communication et de distribution: c’est le marketing mix qui lui assurera le succès sur le marché. Il s’agit du facteur de base de la viabilité, de la pérennité et du développement du Centre. Ces différents points restent inchangés parce que le télécentre offre des produits de base comme l’Internet et plusieurs services d’accompagnement, par exemple : vente de fournitures de bureau, saisie, impression,… parce qu’un produit peut être considéré comme un bien matériel ou immatériel (service) ou la combinaison des deux et il a pour objet de satisfaire un ou plusieurs besoin(s) individuel(s) ou collectif(s). Destinée à être vendue, l’offre de produit doit être une réponse adaptée à la demande de l’utilisateur. L’ensemble des produits fabriqués par une entreprise constitue le « Product-mix » ou portefeuille de produits. Le prix de connexion à l’Internet reste inchangé, à savoir 50 Ar la minute pour un Malagasy et 100 Ar la minute pour les étrangers. Donc, le télécentre dégage plus de marge, car la fourniture d’accès à Internet est assuré par DTS lui coûtait 1 200 000 Ar par mois, comme aujourd’hui ce centre bénéficie d’une connexion en « Liaison Louée », avec un coût de 600 000 Ar par mois, il se propose de conquérir la part de marché la plus importante possible, laquelle dans le domaine de l’Internet est non exploitée. En fonction de la stratégie qu’il a choisie, il peut pratiquer :

– la politique de pénétration : prix de vente < prix des concurrents. Celle-ci vise à prendre une large part du marché potentiel.

– la politique d’écrémage : prix de vente > prix des concurrents. Cette dernière consiste à satisfaire une petite partie du marché potentiel.

Le centre communique à travers les portes ouvertes organisées par ses partenaires et par des panneaux publicitaires. Ce genre de publicité est dit publicité hors média, c’est-à-dire, qui ne transite pas par les grands médias. Ce mode de communication comprend tous les autres moyens dans ce domaine, par exemple : la Publicité sur le Lieu de Vente (PLV), la publicité par l’événement (street-marketing), le marketing direct, les journées portes ouvertes. C’est une technique de communication individualisée et personnalisée, à l’inverse de la publicité-média qui est une technique de communication de masse. La réussite en publicité hors média dépend, en général, du bon produit ou du bon service (condition de base de toute approche marketing), de la bonne offre (sa qualité et son attractivité sont essentielles dans le succès des opérations de marketing direct), du bon message, des bons tests (pré-tests et mesure de l’efficacité des actions entreprises, des habitudes que tout responsable de marketing direct doit acquérir) et de bonnes analyses (bonne interprétation des chiffres). Et enfin, le télécentre ne pratique pas de distribution, mais il peut se déplacer avec ses ordinateurs et accessoires, au cas où une entité lui demanderait de donner une formation sur l’utilisation des ordinateurs, par exemple : la formation des person nels de la Commune rurale et du CSB II de Ranomafana, la distribution devient très utile pour se maintenir sur le marché parce qu’elle peut être :

CONCLUSION GENERALE

Le projet Last Mile Initiative est, de par son apport sur les plans économique, social, éducatif et culturel, plus qu’utile dans le processus de développement de la Commune rurale de Ranomafana. Il participe, effectivement et de manière efficace, à la promotion de l’écotourisme, fer de lance de l’économie locale, à la stimulation et à la motivation des enfants en bas âge quant à la volonté de poursuivre leurs études primaires déjà commencées puis des parents quant à leur désir d’avoir des enfants sachant communiquer tant avec le monde intérieur qu’extérieur. Et globalement, c’est tout le district, voire la région de rattachement qui jouit des retombées bénéfiques du projet LMI. Aussi, la continuité de son exploitation ne doit pas du tout être remise en question quand bien même les principaux bailleurs de fonds, en l’occurrence l’USAID et Pact Madagascar, viennent à se retirer. La présente étude tire ainsi toute son importance de ce retrait en ceci : elle a fait un état des lieux permettant un aperçu général du projet LMI, pour mieux envisager son avenir, compte tenu le système de pérennisation du télécentre qui a été analysé et disséqué sur tous les plans : marketing, organisationnel, financier et comptable. A l’issue de cette analyse, des actions ont été suggérées qui doivent permettre la continuité d’exploitation tout en envisageant la pérennisation du télécentre. Il devrait utiliser la stratégie de diversification de produits. Si la population féminine de Ranomafana a plus de motivation à utiliser ce centre, celle masculine a tendance à minimiser l’importance de TIC alors que les hommes plus nombreux que les femmes sont à sensibiliser avec plus d’ardeur. Le télécentre va inciter toute la communauté à utiliser ce centre en adoptant la politique de porte ouverte, la création de club des utilisateurs et les affiches pour lancer les services offerts.

