Les dimensions agraires et agricoles des activités paysannes

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Les cultures de contre-saison ou les cultures maraichères

La culture de contre saison prend une place très importante pour les paysans surtout pendant la période de soudure, car elle est la source de revenu pour eux et assure la nourriture puisque les paysans vendent les produits légumiers, puis ils achètent l’aliment de base tel que le riz.
Le système se rencontre surtout en zone agricole dans la vallée du fleuve en bordure des aménagements sous irrigation ou en décrue sous forme de jardin, c’est-à-dire dans les parcelles de la riziculture. Les unités de production sont de type familial. La taille des exploitations est variable d’une famille à l’autre sur des sites individuels dans une parcelle. Par contre, au niveau des périmètres irrigués, le système parcellaire est de mise pour tous les exploitants. Ici également, certains producteurs disposent des unités de cultures attelées pour les travaux de labour et le transport. La majorité des exploitants utilisent la fumure organique, les engrais chimiques et des produits phytosanitaires pour améliorer leurs rendements; mais l’approvisionnement en intrants (semences, plants, produits phytosanitaires et engrais) est très irrégulier.
On distingue différents types de culture en contre-saison dans la commune d’Ampary :
Les cultures maraîchères dont les principales sont : la tomate, la carotte, la pomme de terre, le chou, le petit pois, les haricots, les haricots verts, et les brèdes.
Tableau n°04 : Calendrier cultural des cultures de contre-saison

Les terroirs de culture sur les bas-fonds, les plaines, les collines et les versants

Les cultures pluviales tels que les céréales, les légumes, le riz pluvial et les cultures sèches tels que le manioc, la patate douche et les arbres fruitières occupent les terroirs.
Dans la zone d’études, on observe la dominance de la culture de carotte sur le terroir considéré vu l’importance de ce type de culture dans la zone. Les cultures sur de petites étendues sont près du village ou compris dans le village. Sur les versants, on trouve la culture de manioc, du riz pluvial, …et même des légumes, sur de petites parcelles. Généralement, les cultures pluviales sont cultivées sur des terroirs de tanety tandis que le riz irrigué et les cultures de contre saison se font sur le terroir de bas-fonds. En réalité, il y a un agencement bien soigné de type de culture en fonction de terroir constitué. Un exemple de cet agencement se trouve illustré par le croquis n°05. Il y a trois unités topographiques qui forgent un terroir spécifique : les bas-fonds, le bas de pente et les versants avec de types des cultures correspondantes.
Les champs des haricots, des arbres fruitiers et des chouchoutes se trouvent près du village ou compris dans le village, cela justement pour en faciliter la cueillette. Souvent, dans le monde rural, on rencontre différentes types d’association de cultures, ce qui peut être une des conséquences possibles de la petite taille de la parcelle cultivée. Le cas le plus fréquent est l’association de maïs avec d’autres types de culture comme du haricot ou encore du riz pluvial. Tandis que les citrouilles et les arachides sont pour la plupart dans les bas de pentes.

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Prédominance de l’agriculture vivrière

Les produits agricoles :

L’agriculture est considérée comme un des piliers de l’économie du sous-espace d’Ampary. Outre l’assurance de la sécurité alimentaire des paysans, elle constitue leur principale source de revenus. L’élevage et les autres activités ne sont que des activités d’appoint.

Des rendements agricoles en voie d’amélioration

Les rendements agricoles de la Commune d’Ampary sont relativement élevés par rapport à ceux des communes environnantes. Ceci est dû aux différents facteurs et atouts qu’elle dispose tels que les sols volcaniques fertiles et le recours à l’intensification de l’agriculture. Au titre de l’année 2015, par exemple, la moyenne en rendement rizicole d’ampary est de 4,02t/ha. Or, pour l’ensemble du District, elle est de 2,99t/ha. Elle est de 3,12t/ha dans la Commune Urbaine de Soavinandriana, de 3,85t/ha à Ankaranana et de 3,56t/ha dans la Commune Rurale de Mananasy.
Les différences entre le rendement agricole obtenu par les pratiques paysannes gardant les techniques traditionnelles et celui de cultures intensifiées et améliorées qui mettent en œuvre les nouvelles techniques agricoles, à savoir, l’utilisation des engrais chimiques, la pratique de riziculture en ligne sont également nettes. Tel est, par exemple, le cas de la culture de carotte. En pratique paysanne, le rendement obtenu est de 8t/ha. Pourtant, en cultures intensifiées, il arrive jusqu’à 15t/ha.
Tableau N°05- Les rendements agricoles d’Ampary

Des produits agricoles diversifiées

La quantité et la diversification des produits dans le sous-espace sont des critères permettant d’évaluer le dynamisme de son agriculture.
A cet effet, la dynamique du sous-espace d’Ampary est principalement marquée et prouvée par l’abondance de ses productions agricoles et la diversité des produits. Outre les cultures pluviales, la Commune Rurale d’Ampary est très réputée en production de légumes. Au sein du District, elle occupe la première place en production de carottes, de tomate, de chouchoute, de citrouille et surtout des légumes à feuilles. Ainsi, on constate, d’après les sources de la DRDR de Miarinarivo, que 52,07% des carottes et près de 42,75% des tomates sont des produits de la Commune d’Ampary. Toutefois, le sous-espace d’Ampary est encore faible en production de cultures pluviales à long cycle végétatif et surtout en production de cultures à tubercules tels les arachides.

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