Les dislocations dans le corpus francophone

Les dislocations dans le corpus francophone

La nature de l’élément disloqué en français

Les analyses suivantes sont consacrées à la description de l’écrasante majorité des dislocations relevées dans nos données, à savoir la dislocation d’un syntagme nominal. Si d’autres constituants, comme des syntagmes prépositionnels ou des noms dans des constructions en de-N et comme-N peuvent également être disloqués, ils sont très rares dans nos données. Rappelons aussi que les dislocations de proposition ont été groupées avec les constructions à rapprocher des dislocations, afin de pouvoir contraster plus directement les noms et pronoms disloqués et non disloqués. Sur les 40 constructions de ce type (AutCstr°, cf. le Tableau VII-1du chapitre précédent), seulement 7 sont des dislocations de proposition. Nous présenterons donc d’abord les cas majoritaires et E Description détaillée des dislocations prototypiques des dislocations, et consacrerons d’autres sections à la description des dislocations moins communes (1.1.4 ci-dessous). Avant d’aborder une description détaillée des dislocations de syntagme nominal, nous présenterons les résultats globaux de l’analyse En ce qui concerne la distribution globale, indépendamment des usages, les catégories prédominantes s’avèrent être, chez l’enfant et chez l’adulte, les dislocations de syntagme nominal lexical et de pronom démonstratif (pas de différences significatives dans leurs fréquences respectives, voir le Tableau VIII-2). Les dislocations de pronom personnel sont significativement moins fréquentes que les dislocations de nom,203 et moins fréquentes que les dislocations de pronom démonstratif (significatif seulement pour les adultes, voir toujours le Tableau VIII-2. 

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Dislocation de syntagme nominal lexical

La catégorie des dislocations de nom inclut des dislocations de nom propre ainsi que de nom commun, qui se trouvent, comme nous venons de le voir, essentiellement dans des usages de référence à des entités. Néanmoins, dans la référence aux personnes interlocutives, outre les noms propres, les noms communs peuvent également être employés : dans nos données, c’est le cas exclusivement de maman, lorsque la mère parle d’elle-même (Exemple I-43 (a)), mais aussi lorsque l’enfant s’adresse à la mère (Exemple I-43 (b)).Elles sont plus nombreuses dans la référence aux entités, tout simplement parce que les situations d’interaction font que les participants parlent davantage des objets et jouets divers. Les occurrences dans la référence aux interlocuteurs sont trop faibles pour que nous puissions interpréter les pourcentages, que nous donnons à titre informatif. 

Dislocation de pronom démonstratif 

Le Tableau VIII-7 donne les détails de la dislocation de pronom démonstratif. La majorité de ces dislocations de démonstratifs est du type ça c’est ou c’est … ça ( Exemple VIII-2 (a) et (b)).

Dislocation de pronom personnel En ce qui concerne les dislocations de pronom personnel, l’élément disloqué est toujours un pronom personnel tonique. En revanche, nous pouvons distinguer les pronoms de 1ère/2nde personne grammaticale de ceux de la 3ième personne

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