Table des matières

REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : ETATS DES LIEUX DU PROJET LMI
CHAPITRE 1: PRESENTATION DU PROJET « LAST MILE INITIATIVE
Section 1 : La justification de l’utilité du projet LMI
1-1 L’utilité interne du projet
1-2 L’utilité du projet sur le plan national
Section 2 : Les caractéristiques du projet LMI
2-1 Mission et objectifs du Télécentre communautaire de Ranomafana
2-1-1 Mission
2-1-2 Objectifs de LMI
2-2 Situation du projet
2-2-1 Localisation géographique de Ranomafana
2-2-2 Les domaines d’applications et les bénéficiaires du projet
2-3 Les activités du télécentre et ses ressources
2-3-1 Activités du télécentre
2-3-2 Les Ressources
Section 3 : Réalisation de MLMI
3-1 Sur le plan organisationnel
3-1-1 Structure organisationnelle
3-1-2 Rôles et attributions
3-2 Sur le plan financier
3-2-1 Source de financement
3-2-2 Le système comptable appliqué par le centre
CHAPITRE 2 : LE SYSTEME DE PERENNISATION du PROJET LMI
Section 1 : Sur le plan marketing
1-1 La stratégie marketing suivie
1-2 La politique marketing adoptée
Section 2 : Sur le plan organisationnel
2-1 Organigramme du Télécentre
2-2 Description des fonctions
Section 3 : Sur le plan financier et comptable
3-1 Le plan financier du projet LMI
3-2 Le système comptable du télécentre
3-2-1 Le système de suivi et d’évaluation
3-2-2 Le contrôle
PARTIE II : ANALYSE DE SYSTEME DE PERENNISATION
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA STRATEGIE MARKETING DU CENTRE
Section 1 : La politique adoptée par le Centre
1-1 Au niveau de l’administration du Télécentre
1-2 La politique adoptée par ses partenaires
1-3 La stratégie marketing pratiquée
1-3-1 La stratégie « Pull » et « Push »
1-3-2 Au niveau de concurrents
Section 2 : Les obstacles liés à la politique et à la stratégie marketing
2-1 Sur le choix politique
2-1-1 De la gestion
2-1-2 Les fournisseurs du télécentre
2-2 La stratégie
2-2-1 Les éléments stratégiques
2-2-2 Moyen de communication
CHAPITRE 2 : DIAGNOSTIC DE L’ORGANISATION DU TELECENTRE
Section 1 : Les points forts de l’organisation
1-1 Diagnostic organisationnel du centre
1-2 Diagnostic des partenaires du CIC
Section 2 : Les problèmes rencontrés en matière d’organisation
2-1 Au niveau du Télécentre
2-1-1 Sur l’administration du Télécentre
2-1-2 Insuffisance de moyens
2-2 Les partenaires du Centre
2-2-1 Confusion de taches
2-2-2 Disponibilité
CHAPITRE 3 : ANALYSE FINANCIERE ET COMPTABLE DU TELECENTRE
Section 1 : Analyse financière du centre
1-1 Rentabilité du télécentre
1-1-1 Rentabilité économique
1-1-2 Rentabilité financière
1-1-3 Rentabilité commerciale
1-2 Menaces rencontrés par le télécentre
1-2-1 Visiteurs locaux
1-2-2 Monopole de l’activité principal du centre
Section 2 : Analyse comptable du télécentre
2-1 Points forts de la comptabilité
2-2 Points à améliorer sur la comptabilité
PARTIE III : PROPOSITIONS DES ACTIONS
CHAPITRE 1 : PROPOSITIONS DES ACTIONS SUR LE PLAN MARKETING
Section 1: En matière politique
1-1 Gestion du télécentre
1-1-1 Activités
1-1-2 Calendrier d’exécution
1-1-3 Moyens nécessaires
1-1-4 Coût prévisionnel
1-1-5 Impacts
1-2 Choix du fournisseur
1-2-1 Activités
1-2-2 Calendrier
1-2-3 Moyens
1-2-4 Coût
1-2-5 Résultats attendus
Section 2 : Stratégie marketing
2-1 Eléments de bases
2-1-1 Activités
2-1-2 Calendrier
2-1-3 Moyens
2-1-4 Estimation de coût
2-1-5 Impact de la stratégie sur la communauté
2-2 Amélioration de la communication
2-2-1 Actions
2-2-2 Calendrier d’exécution
2-2-3 Moyens nécessaires
2-2-4 Estimation de coût
2-2-5 Résultats attendus
CHAPITRE 2 : AMELIORATION DE L’ORGANISATION DU TELECENTRE
Section 1 : Télécentre
1-1 Au niveau de l’administration
1-1-1 Actions
1-1-2 Calendrier d’exécution
1-1-3 Ressources
1-1-4 Coût prévisionnel
1-1-5 Impacts
1-2 Amélioration des moyens
1-2-1 Activité
1-2-2 Calendrier d’exécution
1-2-3 Ressource
1-2-4 Coût
1-2-5 Impacts
Section 2 : Partenaires du centre
2-1 Répartition de tâches
2-1-1 Activité
2-1-2 Calendrier prévisionnel
2-1-3 Moyens
2-1-4 Coût prévisionnel
2-1-5 Résultats attendus
2-2 Gestion de temps
2-2-1 Activité
2-2-2 Calendrier
2-2-3 Moyens
2-2-4 Estimation de coût
2-2-5 Impact
Section 3 : Renforcement de formation et d’information
3-1 Au niveau du personnel du centre
3-1-1 Activité
3-1-2 Calendrier
3-1-3 Moyens
3-1-4 Coût prévisionnel
3-1-5 Résultats attendus
3-2 Au niveau des utilisateurs du centre
3-2-1 Activités
3-2-2 Calendrier d’exécution
3-2-3 Moyens
3-2-4 Coûts
3-2-5 Impacts
CHAPITRE 3 : AMELIORATION DE SOURCE DE FINANCEMENT ET COMPTABLE DU TELECENTRE
Section 1 : Amélioration de source de financement
1-1 Motivation des utilisateurs du centre
1-1-1 Activités
1-1-2 Calendrier
1-1-3 Moyens
1-1-4 Coût prévisionnel
1-1-5 Impacts
1-2 Diversifications des activités
1-2-1 Activités
1-2-2 Calendrier
1-2-3 Moyens
1-2-4 Coût prévisionnel
1-2-5 Impacts
Section 2 : Amélioration de la comptabilité du centre
2-1 Activités
2-2 Calendrier
2-3 Moyens utilisés par le centre
2-4 Coût prévisionnel
2-5 Impacts
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SITES INTERNET
ANNEXES
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
TABLE DES MATIERES

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